à postillonner
impoli ne se fait pas
sauf à postscripter
Pas comme un chiendent
Pas comme un bambou
Ni roseau, ni carex
Ne pas l’aimer comme un lierre
Ne jamais l’envahir
Ajouter quelque chose, n’importe quoi, mais quelque chose, après la signature. L’apostille comme une ultime alerte, un dernier mot, un signe final. La scripture ne serait que post-partum avec son lot d’angoisses, de dépressions, de névroses, de camisole chimique, d’électrochocs. À moins qu’un poème n’en sorte, une dernière volonté postmortem, à n’ouvrir qu’après, mais à vivre avant.
Ne jamais t’envahir
N’être qu’iris
Fraisier, violette
Dans le jardin de tes mains
#15
non équilibre
avancer dans le chaos
cahots des fragments
- Le train est à l’heure. Il part à 13 h 35.
- Croire que Dieu débrouilla le chaos est une vaste connerie.
- Les merles ne font pas de différence entre un cerisier et un merisier.
- Quand la canicule accable qu’il serait doux d’avoir l’ombre d’un doute.
- On va se battre à mort quand il ne restera plus que 30% de terres habitables pour les mammifères.
- Se demander si la guerre des riches contre les pauvres dure depuis des siècles n’est pas une question idiote.
- Il y a quelque chose de suicidaire à vouloir dormir et dormir encore pour résister à l’étant.
- Qu’elle soit salée ou non, l’eau qui nous supporte quand on se baigne fait preuve d’empathie à notre égard.
- Des gouttes de pluie comme un baiser sur la joue.
- La climatisation du train est en panne. La rame est bondée. Une douceâtre odeur d’urine.
- Un immense espace. Un espace indifférencié. Un espace préexistant à toutes choses. Avant même la lumière.
- Répondre à un oiseau qui chante est une exigence. Même si depuis longtemps les non-humains ont raison de ne plus nous adresser la parole.
- Mettre de l’ordre dans le chaos de mon jardin ne fait pas de moi un Dieu, encore moins un jardinier.
- Ne pas croire aux sorcières n’empêche pas de se méfier des streghe et de leurs frappes d’asphodèles.
- Le suivi en ligne des colis assure que la livraison aura lieu le 19.
- Manger à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit est un privilège de la solitude.
- Les quatre alertes sonores d’un micro-ondes qui achève sa tâche sont les mêmes sur tous les continents.
- Fumer tue. Aucun doute là-dessus. Même si ça m’aide beaucoup a vivre.
- Le train va trop vite.
- Le train va si vite que je n’arriverai pas à tenir la consigne avant le terminus.
- Les traitements de texte devraient avoir un signal d’alarme et un arrêt d’urgence pour quand on fait fausse route.
- Le chien dort à même le sol. Il ne choisit que les endroits de la maison avec courants d’air.
- Ajouter une contrainte aux contraintes est peut être un moyen de s’en libérer.
- C’est quand l’organisation du monde après le tohu-bohu.
- L’opéra comme un chaos disait Valéry.
- La scénographe imagine un amas d’objets confus et désordonné.
- Dans le village des cloches sonnent, se répondent.
- Le train vient de marquer trois minutes d’arrêt.
- Faire une pause. Se jeter dans l’eau. Ne pas se noyer pour continuer à écrire.
- C’est idiot d’attendre la nuit pour contempler les étoiles puisqu’elles sont toujours présentes même quand elles sont disparues.
- Continuer à écrire pour ne pas se noyer.
- Je dis toujours bonjour aux lézards qui me croisent. Ils n’en ont rien à foutre.
- Le train a fait deux derniers arrêts : l’un de trois minutes et l’autre de deux minutes.
- De colère et de bruits. Le pluriel des chaos de Victor Hugo.
- Ce 17 août il y a presque dix degrés de différence entre la température de l’océan et celle de la Méditerranée.
- Dans moins de quatorze minutes le train arrive à son terminus.
- Pas de cahos sur les rails. Ni chaos de pierres, de rochers, de rocs. Aucun accident sur la voie. Le train arrive à l’heure.
- L’assurance de votre bonne arrivée est la seule chose qui compte.
- Je me moque totalement de n’avoir accompli qu’un petit vingtième de cette consigne.
- Je savais bien qu’ajouter une contrainte libère des contraintes.
