A propos de Carole Temstet

Née , à Paris en 1966 , animatrice d' atelier d 'écriture depuis 17 ans , dans les milieux scolaires et associatifs, j 'aide adultes et enfants à développer leur créativité et à y prendre goût au sein de l ' association Mots et Pinceaux à Nogent sur Marne. J'ai publié , un premier roman intitulé "Hors sujet" et un roman pour la jeunesse à partir de 9 ans " Violon d'étoiles" illustré par mes aquarelles, dit par P. Calmon (acteur) et joué au violon par I. Scialom (violoniste). (lien à trouver sur Publibook.fr) site FB : Carole Temstet

# boost# 06 /Gueule cassée

J’ai trouvé une petite gueule cassée dans mon jardin. Au premier coup de tondeuse, j’ai buté sur elle. Un peu de granit rose affleurait à la surface du gazon. Puis, les pluies, les vents, les chats, les vers, les moisissures l’ont fait de plus en plus s’extirper de la terre, jusqu’à émerger  jusqu’au niveau du front. Cette tête dure n Continuer la lecture # boost# 06 /Gueule cassée

#boost#05/ Du cri, du son, à l’origine

Tu écris, tu ec…cris, tu ..cri…es, du son, à l’origine Du larynx-labyrinthique de l’oubli, tu cries Cordes vocales emmêlées, tu cries  Et puis, le voilà, le cri, l’enfoui du regret, De la crainte , de la peur, de l’oubli, tu cries A tout jamais, le cri, au-dessus de la faute, De la peur, de l’horreur Bouche ouverte, tête nue, Mâchoire Continuer la lecture #boost#05/ Du cri, du son, à l’origine

#boost#04/ Fatiguée de tenir tête

Fatiguée de tenir tête – de dire Non – fatiguée de faire face – d’attester – de discuter – de convaincre – de faire semblant – de militer de négocier – de prendre départ – d’affirmer – de revendiquer – de faire le dos rond – de défendre – de vouloir – de pouvoir – d’avoir et d’être – fatiguée Continuer la lecture #boost#04/ Fatiguée de tenir tête

#18#les mardis/la femme parachute

Une femme-parachute, planant doucement jusqu’à toucher terre Une femme-source enivrée de courant d’air Une femme-aquarelle dans l’eau bleu-ciel, ondoyant comme la Loreley Une femme-peuplier aux pieds plantés sur une colline de blé Une femme-violoncelle pendues aux notes noires, blanches : demi-soupir Une femme-tournevis tordue, cassée, entre deux planches de chêne-liège Une femme-brindille effleure le sol, défile costumée d’hydrophile Une femme-marteau à Continuer la lecture #18#les mardis/la femme parachute

#boost#03/ Tante Sybille (suite #00,01, 02 )

A l’aube, à l’heure où le soleil a peine à se lever, tante Sybille doit venir me chercher à la gare de Lyon. Tante Sybille est la sœur de ma mère. Elle habite Paris, a dû venir nous voir quelques fois quand j’étais petite. Maman me dit qu’elle me connaît bien, mais moi, je ne me souviens pas de cette Continuer la lecture #boost#03/ Tante Sybille (suite #00,01, 02 )

#14 LVME / Grand vide (suite heure marocaine)

Dans ce quartier, trois générations connaissent le chemin qui mène au Cabinet du Docteur Denis, de jour comme de nuit, il vient ouvrir la porte aux mères, les enfants dans les bras , brûlant de fièvre. Il habite à deux rues de là. La porte de sa maison est reconnaissable à son semblant de petit portique gréco-romain aux colonnes ioniques Continuer la lecture #14 LVME / Grand vide (suite heure marocaine)

#boost#02/ (suite 00 et 01) Attention à la fermeture des portes

A Vaison la porte d’entrée de sa maison est restée béante laissant passer fleuve et rivières. Lit, placard et maison de Barbie restent immobiles dans la boue stagnante. La décrue arrive le désastre émerge alors qu’un soleil éclatant inonde de lumière les restes du cataclysme. Plus de colère pour claquer la porte de la chambre aux huisseries engluées. C’était pitié Continuer la lecture #boost#02/ (suite 00 et 01) Attention à la fermeture des portes

#les mardis#17/écrire sur papier de soi

Ecrire dans le saignement frais de cicatrices blanches, tracées d’un corps recomposé dans les griffes d’un alphabet, qui cherche ses mots pour tout dire, ne rien dire Ecrire près de la mort, chuchotement de prières, vers l’au-delà de soi, griffés sur des murs de résistance Ecrire des poèmes et peindre des chansons, coudre des phrases, suturer des exclamations– Enfoncer des Continuer la lecture #les mardis#17/écrire sur papier de soi

#les mardis#16/ fermeture éclair

« Fermeture éclair » tient son nom de sa rapidité, comme l’éclair, à coulisser.  C’est bien le problème avec la fermeture de mon manteau noir. Il fait froid et c’est le seul qui me tienne chaud. Le problème c’est sa fermeture éclair. Elle est rouillée. Elle ne coulisse que quand elle le veut bien. Il faut qu’il fasse un temps froid et Continuer la lecture #les mardis#16/ fermeture éclair

#boost# 00/01/ 02 / 03/ 44° 14′ 35.16″ Y: 5° 4′ 8.4″/ Du toit, la terre, attention à la fermeture des portes, Tante Sybille

44° 14′ 35.16″ Y: 5° 4′ 8.4″, un bout de monde La pluie depuis des jours, un flot continu. C’est une sorte de pluie chaude, à regarder tomber le ciel, je ne fais plus de différence entre le haut et le bas . Tout devient liquide. Ma mère prie le ciel pour que ça s’arrête ; mais je vois bien à son désespoir Continuer la lecture #boost# 00/01/ 02 / 03/ 44° 14′ 35.16″ Y: 5° 4′ 8.4″/ Du toit, la terre, attention à la fermeture des portes, Tante Sybille