#rectoverso #15 | Fractale du désir

  1. Partir du vide. Une masse de vide et une traversée de plein.
  • Essayons, avançons. J’entends mon clavier crépiter, mes doigts se déplacer sans savoir quelle touche, quelle mot l’emportera dans la seconde qui suit.
  • Vertige, et bien malin qui dira si je pourrai tenir mon cap alors qu’il m’échappe. Mais l’envie de m’y frotter. Les chats font bien cela se frotter, en équilibre sur une échelle, ou sur la poutre d’une vieille grange, avancer presqu’en rampant pour attraper le moineau qui passe par là et ne se doute de rien. Un équilibre précaire, mais, une attention de chaque instant.
  • S’en prendre à une proie facile, le goût de ça. ON dit : c’est son instinct de chasseur. C’est un prédateur dans l’âme.
  • Sait-ON seulement quand, et si, ON a décidé, ou, si ON est emporté et si ON le fait quand même ?
  • Est-ce qu’IL, quand ELLE descend chercher des œufs dans la cave pour que LA MERE prépare les omelettes aux clients du café, sait, a décidé de la suivre ?
  • IL avance à pas de velours, dans l’ombre d’ELLE, va, vers ce qui se cache, dans l’indicible rusé, se laisse glisser par le seul ressac du désir.
  • Le désir ? Le mot est dit. Il a tant de panache. C’est une mèche folle qui dépasse, une courbe qui sort de la ligne, s’égare, se risque à des détours, et même à l’impasse.
  • Que faire dans l’impasse ? Comment arrêter là tout de suite cette pulsion, ne pas s’arroger le droit d’un irrésistible élan, ne pas lui accorder les pleins pouvoirs, ne pas coincer l’enfant et la plaquer contre le mur des pierres humides de la cave.
  • Il halète déjà, transpire cette odeur d’ELLE. La caresse ? Qu’est-ce qu’une caresse ?
  • Des queues de gros rats batifolent sur les poutres, juste au-dessus d’ELLE. Sa main devrait être dans la jarre, là où sa mère conserve les œufs pour les omelettes. Les poules de la ferme en ces jours d’été pondent à tout va. Dans la basse-cour, elles grattent la terre sèche, sauvagement. Limaces en pagaille. Dévoration. Dévoration du cru.
  • J’ai lu que quand les poules n’arrivaient pas à pondre, il fallait leur offrir un environnement calme et chaud, car cela pouvait les aider à relâcher leurs muscles.
  • LA MERE fait des réserves d’œufs en prévision de l’hiver. 
  • C’est sa spécialité à LA MERE l’omelette. Les clients du bistrot en sont tout fou.
  • La poule pond. Désire-t-elle pondre ? Comment savoir ? Voilà que je m’aventure dans des questions philosophiques.
  • Que dire de la nature ambivalente, inconsciente du désir ?
  • S’accorder sur le fait que le désir est à la recherche d’un ‘objet’ de satisfaction ? Alors, à peine assouvi, par souffrance, sentiment de manque, de privation, le désir s’empresse de renaître.
  • Je ne savais pas que je disserterai sur le désir. Je voulais juste ne pas décider de ce que j’écrirai.
  • Mon ‘objet’ désiré, écrire sur le désir ?
  • Décider d’un espace – un bistrot au-dessus d’une cave ; d’une situation – la tenancière du bistrot sollicite sa fille de 12 ans, pour aller chercher les œufs et préparer des omelettes à ses clients. Le père descend avec ELLE pour l’aider.
  • Décider d’une temporalité – un samedi, l’été, vers midi, un jour où ELLE n’a pas classe et doit faire ses devoirs sous la surveillance de ses parents, car les professeurs le leur ont demandé. Après les devoirs la petite déjeune, souvent une omelette, puis aide au service et peut dessiner si elle le souhaite.