- Et tant mieux si les trains arrivent à l’heure
#14
comme un lierre
et qui n’est pas attendu
bourgeon adventif
Période début XIIé siècle – XXIé et siècles suivants si il y en a à venir
Figures majeures chiendent, bambous, roseau,carex, iris, fraisier, violette, lierre
Voix collatérales de Jussieu, Carrière, Fabre, Bonnier, Perrin, Plantefol, Mangin
Courants scientifiques et idéologiques Botanique, Anatomie et physiologie végétales, Horticulture, Féminisme
Événements marquants
La dissection d’une graine d’Orange ou de Citron est très facile à faire; elle montre que plusieurs embryons sont enfermés côte à côte dans les téguments, écrasés, déformés les uns par les autres. Il y a ici comme caractère frappant une polyembryonnie, beaucoup plus poussée d’ailleurs que celle rencontrée chez l’Alchemille; on a pu compter jusqu’à trente embryons dans une même graine. L’origine de ces embryons est intéressante : l’un est sexuel et dérive de l’oosphère fécondée par un anthérozoïde; tous les autres sont dus à un développement de cellules du nucelle, par simple bourgeonnement. On les nomme des embryons adventifs. Ils sont tous également capables de croissance. D’une seule graine peuvent donc sortir plusieurs arbres. Plantefol, Cours de botanique et de biologie végétale, t. 1, 1931.
Œuvres principales
nous n’avons parlé que des bourgeons normaux, ceux qui naissent dans une situation régulière et prévue, d’ordinaire immédiatement au-dessus des feuilles. Nous verrons qu’il peut s’en produire d’autres çà et là sur la tige, dans des points où il ne s’en développe pas ordinairement, et qui se sont trouvés dans des circonstances particulières favorables à ce développement. Or, ces bourgeons, qu’on appelle adventifs, se montrent aussi quelquefois sur des racines, surtout quand elles se trouvent placées dans les circonstances ordinaires de la tige. A. de Jussieu, Cours élémentaire d’histoire naturelle, Botanique, Paris, Masson, 5eéd., 1852, pp. 88-89.
Adventice (qui n’est pas attendu). C’est ainsi qu’on appelle tout organe qui, soit naturellement, soit à l’aide d’opérations particulières, semble se développer en dehors des conditions ordinaires. Ainsi on nomme racines adventives celles qui se développent sur diverses parties des végétaux exposées à l’air, là où, normalement, elles ne devraient pas se montrer. E.-A. Carrière, Encyclopédie horticole,1862, p. 8.
Mais beaucoup de végétaux possèdent d’autres racines qui se développent en divers points de la tige, remplacent la racine originelle quand elle vient à périr, ou du moins lui viennent en aide quand elle persiste. On les nomme racines adventives. (…) C’est par des racines adventives émises à leur face inférieure que les rhizomes du Chiendent, du Roseau à balais, du Carex des sables, de l’Iris, se fixent au sol; c’est encore par des racines adventives que le Fraisier et la Violette enracinent leurs rejetons épanouis à l’extrémité de longs coulants. Le Lierre escalade les rochers et les murs au moyen de brosses de crampons, développés sur la face au contact avec le support; or ces crampons sont des racines adventives, sans utilité, il est vrai, pour la nutrition de la plante tant qu’elles sont en rapport avec une surface aride; mais si le Lierre rampe à terre, ces filaments s’allongent, plongent dans le sol et prennent la forme et les fonctions des racines réelles. J.-H. Fabre, Cours complet d’instruction élémentaire, Botanique, Paris, Delagrave, 1874, pp. 77-78.
les branches normales prennent naissance immédiatement au-dessus d’une feuille. Dans certains cas, cependant, on voit des branches se produire en des points quelconques de la tige; on dit alors que ce sont des tiges adventives. Lorsqu’une tige a été blessée, lorsqu’on a coupé une branche d’un arbre par exemple, il peut se former, autour de la blessure, des tiges qui poussent sans ordre (…); ce sont des branches adventives. G. Bonnier, Éléments de botanique,Anatomie et physiologie végétales, Paris, Paul Dupont, 1889, p. 59.
