Parparparpar repars par là, mais non c’est par là vaaaaa baisse-toi Échapper miramira miraculeusement dans le noir par là-bas, regarde tu peux regarde par là tu peux tu verras, tu verras bien tu verras plus loin, plus loin, plus loin encore ne, ne paaas, ne pas se retourner, nez à nez mal reçu reçu recevoir donner redonner, redonner les coups rendre par à-coups, coups, avec ou sans, échec ou sans à tout à rien, vidé de son sang, rien de plus, rien qu’une goutte sauve-toi, sauve-toi avec pepepeta tapetapetape sauve tes peurs étranges, t’as peur, étrange ta peur ne t’a pas oublié t’as pas oublié avec toi, tu sais avec ta avec une mémoire avec des ruines avec ta charge sans toit tout faire pour oublier que rien n’échappe traquer jusqu’au bout jusqu’à la mer, jusqu’à la nage jusqu’au dernier souffle J’essaie d’imaginer c’est pas la mort, fais un effort toi t’es fort regarde c’est pas la mooooorrrrrrt l’aorte pulser se dépasser, voir plus loin si les âmes pouvaient se couler un séjour en mer soixante-douze heures, thème du voyage vie nocturne à dériver quelque part en Méditerranée dans mon corps qui s’étend qui s’allonge qui se ronge et se couvre sables — sédimentées, invisibles — des grains degrés Celsius des grains des grains couverts une dose de sel des grains de quartz Fahrenheit catastrophe grain fin des quartz des grains de saaaaaaaaaaaables blancs sur la peau ta peau toute ta peau croute de sel mes morts à l’éponge pompe le sel le sang vital l’eau le sel le corps continueraient à vivre un peu hors du temps tu t’éloignes dans le brouillard je te reconnais encore à travers des gestes je voudrais t’envoyer un appel ma honte ton poing levé la lâcheté des silences pas-là l’appât paresse, le près, la lèpre le prix, prix du déshonneur je prie, je te prie, je vous prie de l’infamie de mes oublis
Quel bégaiement Michael, bravo et joli ce graphisme ponctué de noir.
Merci Clarence pour tout ce retour que je savoure!
Un bégaiement bien poétique et chargé de sens . Merci .
Merci Carole d’être venue dans mes bégaiements…
Ah j’adore, les textes imbriqués tel le coup de dé…exercice réussi et le bégaiement aussi, on peut jouer à relire de plusieurs manières ou savourer des passages, et il y a du son, (du fond!) et du sens, très beau texte (et travail d’écriture!) Merci Michael
Merci Valérie pour ce vrai cadeau de lecture!
… tous ces » trous » dans le texte comme des échappées ou des évitements et puis cet « appel » à la fin … très touchée.
Merci beaucoup Eve, aussi touché par ce retour!
c’est très beau cette insertion de phrase qui ouvre sur des rebondissements. J’ai imaginé une lecture à voix haute avec 2 comédiens qui se renvoient les phrases comme des balles de ping pong.
Bravo !
Merci Sylvia pour ce retour… cela me touche d’autant que lors de l’écriture j’ai pu imaginer ces voix qui se répondent…
comme l’intérieur de la chair entre les mots
comme un pointillé habité… une sédimentation qui se raconte par le menu…
(j’étais bien en retard sur ce coup, viens tout de même de « bâcler quelque chose…)
bien à toi
Merci Françoise pour ce retour, très touché que tu viennes me lire!
Comment d’une phrase qu’on suit en gras l’écriture ouvre des chemins de traverse qui permet aux lecteurices de se glisser entre tes mots dans une langue élastique. Merci Michael de nous avoir laissé cette place de lecture
L’impression de tanguer en lisant l’éclatement de cette phrase et tous les chemins qui en jaillissent… très réussi !
Un appel
Une détresse
sur les flots, dans le sable brûlant
Je voudrais les entendre ces voix
Les dire en plusieurs échos
Par vagues successives
Qui murmurent ou hurlent