LE CONFRÈRE BELGE. — Je lui ai demandé s’il voulait me parler de comment il avait pu
quitter chacun de ses patients, et il m’a parlé de cette liste des personnes distinguant chacun,
des amis, de quelques patients encore, des familles, peu, des papiers, qu’il le faisait de
prévenir, et que ses deux amies le feraient aussi pour lui, après.
LE PATIENT. — J’ai reçu son SMS, et la date. Il me demandait à nouveau, comment allez-
vous ? J’étais touché. J’attendais ce message. Je savais qu’il attendait cette délivrance
possible. Mais comment dire, comment lui répondre, lui écrire. Le moment de lui écrire qu’on
ne dit jamais assez au gens qu’on aime, on ne leur dit jamais assez, qu’on les aime, mais le lui
écrire avec mes mots. Comment lui dire au ? Comment lui dire a ? Oser lui demander l’au
revoir impossible, l’adieu au revoir.
L’AMIE. — Quand il a eu enfin la date en Belgique, je lui ai redit bien sûr, bien sûr, tu sais
que je t’accompagnerai à nouveau, même s’il le savait et me le demandait encore par respect
de la politesse. Il avait toujours été d’une très grande politesse, avec tous, ce respect. Il fallait
d’abord rentrer sur Paris, Il voulait marcher si possible, avancer doucement vers Bruxelles
Midi.