Par suite de circonstances particulières, telles qu’une blessure, ou la présence de champignons, il peut se former en certains points des touffes de tiges anormales. On les appelle tiges adventives. A. Perrin, Cours de sciences naturelles,Géologie et botanique, Paris, Delagrave, 1899, pp. 124-125.
Tout bourgeon qui prend naissance hors des aisselles foliaires de la tige est dit « bourgeon adventif ». On trouve de nombreux exemples de capacité de bourgeonnement à partir de toutes sortes de tissus des plantes (…). Beaucoup de bourgeons adventifs sont d’une origine superficielle, provenant de l’épiderme des tiges ou des feuilles elles-mêmes, soit exclusivement, soit avec l’aide de quelques cellules sous-jacentes…Encyclopédie de la Pléiade, Physiologie, 1969, p. 1147
Ordinairement il ne se forme qu’un seul embryon dans le sac embryonnaire, car il n’y a qu’une seule oosphère. Certaines plantes développent parfois deux ou un plus grand nombre d’embryons (Funkia, Oranger, etc.). Ces embryons se développent soit aux dépens des synergides, soit aux dépens du tissu du nucelle. L. Mangin, Botanique élémentaire, Anatomie et physiologie des végétaux, Paris, Hachette, 1887, p. 312
Evolution dans l’histoire des Idées
Le fait, concernant l’embryon, qu’il puisse devoir sa naissance à la division sans fécondation de certaines cellules (cf. Quillet 1934, Lar. encyclop.) est un élément d’importance qui mérite l’attention des chercheuses et chercheurs travaillant sur les évolutions des diverses pensées féministes depuis les cinq derniers siècles.
Codicille Les blessures du passé comme les horreurs du présent m’interdisent la fantasy d’aller imaginer le futur de mes craintes. Il était donc, pour moi, incontournable de s’appuyer sur ce que l’on sait afin de ne rien prédire. En espérant qu’un jour, un bourgeon…
#13
bègue et gaucher
coups de règle sur les doigts
contrarié moqué
mal gâche brède ma fane bred ouille bègue aimant chat lange langue au chat châle ange
oui mais non mais si
Voix 1 : ce n’est pas contre les bègues.
Voix 2 : peut être mais il y en à beaucoup qui mélangent bredouiller et bégayer.
Voix 3 : faut dire qu’avec les bègues c’est jamais simple.
Le Chœur : un bègue dans un groupe polyphonique c’est le bordel. C’est pas possible.
#12
non humains laveurs
arrivés par la guerre
invasives mains
en 1934, les nazis en importent des milliers pour faire industrie de leurs poils. Des trains de femmes, d’hommes, d’enfants, de vieillards vont suivre.
A partir de 1944-1945 des militaires américains abandonnent leurs mascottes sur les routes de France et de Belgique pour marcher sur Berlin.
Dans les années 1970 au Japon le succès d’un dessin animé inspiré des aventures de Rascal déclenche de folles importations quotidiennes.
En 1758, la dixième édition de la nomenclature binominale de Carl von Linné nomme Procyon lotor le malin carnivore.
facial séducteur
insidieux omnivore
le grand remplaçant
#11
aléatoire
des choses angoissantes
et récurrentes
un chaton disparu
le très vieil animal dont les déplacements deviennent souffrances
ces rares humains proches qui luttent contre leurs métastases et montrent les photos de la concession qu’ils viennent d’acquérir dans le cimetière de leur choix
méthodologie
des choses rassurantes
et impossibles
Accueillir dix-neuf écureuils dans une île où ils n’existent pas
Donner à manger à vingt-cinq pies bavardes qui rendraient jalouses les corneilles mantelées
Vivre au bord d’une rivière dont soixante-douze castors sont les seuls maîtres
Répondre aux attentes gourmandes et aux mains tendues de cent-trente-sept ratons laveurs
Codicille : être sans projet offre une grande liberté, de désobéissances, de détournements, de pirouettes. Comme une sorte de double-Je du triple sot.