  • ELLE aime dessiner.
  • L’année où se déroule ce récit est indistincte, car le facteur temps n’a pas vraiment d’importance et les samedis vers midi se répètent, un peu toujours de la même manière.
  • Je choisis la fragmentation d’un imaginaire du réel. Je le déploierai dans le désordre et n’en découvrirai l’ordre, qu’à la fin, en en numérotant les éclats. Je me donne l’occasion de chercher sans filet, de tâtonner.
  • Aucun suspens. Il s’agira d’un drame. Dès le point de départ, l’atmosphère est inquiétante.
  •  L’acte banal de casser des œufs pour faire des omelettes, peut-il cacher un drame ?
  • Et pourquoi choisir d’enfermer une jeune fille de but en blanc dans un déterminisme patriarcal, et contrevenir à sa puissance d’exister ? Pourquoi prendre le parti de ne lui laisser aucune chance de sortir des graves névroses de sa famille ? 
  • Je me laisse emporter par une recherche singulière de récit ?  
  • Le désir ?
  • ELLE prend le petit couloir, descend dans la cave. Il y a des poutres, et sur ces poutres sont installées des jarres. ELLE a une peur bleue parce que, il y a de gros rats sur les poutres, de très gros rats. Leurs queues pendent.
  • L’ombre se penche vers ELLE – un souffle léger dans sa coupe bol – c’est sa mère qui lui coupe les cheveux.
  • J’ai appris que selon les cultures, casser un œuf au sol est un présage de malheur. Mais l’œuf peut aussi symboliser un nouveau départ dans la vie, et plus l’œuf est gros, plus ce départ est prometteur.
  • Que se passerait-il si un jour quelque jeune fille tombait sur mon récit, dans une boite à livres par exemple ? Elle y jetterait un coup d’œil, et peut-être, ces quelques lignes seraient le début d’une libération de l’aliénation.
  • Faire valoir le politique par l’intime, et ambitionner que la lecture soit un moyen de changer le cours d’une vie ?
  • Je m’égare. Ce n’est pas là mon but.
  • Revenons plutôt à l’omelette, car en bas dans la cave, le coq parade, L’enserre. Dévoration humanimale. La foire d’empoigne. On bascule si vite, de l’être au non être.
  • L’objet du désir du père dévoreur est entre ses crocs. Il joue avec.
  • ELLE, bâillonnée de l’intérieur.
  • Le désir illimité est condamné à l’insatisfaction. Platon dans le Georgias, a allégorisé le désir, en tonneau percé de Danaïdes, à jamais impossible à remplir.
  • Dérèglements de l’instinct ou du désir ? Adoration, d’objet en objet ?
  • ELLE, plaquée au mur, n’oubliera jamais l’odeur humide des vieilles pierres de ce sous-sol, mélangée au fumet de l’omelette d’en haut. ELLE fait ce qu’il demande. Il gémit. ELLE l’entend gémir. IL la regarde dans le noir. ELLE ne sait pas ce que ses yeux voient. ELLE a renoncé. Il s’agite de plus belle.
  • Retour à la ligne.
  • Le désir, n’est-il pas le propre de l’homme, ce qui le rend créateur de ses œuvres ?
  • Régler, régenter nos désirs comme le prônaient déjà nos anciens et ainsi atteindre le « bonheur » ? Stoïcisme ou épicurisme ? Le désir doit s’accorder à la raison, à la morale dit l’un. Il doit plutôt se rapprocher de la Nature, tout en distinguant les désirs nécessaires, de ceux non nécessaires, dit l’autre.
  • S’accorder à la Nature sachant qu’elle est fractale ? Rien de rectiligne, d’attendu en elle, sauf le chaos perpétuel, des glissades tectoniques.
  • Le voix de la jeune fille reste silencieuse, emportée dans une transe agitée, hors

