#rectoverso #10 bis | les yeux dans les yeux

Je voudrai voir entre les lignes loin derrière le ciel bleu d’azur d’où partent les éclairs Je voudrais voir l’envers du temps l’endroit où tu t’es caché quand ton corps est tombé au fond de l’étang

Tu verras sur la photo ta tête quand tu souris Un soleil qui réchauffe les cœurs Ne change rien à l’intérieur

Elle ne voyait rien Il savait qu’elle ne voyait pas Il abusait Longtemps après on lui a raconté Elle a vu ses pleurs l’engloutir. Elle s’est noyée

Elle avait tout vu tout entendu Elle est allée raconter à qui de droit Les sévices les supplices les sacrifices On ne l’a pas écoutée Elle a vu le mur de l’impossibilité le mur de l’impunité le mur de la complicité Elle s’est vue devant le mur avec la vérité Bâillonnée.

Elle aurait vouloir avoir ce soir-là des yeux revolver Pour l’anéantir au mieux le faire fuir avant qu’il ne passe à l’acte du pire Elle ne voit plus que la terreur de la nuit envahir son corps son cœur sa vie

Il s’était vu lui et ses amis sur l’affiche Arrêté on ne le voyait déjà plus Quand ils ont tiré Une affiche rouge comme son sang On l’a vu sur le mur lentement ruisseler sécher disparaitre

On s’est vu on s’est plu On s’est aimé disputé raccommodé détesté adoré Un jour on s’est quitté sans se regarder sur la pointe des pieds Longtemps après on s’est revu On ne s’est pas reconnu.

Nous verrons bien ce qu’il se passera ce qui s’écroulera sous nos pas ce qui implosera Nous verrons bien ce que nous ferons juste après ce moment-là Nous verrons Nous verrons

Vous ne l’aviez pas vu venir celle-là Plutôt pas voulu voir

Ils et elles se voient dans la glace Elles et ils sont pareils Un nez une bouche des yeux pour voir des oreilles pour entendre Différemment

C’est à voir ça vaut le détour on en a plein les yeux Quoi L’éternité

Au pays Zhuang «  le pays de la tribu des costauds » rencontre avec un paysan de retour des champs ( Chine), Eveils,  Ed de La Martinière