#10
non ne pas voir ça
ici ou là ou ailleurs
horreurs en tête
l’oeil comme une oreille, qu’il possède une paupière ne change rien, fermer les yeux pour ne pas voir n’empêche pas de savoir
les bruits des crimes
ici ou là ou ailleurs
ils crèvent nos yeux
#09
poêle cocotte
con pomodori secchi
riso en plein air
cuillère bois
ai funghi selvatici
risotto dehors
riso al forno
con zucca e castagne
face a la mer
là où il n’y a pas d’erreur possible, dans le seul lieu où la table est grande qui ouvre les appétits d’être à la fois là et ailleurs, face à l’horizon et au-delà de lui, vers elle, îlienne océane et toscane
#08
elle est Bob Dylan
lis peu, écoute beaucoup
de très longs cheveux
Les étés au village — les maisons voisines des grands-mères — elle, à la fenêtre de sa chambre — lui, à la fenêtre de son grenier — elle, contrainte à la sieste — lui, libre de son temps — entre les étés, ils s’écrivaient de longues lettres
il est Barbara
lis beaucoup et me parle
barbe naissante
#07
et le fait est que
ils ont voté le cancer
aide à mourir
le fait est que, partout dans le monde, ce 8 juillet 2025 les morts se compte comme tous les jours — le fait est que, à Paris ce jour-là, le Parlement adopte,par 316 voix, contre 223, une loi soutenue par le gouvernement permettant la réintroduction sous conditions d’un pesticide néonicotinoïde interdit en France depuis 2020 — le fait est que l’acétamipride, ce pesticide tueur d’abeilles et d’insectes pollinisateurs, fait aussi craindre des effets sur le cerveau humain
je ne sais plus quand
des abeilles s’installaient
fruitiers enchantés
le fait est que la vieille bassine de plastique bleu abandonnée dans le jardin avait un trou — le fait est que des abeilles s’y étaient installées — le fait est que ma voisine apicultrice était venue les recueillir — le fait est que depuis je n’achète exclusivement que son miel — le fait est que depuis ces trois dernières années les ruches de ma voisine produisent de moins en moins — le fait est qu’il y a deux jours ma voisine est venue me rendre visite afin que je l’aide à signer une pétition sur le site de l’Assemblée Nationale contre la loi Duplomb — le fait est qu’en moins de dix jours cette pétition a recueilli plus d’un million de signatures
#06
gardien de phare
phare automatisé
gardien de fiction
Ce qu’il y a de rassurant avec les morts, c’est qu’ils sont morts. Ce n’est pas qu’ils n’ont rien à nous dire, mais ils ferment leurs gueules. Du reste pour être sûr de ne pas les entendre, on les incinère ou on visse à fond les bois du cercueil et on va les ranger, avec les rituels de leurs choix, un peu loin de nos foyers en un lieu clos de murs. Et les vivants les plus riches se rassurent encore en faisant poser sur eux une grande dalle de pierre.
Les morts qui viennent dans nos rêves, ceux que nous aimons comme ceux qui voudraient bien nous sauter à la gorge, ne peuvent plus rien. Plus rien sauf le tourment, les peurs, les craintes pour les vivants qui nous restent.
horizon fatal
lumières récurrentes
phares dans la nuit
#05
R. dans le mas trop grand — A. dans l’étroit dernier étage — D. dans la maison du village — F. dans la chambre de la cité universitaire — C. dans la barre HLM — A. dans l’appartement sur le port — K. sous les tôles du bidonville —
ne pas retourner
ne pas voir ce qui n’est plus
passé le passé
Combien survivent dans les champs de ruines ? Quels profits font ceux qui détruisent ? Quel sens peut avoir le présent quand l’avenir n’est qu’entropie ?
#04
humain non-humain
anent pour réconcilier
parler aux milans
Aux toucans, aux tigres, aux herbes, aux arbres, aux rivières, aux nuages, aux insectes, à la terre. À toutes celles et tous ceux qui depuis si longtemps ont cessé de nous adresser paroles.
#03
oui mais non mais si
il y a l’acceptation
des bénis oui oui
à nos lèvres oui
il y a un goût de sel
île océane
#02
les yeux grands ouverts
à ce stade de la nuit
et n’entendre rien
La salle obscure, totalement envahie. Jeanne- Delphine assise.
aveugles les yeux
à ce stade de la nuit
ne voir que tourments
Interminables plans séquences. L’étudiante a ma droite, chronomètre en main
n’entendre que cris
à ce stade de la nuit
d’un chien se perdant
La salle de projection de la maison des jeunes n’est pas climatisée. Les lents gestes récurrents de Jeanne-Delphine nous écrasent, accablants.