d’ELLE, en ELLE.

Ça court, ça envoie du lourd,

ça attrape par derrière, glisse par-dessus,

sur les côtés, de partout. Là. Ici. Là en corps.

Plus là que là. C’est dur, mou, dur et mou, encore, encore.

Long                 temps.                                                 Même sans être là.                    ELLE plonge dans                                                                                  l’infini sans repère,                                        tombe.

  • ELLE se souviendra qu’elle appelait maman depuis la cave, mais que maman n’entendait pas depuis le bistrot.
  • Je vais encore à la ligne.
  • Un récit se tresse. En lui un réel, un réel de fiction. Je ne sais ce qui en adviendra.
  • Tout ‘ça’ devient obscur, sordide. Une trame drame. Vaille que vaille, je continue de bousculer le récit.
  • Je vais à la ligne, mets de nouveau de côté l’instant d’une phrase, ELLE, LUI en bas, la MERE et ses clients en haut.
  • Le désir se confond-il avec la volonté, ou plutôt avec le besoin ?
  • Suis-je en train d’écrire un dissertation de philosophie ?
  • Non
  • Non, non.
  • Non, c’est court, efficace, alors j’en abuse un peu.
  • La mère met un produit dans la jarre pour que les œufs se conservent plus longtemps. ELLE, a mis sa main droite dans l’eau de la jarre pour saisir les œufs. L’eau fait une drôle de pellicule blanche qui reste sur sa main.
  • Je vais de nouveau à la ligne.
  • Je pense à un nouveau-né qui pleure pour avoir sa tétée. A la fin, comblé, apaisé, il joue avec le sein de sa maman, laisse sa tête tomber en arrière pour mieux plonger dans son regard. Il lâche un sourire, peut-être même un ‘areu’. Ce désir de contact n’a plus d’objet. Le bébé repu reste pourtant à l’affût.
  • Peut-être, ce ‘plein’ du bébé qui reste aux aguets, perçoit-il déjà l’amorce de la nostalgie du ‘vide’ ?
  • Peut-être que ce bébé, en cet instant, a la préconscience de la finitude de l’humain ?
  • Peut-être, est-ce aussi, le début d’un désir d’ouverture vers un ailleurs, ailleurs qui durera ad vitam aeternam ?
  • L’écriture cherche- t-elle elle aussi, ce plein inatteignable, qui traverse le temps ?
  • Ce mot « désir » est inépuisable. Jusqu’à plus soif.
  • Je ne sais pas à quel numéro de fragment j’en suis, mais je ne perds pas mon fil. Je ne numéroterai cette suite de saccades qu’à la toute fin, quand le flux sera tari.
  • Hors-jeu ! Hors je ! Interdit strictement. Ça fait mal. L’ordure a empoigné plus fort, ceinturé. Faute ! Le placage de cou, jeu interdit même au rugby. Pas d’arbitre.
  •  Du désir ou du besoin ‘ça’ ? Le besoin comme ‘ça’ – les animaux connaissent ?
  • LA MERE n’a rien vu, ne voit jamais, n’entend rien d’en haut, de tout près non plus. Les clients ricanent chaque samedi, en voyant le père suivre sa fille en direction de la cave, son petit panier au bras.
  • ELLE, face à lui, aucun lancer en touche possible. BUT ! Froid glacial à jamais. Pénalité, mais trop tard. Sans gomme pour revenir en arrière. L’adulte enfant, salie par une lave brûlante, celle de l’enfant vieux_ Le père_
  • Est-ce qu’à cet instant mon élan d’écriture pourrait s’arrêter ?
  • Non.
