Le calme
La paix entre voisins
La paix n’existe pas sans toi la paix n’existe pas sans moi
La paix entre centre-ville et banlieue entre loups et bergers rendus fous
On n’invente pas la paix on est la paix indéfectiblement ou pas tout le temps ou pas souvent ou jamais
La paix entre les peuples les continents d’une mer à un océan d’une île à un port d’attache entre un homme et une femme un berger allemand et chat de Birmanie
La paix au cœur de la matière dans les corps les circuits neuronaux les mémoires collectives générationnelles akashiques les cerveaux limbiques et reptiliens le troisième œil et les sept chakras le nerf vague et les fascias
La paix à l’intérieur pas au dehors dans les discours champagnisés les promesses traitresses les promulgations déprogrammées les prix nobélisés les sermons parjurés les calumets enfumés la paix au-dedans de soi comme une évidence de l’instantané de la pensée de la parole du geste la paix qui nait dans le ventre monte dans la poitrine le cœur les bras grands ouverts et coule silencieusement dans les veines d’une humanité qui l’avait oubliée
La paix n’a nul besoin de leader de décideur de boni menteurs de défenseur de proclamateur d’orateur la paix ne s’achète ni ne se vend la paix n’a pas de prix n’appartient à aucun parti aucune église aucune communauté elle se chante à tue-tête ou en cachette aux quatre coins de la planète on entend encore de trop loin sa voix qui montre la voie son écho cogne et meurt sur les parois étanches de l’indifférence et de la violence son air est pourtant le plus pur à inspirer et si parfois tu crois qu’elle crie écoute bien ce qu’elle a à nous dire
La paix ne peut exister sans nous. Tous.
Notes bout à bout
Bouts de phrases comme des mots boute en train pour plus tard un jour jouer sérieusement à écrire ce qu’on n’arrive pas à dire à haute voix des bouts d’amarrage pour prendre le large et aller accoster sur un rivage sauvage des bouts de ficelle à en faire des nœuds dans la tête des mots bout à bout pour tous les au bout du rouleau qui pensent avec leur cœur à vif, égratigné, écorché…
La douceur se transmet aussi par l’écriture
Le réveil comme un gong de pleine conscience
Faut pas mollir avec les mots
Tout et pas son contraire
Restons groupés on ne sait pas ce qu’il peut arriver
Tu n’es ni ceci ni cela alors quoi
Être bien c’est pour aujourd’hui ou pour demain
Tout va mal dansons
Remplir à l’encre indélébile 365 lignes de conduite sur un cahier de survie en papier imputrescible
Du moindre mâle ( 2006) au mâle pour un bien (2026 ?)
Aux anxieux la médaille de l’inquiétude inutile
Smile you are alive and beautiful
Être très riche n’empêche pas de finir un jour fauché. Comme le blé.« CON-FU A DIT : la seule alternative au grand âge est de l’éviter. Une seule certitude on ne profitera jamais de son assurance-vie » *.
*extrait Le petit livre du Stress ( Comment réussir son accident cardiaque) Stuart & Linda Macfarlane, dessins de Roland Fiddy

Quelle belles idées d’écrire ces belles choses sur la paix !
C’est rare d’écrire drôle, mais heureusement quelques uns, quelques unes dans l’atelier rappellent qu’on peut faire sourire voir franchement rire (je lisais ce matin la #08 | Cette fille n’est pas pour toi de Xavier Georgin, notamment).
Mais là : Du moindre mâle ( 2006) au mâle pour un bien (2026 ?) et Faut pas mollir avec les mots, ça fait ma journée. Merci.
Eve, je ne retrouve plus les références de ton mâle opus de 2006, pourrais-tu me les renvoyer ? Je lirai volontiers le nouveau. Contente d’avoir taper dans un mile qui te fasse poursuivre ton voyage.
..je t’ai envoyé un mail.
Parlant d’humour, ou d’ironie je ne sais, entendu ce matin à la radio qu’on envisage sérieusement de donner le prix Nobel de la paix à Donald Trump…
Non mais, *sérieusement*?
j’aime comment revient l’image du rivage sauvage où nous aimerions accoster
et puis ton « Tout va mal dansons »…
douce journée à toi en attendant la suite et merci d’être passée me lire..
« Faut pas mollir avec les mots », oui, c’est fait dans ton texte, bien envoyé ! J’aime beaucoup cette dynamique !
« Tout va mal dansons »; étrange portrait du monde, à la fois très sérieux et très burlesque, merci Eve
Toujours l’équilibre entre le fond et la forme ( choix des mots qui sonnent et qui cognent), un texte sur la paix à afficher dans les chaumières et faire lire aux enfants, et ce n’est pas la première fois que j’ai envie d’afficher tes textes, des aphorismes à coller partout. Merci Eve!
Merci!! partager..partager..partager