A propos de Serge Bonnery

Autodidacte, passionné de littérature en général et de poésie en particulier. J’ai publié trois récits (éditions de l’Amourier et éditions Le Temps qu’il Fait) ainsi que des textes dans des ouvrages collectifs et des revues. Je réalise parfois des livres d’artistes dans la compagnie de peintres et de photographes. Je pratique pour l’essentiel l’écriture de fragments. Ma participation aux ateliers de François Bon revêt un double enjeu : développer et améliorer mon écriture du fragment ; faire de l’écriture une pratique quotidienne. Mon blog : https://sergebonnery.com

#mardis – 13 mai 2025 | Une rencontre

Il est entré, a déplacé deux chaises, presque nonchalamment, pour rejoindre la table où je m’étais installé en l’attendant. De la buée s’était déposée sur les verres de ses lunettes en écaille. Il les a retirées avec délicatesse, a sorti un mouchoir   brodé de la poche intérieure de sa veste, là où j’avais remarqué qu’il épinglait son stylo, et Continuer la lecture #mardis – 13 mai 2025 | Une rencontre

#boost #11bis | Une dévastation 

(fragment de fiction) Je me souviens. C’est une nuit que tout est arrivé. Oui, c’était la nuit puisque nous étions recroquevillés sur nos paillasses. Une nuit lugubre. Profonde. Sans lune ni étoile. Tentaculaire. Elle se glissait sous les portes. Dans les couloirs. Gloutonne, elle nous avalait dans un ventre gluant où bouillonnait l’orage. Ciel zébré d’éclairs. Nuages déchiquetés. Rideaux lacérés. Continuer la lecture #boost #11bis | Une dévastation 

#mardis – 6 mai 2025 | Un si profond silence

Tu es arrivé par la grand route. Il pleuvait. Tes cheveux collaient à ton visage assombri par une barbe de plusieurs jours. Tu serrais fort dans tes mains une valise que tu avais fermée pauvrement, à l’aide d’une corde.Quand tu nous as aperçus, tu as voulu rebrousser chemin, tu as tourné les talons mais il n’y avait nulle part où Continuer la lecture #mardis – 6 mai 2025 | Un si profond silence

#boost #11 | Passage des perdus

Le jour ne viendrait pas. Cette certitude grandissait en nous au fur et à mesure de notre avancée. La nuit se faisait plus dense à chaque pas. Plus noire. Il fallait écarter les souvenirs pour deviner les obstacles que la ruse urbaine dresse sur le passage desperdus. Plus un rai de lumière. Pas même le tremblement d’un bec de gaz. – Je Continuer la lecture #boost #11 | Passage des perdus