  • Le désir. Le désir d’écrire malgré la conscience du temps fou déjà passé, malgré mon dos endolori que je m’efforce de tenir droit, malgré la chaleur caniculaire de l’été dans mon salon, le bruit du monde dehors aperçu quand je me lève et me penche à la fenêtre pour respirer un peu d’air.
  •  J’y retourne et poursuis mes élucubrations philosophiques. Il faut bien essayer de comprendre, de transformer, non ?
  • Je cherche. Et si la perspective du désir dépassait celle du manque, et si désirer produisait de la valeur ?
  • Oui, si le désir précédait l’objet de son désir. C’est Spinoza qui propose cela dans Ethique, au livre III.
  • Deleuze – je l’aime beaucoup cet homme, critiquait Freud, qui pensait que le désir enraciné dans le manque, engendrait des fantasmes, donc de l’interdit. Deleuze lui, refusait que le désir ne soit qu’une machine à produire des fantasmes donc de l’interdit.
  • En remontant de la cave, ELLE tient l’anse du petit panier. Selon le nombre de clients, ELLE remonte chaque samedi entre 6 à 24 œufs. L’anse à f0rce, a l’odeur.
  • LE PERE lui dit d’aller se laver les mains vite fait à la salle de bains, qu’il se charge d’apporter les œufs à maman. ELLE ne se souviendra pas de ce qu’était ce produit dans les jarres. Mais elle vomira à chaque fois que cette odeur surgira.
  • Il faut bien essayer de comprendre, de transformer.
  • LE PERE avait toujours l’air rudement content quand sa femme faisait des omelettes. Il aimait aussi les œufs au plat, les œufs à la coque, mi mollet, ou durs. Les œufs vraiment, ça le mettait en joie, et ça les changeait ELLE et maman, parce que papa était rarement content. C’était comme ça.
  • Souvent après, elle n’avait pas faim, ELLE voulait aller se coucher. Elle voulait laisser papa et maman manger les œufs, mais alors papa la grondait, lui faisait les gros yeux. Alors ELLE mangeait. Et quand elle mangeait les œufs, papa était tout joyeux. Il lui demandait même de monter sur ses genoux. Il l’embrassait dans le cou. Le désir est insatiable.
  • C’était le moment où maman dos tourné, commençait à faire la vaisselle et où les clients riaient de plus belle.
  • Le désir de se faire reconnaître, analyse Hegel dans la Phénoménologie de l’esprit, est prêt à un combat à mort.
  • Dès qu’ELLE le peut, ELLE s’échappe des bras du père. ELLE va s’asseoir près de la porte de sortie du bistrot. Là, est sa place.
  • Alors, sans lever la tête, ELLE, trace des traits avec un stylo à bille noir, sur une feuille arrachée dans son cahier d’écolière. Et puis, ELLE, sort de sa trousse des petites épingles. Et, ELLE transperce son dessin avec les épingles. Oui elle le transperce avec beaucoup d’attention même, si fort que la table en bois en garde les traces. Elle creuse une voie lactée miniature, des lignes sans queue ni tête, entre lesquelles elle peut s’évader enfin.
  • C’est le vide dans sa tête. Pas de larme.
  • Dans son sexe ravagé, hurlent des choses de l’ombre, des ampliations aux soufflets étouffées, des carambolages entre les renoncements de l’humanité.
  • La fièvre monte.
  • Une utopie libertaire gronde.
  • Puissance du rêve… Puissance de vie
  • …ou, désir de mort, donc mort du désir ?

