1 – Je pense revenir à mon point de départ
2 – Si je reviens sur mes pas, je ne rallonge pas forcément les distances
3 – Prendre à la source
4 – Je pense qu’une fin peut être un début
5 – Il ne se voyait pas mourir
15 – Je dois faire confiance aux images qui vont apparaître. Je ne dois pas les laisser partir
16 – Souvent c’est cette image qui revient, lui dans son imperméable
17 – Je doute que ça fasse plus de trois pages, cette histoire d’imperméable
18 – Vêtu de son imperméable il s’en allait promener son chien par tous les temps
19 – Il marchait en silence et je sais ce qu’il pouvait penser
20 – Sans le savoir il était passionnant. Son sourire en disait long
25 – Déjà réunir les fragments
26 – Son chien comprenait son sourire
27 – Quand un chien aboie on peut comprendre ce qu’il exprime. Parfois ça l’énervait ces aboiements de chien
28 – Je n’ai pas l’intention d’écrire sur les chiens. Pourquoi viennent-ils s’incruster
29 – Il y a eu des colères, il faudra que je les comprenne, des abîmes, il faudra que je m’y engouffre
30 – Quand il marchait, il développait un pas alerte et assuré, même avec sa canne
35 – L’indiscrétion est une forme d’impolitesse
36 – Il ne faut pas que je redoute de percer des secrets, de rompre des silences
37 – Je suis spectatrice des silences
38 – Les chiens n’existent pas. Ce n’est pas eux qui s’incrustent. C’est moi qui les fais venir
39 – Il y a des silences, des trous
40 – Il a eu plusieurs chiens
45 – J’avance par paquets de 5 et j’ai 6 phrases dans chaque paquet
46 – On était une famille de 5, aujourd’hui il en reste peu
47 – Il a été jeune homme, adolescent, bébé. Il reste peu de traces
48 – Cette attirance que j’ai à évoquer les morts, la guerre, les disparus
49 – Il a pleuré à la mort de son dernier chien
50 – Il a fini par perdre la mémoire
65 – On le voit dans un film policier, avec son imperméable. Un type veut lui tirer dessus. Il court dans la gadoue, il s’effondre
66 – Je dis imperméable, je devrais dire Trench-Coat ou Burberry ou gabardine. Ce que porte Humphrey Bogart dans plusieurs de ses films
67 – Il n’était pas comédien mais savait jouer la comédie
68 – J’aime bien les phrases courtes, les plans-séquences au cinéma. Je n’aime pas trop les films caméra-épaule
69 – Je n’ai pas besoin de permission pour écrire ce que cache un silence
70 – Il y a des choses dont il ne voulait pas parler
75 – Je l’évoque à voix haute, à voix basse, dans une voix intérieure
76 – Je ne veux pas de chien
77 – On s’attache à des animaux et quand ils meurent, on se se prépare à partir
78 – J’ai porté un Trench-Coat, j’étais pourtant très jeune
79 – Du charme, du chien, il en avait
80 – Il conduisait très mal
85 – Je cherche parfois ce que je cherche, ce que je fais là
86 – C’est aux vivants de faire vivre les morts
87 – Il ne portait pas que des imperméables
88 – Il aimait les chats aussi, il en a eu plusieurs
89 – Est-ce que chaque paquet de 5 (6 en réalité), pourrait faire un chapitre
90 – Il aimait la viande, le poisson, il n’était pas très difficile
95 – Je m’approche de la fin
96 – Au moment des repas, il donnait des bouts de viande à son chien en disant : il ne faut pas réclamer à table
97 – Il s’est fait mordre par son chien un jour
98 – Le Trench-Coat est intemporel et ça va à tout le monde
99 – Je m’approche de quelque chose
100 – Je reprends à 1
Des paquets de 6 successifs, comme des petits sauts pour la propulser l’écriture, comme si on lui tapait dans le dos pour que ça sorte !
Le 28
Ce qui vient à soi malgré soi
S’amuser avec ce refus, cette colère (ce chien qui déboule !) ?
96- 97
Ce qui est contradictoire, inattendu
L’homme à l’imperméable et son chien (immaitrisable)
Un duo qui pourrait être trés drôle (donc tragique)
Merci Yael pour cette lecture et les éclairages que tu me donnes. Je n’avais pas saisi le côté drôle /tragique de l’histoire. Ce regard m’est précieux !
Votre texte m’a beaucoup plu. Un homme et un chien, c’est déjà une histoire.
Merci Emilie pour l’intérêt que tu as porté à ce texte.
Il est attachant cet homme, avec ou sans son chien, avec son imperméable, avec son désir de marcher…
Merci Louise, une autre facette de ce bonhomme !
69 – Je n’ai pas besoin de permission pour écrire ce que cache un silence
99 – Je m’approche de quelque chose
écrire ce qui est caché en s’approchant pour y voir de plus près….
merci beaucoup.
Merci Eve, je crois que c’est ça écrire, c’est pour ça que ça me surprend toujours !
100 – Je reprends à 1 –> 1 – Je pense revenir à mon point de départ –> ce n’est pas faux. Ce qui serait une économie circulaire.
45 – J’avance par paquets de 5 et j’ai 6 phrases dans chaque paquet : j’ai dû la lire plusieurs fois pour comprendre et j’ai souri. Merci ! J’aurais fait le même constat. J’aime beaucoup cette remarque qui tombe à côté d’une probable logique mathématique. Comme quoi l’écriture écarte du chemin.
Merci Cécile, et la sixième phrase ne compte pas pour du beurre !
L’homme, le trench-coat, le chien dans cet ordre (ou pas) formidable avancée qui revient sur ses pas … aimer les phrases courtes et les plans séquences ( est ce qu’un plan séquence est une phrase longue? ) ça paraît contradictoire il faut croire que non … est-ce qu’on peut suivre un homme qui marche en plan séquence longtemps sans caméra à l’épaule ?( Travelling ou drone ?) Le texte ne tourne pas en rond, il fait des enjambements et des petits sauts très vivants … merci