#histoire #01(bis) | qui défait le réel

Histoire dans laquelle on se sait si l’on peut se jeter
Histoire contrainte par l’histoire. Quelle place laisser à la fiction?
Histoire qui pourrait prendre l’allure d’une enquête. Procédé valable pour toute histoire?
Histoire pour laquelle on pourrait surseoir. On voudrait bien surseoir
Histoire qu’on ne peut peut-être pas mener à bout
Histoire à prendre par petits bouts
Histoire de retrouvailles à Marseille
Histoire d’adieu à Marseille. Il serait question de bateau, de Bonne Mère, d’imperméable, de patron et de  « petite », de père et de fiancé, de guerre qui ne se dit pas 
Histoire de canevas, de canaris, de terrasse, de jupe plissée, de poupées de collection, d’ennui qui donne envie
Histoire de frères, d’amis, de jeunes garçons appelés. Au nom de qui, de quoi? 
Histoire de pères qui savent, de mères qui savent aussi, autrement
Histoire de désir différé, d’attente, de crainte et d’espoir, de fiançailles qui s’étirent
Histoire de photos à liseré blanc cranté, de photos à conserver glissées dans un portefeuille, et de mots d’amour griffonnés au dos
Histoire de prétention, de condescendance, d’assujettissement, d’exploitation, de colonisation
Histoire de désir de liberté et de torture
Histoire de vue basse qui sauve
Histoire d’études qui sauvent. Pour un temps 
Histoire d’odeur, de saveur de thé, de langue
Histoire d’un pont, d’un couple d’amoureux
Histoire tue
Histoire qui tue
Histoire qui te projette là, que tu le veuilles ou pas
Histoire de doigts sur une machine à écrire
Histoire d’obéissance et désobéissance, d’armes qu’on monte et démonte, de régiment qu’on envoie et ramène, de morts que l’on tait, de mots que l’on tait
Histoire qui commence quand?
Histoire qui se permet, qui défait le réel, éclate un quotidien, 
Histoire

A propos de Betty Gomez

Lire certes, mais écrire...