J’ai numéroté. Quatre-vingt-dix. Un chiffre rond. Ce n’est pas the end

A propos de Yael

Je me balade entre théâtre et écriture. Avec le Tiers livre, j'ai envie de me surprendre, de jouer plus ! Sinon souvent scotchée de réaliser comment l’invisibilité finit toujours par poindre et surgir avec fracas. Je voudrais incarner par l’écriture ce trouble profond. Plus que jamais aujourd'hui. "Un dimanche à Auschwitz," Yaël Uzan-Holveck (orchestration d'extraits d'interviews) et Laurent Wajnberg (photographies), éd. de l'Aube, 2003, réédition 2024

13 commentaires à propos de “#rectoverso #15 | Fractale du désir”

  1. Oui, Sylvia, y a plus qu’à écrire !

    Que tu es rapide à lire. Merci.
    Je n’avais pas encore fini mes enregistrements successifs.

    Je vais enfin pouvoir prendre le temps de lire les un.e.s et les autres !

    Un vrai marathon.
    Que vive la suite !

  2. l’aspect fragmenté donne de l’intensité à ce drame sous-jacent dont on perçoit les odeurs qui font vomir, les œufs qui peuvent casser au moindre faux-mouvements ou chute dans l’escalier, la rumeur aussi de la salle où on sert les omelettes dont les clients sont fous
    ce mélange de philosophie, de tentative d’approche du désir et de fièvre qui monte…
    une façon de vous rejoindre, Yael, en lisant cette #15 qui rassemble… bien loin d’être finie…

    • Merci merci pour ces encouragements à poursuivre. Oui ce n’en suis qu’au N°90 !

      Merci également pour le précision des retours et pour la régularité des lectures.

      A vite pour la suite

  3. Fractale par coup de poing dans l’estomac. on en perd le souffle. Le coup porté fait se fragmenter l’écriture. « L’écriture cherche- t-elle elle aussi, ce plein inatteignable, » vaste question Yael. Contente de la lire ici. Merci

    • Quel plaisir d’être lue, de te/vous lire.

      Le désir (le fameux) se nourrit de tous ces retours, surtout quand ils prennent vraiment le temps.

      J’aime cet anonymat entre nous qui préserve ma liberté.

      J’aime tout autant comment cette attention réciproque à nos écritures, peu à peu nous relie.

      A vite

      Merci !!!!

  4. Merci pour ce vertige de l écriture, j aime celle qui fait battre le coeur . Cette matière , les oeufs, lui , elle, la mère, le café , les bruits des non- dits c est d une violence … bc de symbolique , la maternité , le désir insatiable , le clair et l’ obscur , texte intense qui mérite d être poursuivit . Bonne suite .

    • Je vais poursuivre oui !

      Intéressant de repérer ce qui retient ton attention Carole, comme celle de Sylvia, Françoise, Cécile, Pascale.

      Des ponts de repère, des points d’appui.

      A suivre !!!
      Merci

  5. Yael, la place des rats et des clients dans ce texte comme la suite de la proposition sur le choeur qui commenterait (théâtre antique, mais sans mots) l’action. La queue des rats, les sous-entendus des mangeurs d’omelettes… J’imagine les rats  » parler et se régaler  » de ce dont ils sont témoins, leurs yeux brillants dans cette cave obscure. Les allées et venues et leurs rythmes entre  » récit  » et ce qui le sous-tend comme les vagues d’une marée imparable. C’est très beau. Envie de lire une suite

    • Le choeur (antique) des clients et sa coryphée la mère, leur silence (un chant peut être ? qui serait dans et hors le texte)

      Le public des rats qui voit et LUI face à eux…Oh ca va cheminer tout ça !

      Merciiiii
      A vite

  6. « comment l’invisibilité finit toujours par poindre et surgir avec fracas. »
    l »invisible innommable a surgi. Par fragmentation. Donc avec force et fracas. Et délicatesse. les oeufs sont fragiles, ils contiennent la vie en devenir. les enfants sont déjà la vie, là, fragile, pure.

    « Que se passerait-il si un jour quelque jeune fille tombait sur mon récit, dans une boite à livres par exemple ? Elle y jetterait un coup d’œil, et peut-être, ces quelques lignes seraient le début d’une libération de l’aliénation. » voilà de quoi donner une impulsion pour poursuivre …
    merci à toi.

  7. Il faut continuer Yaël, la forme le permet.
    Je suis génée quand même par cette dissertation sur le désir quand je ne vois que du pouvoir, de la pulsion, de la contrainte.

  8. … des œufs confinés dans des jarres un escalier qui descend, une voix qui remonte et se perd, des rires clients, des mains qui plongent, des queues qui pendent : une mère un père une fille des omelettes et des rats. La philosophie en bouton de secours. La violence crie sourd . Le récit sourd, crie . La force de tout faire éclater sourd elle aussi. Crie, sourd à l’estomac … oui c’est parti . Merci de continuer …