Jamais ne le trouveras !
Pourtant, je revois l’escalier qui craque et sa rambarde incertaine et les lumières venant le frapper depuis la mince fenêtre du cinéma d’à côté avec de temps en temps le solo d’un gyrophare de police ou peut-être d’ambulance, va savoir.
Je revois le labyrinthe du couloir, essayer de se préparer à la difficulté de retrouver d’emblée l’itinéraire le plus court le soir où on rentrera trop fatigué, trop assommé par la lumière heurtant l’obscurité de l’escalier, ces tournants à angle droit, ces chambres seulement numérotées.
Je revois l’entrée dans la chambre et aussitôt la plaque sous verre, au mur, évoquant le livre de Saint-Exupéry, l’espoir fou d’arriver enfin dans un endroit où il s’est passé quelque chose digne d’être raconté dans un livre.
Je revois la brusque traversée vers la fenêtre et la consternation de n’y voir que d’énormes cheminées, du dehors rien n’avait préparé à l’idée qu’il pouvait y avoir des cheminées aussi énormes, à la fumée aussi sale.
Et puis ce qui est finalement un meuble mais à la fonction d’abord incertaine avec ses épaisses lanières noires, à la ressemblance trompeuse avec ce collecte-dessin de certaines chambres d’enfant, là juste un reposoir à sac : pose ton sac au-dessus du parquet et repose-toi un peu.