Le nom m’échappe il donnerait entrée
Accès au souvenir
Quand tout déborde sur le trottoir
On pourrait s’y appuyer pour gagner la porte
Ouverte pourtant mais de suite
Le corps obligé de se faufiler ou juste une impression
Lui debout à droite intimidant de présence silencieuse
Sans sourire sans accueil il se tient
parfois parle à celui qu’il a invité
Artiste venu avec ses œuvres qu’on ne sait où admirer
Le regard cherche aux murs peut-être avancer encore
Passer outre tout ce qui retient le corps l’attention se perd
Des étagères avec des céramiques modernes des parfums
Des bougies des parfums des chapeaux
Des meubles anciens jouxtent
D’autres sortis des revues de déco à la mode
Dans un savant mélange, ce fatras assumé,
Chaotique
du chiné selon son goût
à même le kitch du en série chinois
des parapluies des cirés des robes d’été et des chapeaux
parce qu’il y faut bien des choses à vendre
Comme diluer le beau ou le déranger
Aux murs de belles surprises parfois
Du grand format comme affirmer
Un prénom moderne pour le désigner
Jamais de nom de famille pour montrer qu’on est intime
Lui aussi peint à ce qu’on dit
Son sens de la décoration
Le regard cherche le Minotaure dans ce dédale
Ses choix insolites créent une sorte de fascination
Le moindre espace de La Casa le nom me revient
il l’a signé il peut s’attaquer
Au minuscule dehors
Coincé entre l’hôtel et sa caverne d’Ali Baba
De la rouille du bois des plantes et des miroirs,
Offrandes à la pluie comme sacrifiés,
ces grands miroirs anciens
un nom aussi
Le Jardin oublié
Le sien c’est Sylvain, je m’en souviens bien.
Codicille : Sylvain à La Casa, là où j’ai décidé de faire se rencontrer le photographe du projet Le nom qu’on leur a donné et Nathalie. Ce sera vers la fin. Juste avant la fin où Ben et Madame de Servigny se tiennent sur le perron. Mais faut-il sacrifier ce beau personnage de Nathalie pour une si courte fin, elle sortie d’un autre cycle, qui avait été peintre, mais c’était avant sa rupture avec Raphaël et revenue à la vie n’était plus qu’écrivaine de romans à succès, déambulant dans la même ville que le photographe qui cherchait l’autre photographe. Vous suivez ? Mais peut-on se servir du même personnage dans plusieurs histoires sans que ces fictions aient le moindre rapport ? J’ai décidé que oui. Je n’en ai pas fini avec Nathalie. A moins qu’il ne rencontre Isabelle.
Se glisser dans la consigne, impulser un rythme tout en tenant son fil narratif
( j’aime beaucoup l’arrivée des objets, leur fatras et cette façon de faire sonner les choses)
« Dans un savant mélange, ce fatras assumé,
Chaotique
du chiné selon son goût
à même le kitch du en série chinois » et ce vers final Coincé entre l’hôtel et sa caverne d’Ali Baba
« De la rouille du bois des plantes et des miroirs,
Offrandes à la pluie comme sacrifiés,
ces grands miroirs anciens
un nom aussi
Le Jardin oublié
Le sien c’est Sylvain, je m’en souviens bien » Ce vers final qui réunit tout : comme il chante bien
Tes commentaires déplient toujours davantage, Nathalie, déplient quelque chose en tout cas pour moi. Merci.
Pas sûr de suivre mais ce fratras assumé regorge de belles images d’un jardin inoubliable. Merci pour ces offrandes.
Oh, Jean-Luc, merci d’être venu me lire et vraiment il faudra que je perde ce qui semble être une habitude, celle de perdre mes lecteurs ! Cette fois il semblerait que ce soit dans le fatras de la Casa de Sylvain… LOL