A propos de Catherine Plée

Je sais pas qui suis-je ? Quelqu'un quelque part, je crois, qui veut écrire depuis bien longtemps, écrit régulièrement, beaucoup plus sérieusement depuis la découverte de Tierslivre et est bien contente de retrouver la bande des dingues du clavier...

#boost #14 | face aux foutus thuyas

Assise sur la chaise bien tranquille, au repos, mains détendues comme coquilles enveloppant les genoux, le regard content vogue du papier peint façon Liberty au semainier bois de rose puis au grand lit drapé de bleu un peu en arrière arranger un peu les choses, concevoir l’avenir des choses, déplacer ce tableau-là fixé trop bas ou trop haut trop à Continuer la lecture #boost #14 | face aux foutus thuyas

#boost #13 | Non mais qu’est-ce que tu crois?

Tu as entendu cette phrase ? Clairement, distinctement énoncée, elle t’a réveillé. Ou l’étais-tu déjà ? Tu t’es levé machinalement Tu es allé aux toilettes Tu t’es recouché, et la voix encore dans les oreilles, sonore et nette, comme un couperet, une question qui accuse. Non mais qu’est-ce que tu crois ? Un voisin peut-être ? à cette heure ? et si nette si Continuer la lecture #boost #13 | Non mais qu’est-ce que tu crois?

#boost #11bis | en chantant

Nous marchions aveugles et debout, dressés presque, nous marchions en silence, reprenant l’habitude de nous parler à nous-mêmes, nous invectiver nous-mêmes, nous rassurer nous-mêmes et finalement laissant fuser nos pensées désordonnées et absurdes que nous ne comprenions pas nous-mêmes. La nuit vide nous enfouissait sous sa peau épaisse, nos mains hagardes fouillaient son noir, espérant un contact, une chose, un Continuer la lecture #boost #11bis | en chantant

#boost #11 | nous rampions

Nous marchions parmi les radeaux nous marchions dans les décombres les méduses étaient du feu, des orties nous lacéraient les jambes nous avancions comme nous pouvions parmi tous ces débris et les ronces qui nous griffaient nous transperçaient les chairs nous blessaient, nous marchions têtus pour où pour quoi nous n’en avions aucune idée sauf que ce n’était pas possible Continuer la lecture #boost #11 | nous rampions

#boost #10 |Là-bas le bateau frêle

Aller où c’est toujours la même histoire avec son petit h ou sa grande hache, toujours la même chanson, les mêmes cycles qui s’enroulent les uns sur les autres les  mêmes dominos écroulés les uns sur les autres la même aile du même fatal papillon et c’est toujours les mêmes cris les mêmes crimes les mêmes pleurs les mêmes fureurs toujours Continuer la lecture #boost #10 |Là-bas le bateau frêle

#boost #09 | Rose tendre

C’est un ballet silencieux où retentit le bruit de la chaise qui chute et son corps soudain dressé ton regard surprend son regard trop noir et les narines dilatées dans ce visage devenu gueule que tu crois aimer encore ton regard circule va de la gueule au rose tendre des joues de l’enfant et ces hurlements qui ouvrent un grand Continuer la lecture #boost #09 | Rose tendre

#boost #08|le moment lemoment lemoment

Les moments enfouis comme s’ils n’existaient pas Le moment suspendu d’où pointe la catastrophe Le moment clair et irréversible Le moment brouillon confus enfumé quand on hésite Le moment ahuri Le moment final qui vous déchire Le moment inaugural qui vous embarque Le moment fatal qui vous nuit Le moment d’un bonjour flottant et incertain qui vous arrache à votre Continuer la lecture #boost #08|le moment lemoment lemoment

#boost #07| Faire ce qu’on peut

Écouter sa respiration  Ouvrir grand les fenêtres écouter les bruits des autres, l’un passe l’aspirateur, l’autre remue des casseroles, l’une jouit, l’autre rit aux éclats, un autre s’égosille au téléphone… Laver les vitres, la face du monde en sera changée. Pratiquer l’attention : dans la préparation d’un repas ou en s’adonnant à la couture : d’un morceau de tissu tout bête faire Continuer la lecture #boost #07| Faire ce qu’on peut

#boost #06 | le visage contre

… le visage tout proche, trop. Comme un écran visqueux, odeur de gras, pores ouverts, pleins, luisant visage du désir avide, si près, trop. Le nez en proue, narines ouvertes, pores ouverts, si proche, trop. Peau luisante, odeur de gras, bouche mauve, plissée, vieille déjà, les dents jaunes apparaissent, odeur cariée, s’il te plait… le visage c’est le pire, en Continuer la lecture #boost #06 | le visage contre

#boost #05 | Accouche ton cri

Rien n’égale le cri puissant et libérateur de l’accouchée. Le grand beau cri offensif de l’accouchée que les sage-femmes restées sages encouragent, vas-y crie ma fille crie, en vous caressant les cuisses… Rien ne vaut les cris de l’enfantement, des enfanteuses et des enfantés. Le cri de la vie. Le cri de colère lui, est mauvais il prend sa source Continuer la lecture #boost #05 | Accouche ton cri