période : naissance de Zack Ziegler (1888) — achèvement de l’immeuble du 12 rue Évariste Murray (1963) – tenant compte de deux sauts temporels pour 1. la bataille d’Hastings (1066) et 2. la naissance du grand chêne (vers 1720)
figures majeures de la période : Évariste Murray, The Beatles, Rudolf Noureev, Georges Pompidou, Zibeline Fragonnard
courants esthétiques et idéologiques : avènement du communisme, syncrétisme religieux, mouvements libératoires des minorités ethniques, prédégénérescence politique de masse
événements marquants : Zack Zielgler abandonne la musique à l’âge de 22 ans (1910), mutineries de la Mer Noire en 1919, débarquement en Provence le 15 août 1944, foudroiement du grand chêne en octobre 1957, assassinat de Zack Ziegler le 13 juin 1961
œuvres principales : Première guerre mondiale, Seconde guerre mondiale, exterminations multicontinentales, invention de la télévision
épicentre géographique : champ de culture maraîchère avec quelques arbres fruitiers, cerisiers, abricotiers et cognassiers (fruits naturels)
bibliographie : La parole des mouettes (publié en 1978 sous le nom de Yolanda Yann mais écrit de nombreuses années avant), La cuisine de nos grands-mères, Le grand cataclysme : l’échec des civilisations, Les boucles temporelles (histoire d’une découverte).
revue interspatiale « Terra incognita », 12e cycle galactique, mois du serpent (traduit de l’araméen moderne)
L’étude menée par les professeurs Sarah Schpatz et Viktor Lubienko de l’université de Laval en 2745 (calendrier terrien, désert du Québec) sur l’émergence de la faille spatio-temporelle du 12 rue Évariste Murray en 2066, appelée aussi « boucle du millénaire », relève de nombreuses incidences sur les événements qu’y sont produits durant les différentes périodes de son évolution. L’avant-dernière période (1888-1963), celle précédant la construction de l’immeuble jusqu’à son explosion (1963-2066), est considérée par les auteurs de cette étude qui nous est malheureusement parvenue de façon incomplète après sa découverte post-cataclysmique, comme essentielle dans l’accumulation d’énergies qui mèneront au premier événement de destruction irréversible de la planète originelle. Selon les professeurs Schpatz et Lubienko, une pierre composée de calcaire (roche sédimentaire composée principalement de carbonate de calcium) présente sur les lieux durant la totalité de la période a permis, après examen au carbone 134, de révéler quelques scènes liées à l’endroit.
Les professeurs Schpatz et Lubienko ont, semble-t-il, réussi à relier les événements précurseurs à l’enchaînement final qui a mené l’humanité à changer de paradigme. La boucle temporelle principale, assemblée depuis la bataille d’Hastings en 1066 à l’origine de l’explosion finale exactement un millénaire plus tard (en 2066), y apparaît de façon omniprésente et suggestive. Les différents fragments de la tapisserie de Bayeux, révélés progressivement à travers ces dix siècles, ont longtemps laissé le mystère en suspens aux yeux des hommes qui n’avaient pas ni les connaissances scientifiques ni la capacité de comprendre ce qu’il se passait réellement. Pour de nombreuses causes pour eux mystérieuses, à cette époque, l’appel à la religion ou à une spiritualité « étrangère » à la nature humaine était courant. Le puzzle de l’origine des choses que l’on a aujourd’hui fini d’assembler était à l’époque plein de pièces manquantes que l’homme primitif, par sa nature, était enclin de façonner avec l’énergie des croyances (lire à ce sujet l’ouvrage de référence de Claire Victoire L’invention des dieux, Lettres numériques, 2543).
Le précieux travail des professeurs Schpatz et Lubienko n’a que partiellement survécu au premier grand cataclysme et les archives demeurent incomplètes sur cette période. À l’instar de nos ancêtres, il nous appartient aujourd’hui de reconstituer un puzzle, celui du passé pour tenter de comprendre pourquoi et comment, l’humanité a choisi, un jour, d’abandonner la Terre.

Jean Luc , incroyable ce texte ,vous nous projetez ds une autre dimension . » À l’instar de nos ancêtres, il nous appartient aujourd’hui de reconstituer un puzzle, celui du passé pour tenter de comprendre pourquoi et comment, l’humanité a choisi, un jour, d’abandonner la Terre. » L a brèche est ouverte maintenant … à suivre , (j aime bien les deux scientifiques) une équipe ? …
magnifiques langues étrangères
on voit avec les yeux des mouettes
nous gypaète planeur
errant en langue protéiforme et illimitée