apaiser l’esprit
à ce stade de la nuit
aux chants batraciens
L’étudiante à ma droite prend des notes et chronomètre chaque plan.
retrouver tourments
à ce stade de la nuit
dans rêves confus
Ce film est un choc. La chaleur est difficile à supporter. La longueur des plans exige beaucoup.
soubresauts soudains
à ce stade de la nuit
du passé présent
Jeanne-Delphine-Chantal nous laisse repartir. Nous sommes transformés.
réveil rassurant
à ce stade de la nuit
le passé n’est plus
L’air respirable, enfin. Je retrouve ma moto. Nous roulons vers l’école. La fraîcheur de la nuit nous rassure.
image vers toi
à ce stade de la nuit
triangle d’été
Sur le banc de bois à l’entrée de la Villa Arson, nous restons longtemps.
fuir à nouveau
à ce stade de la nuit
le jour déjà vieux
Film inoubliable. Et notre innocent baiser cette nuit.
#01
l’un oui remboursé
l’autre à votre charge
prendre soins de soi
Domaine vital. Les mammifères sont grandement fidèles à un site particulier.
*
buffet sous tentes
chaleur et voix des hommes
seuls des retraités
Sont-ce ces autres, anonymes côtoyés, qui nous révèlent ? À nous-mêmes ? À nous, autres ? Vraiment ?
*
froideur glaçante
bienvenue au rayon frais
havre des proxis
Carte à jour des timbres syndicaux, carte fidélité du magasin, carte Vitale pour les médocs. Se voir dans le miroir de l’autre alors que nous sommes mêmes. Terrestres et mammifères.
(m’en fous un peu de l’affaire – en vrai non, mais content de voir l’abandon (?) haïkusé) (ce n’est pas que je n’aime pas ces bazars minimalistes mais ils me font écho à la musique répétitive style Reich -j’aime beaucoup mais à un moment il me manque les paroles – de celles et ceux que j’aime) (j’aime à te savoir non loin) je vais voir (pour le R/V) je regarde au loin Elbe – comme toi tous les matins – retraite ou pas on s’en fout – on avance…
« Se voir dans le miroir de l’autre alors que nous sommes mêmes. Terrestres et mammifères. » merci Ugo
Quand on frappe à la porte et que l’on demande « qui est-ce » ? peut-être que l’autre répondra « c’est toi »
Ces haibandonnées sont autant de miroirs éclatés de notre humaine condition. j’haïdore !
éclatement de la forme, éclats, éclaboussures, texte à trous qui résonnent fort
Merci Piero, Raymonde, Carole, Nathalie de passer par là par ces chaleurs écrasantes. Grands mercis aussi et surtout pour vos recto verso
J’avoue que j’avais hâte de vous lire pour voir comment, avec votre contrainte, vous alliez vous sortir de ce « traquenard ». J’ai la réponse : la force de votre écriture, une force tranquille, une puissance qui n’écrase pas mais au contraire soulève, exalte, déjoue tous les pièges de l’écriture. C’est tout simplement magnifique.
Bien beau texte limpide
bercement des mots et ce prénom qui revient c’est une complainte, un plongeon dans l’étant qui est et qui n’est plus. Très beau
Jeanne Dielman, quel film ! Très belle évocation, merci
Merci Serge, Louise, Nathalie, Muriel de vos passages et retours. Cette proposition #02 est bien trop complexe pour mes pirouettes.
Le chien se perdant
dans la nuit retrouva-t-il
les garçons perdus?
N’Haïbandonnez surtout pas ces haïkus qui nous font si bien respirer…
J’arrive ici le 8 juillet et c’est rafale, coup de vent et brise marine, c’est sûr qu’on m’y reverra, lire simplement, un texte à envoler les chapeaux et les coeurs, à bientôt !
Beau ces haïkus Hugo, merci.
Ben oui beau projet …(la 04)
L’avantage de l’haïkisation de l’atelier, c’est qu’on peut lire et relire d’un bloc toute la production d’écriture. (Contrairement à ce que je produis, qui demande déjà un effort pour retrouver les premiers textes.) — Et merci pour ceux qu’on essaie de comprendre tant bien que mal. Je m’y suis essayé aussi avec un Exetastes, que je ne connaissais pas, on a pris une limonade fraîche ensemble à la même table. — Merci Ugo
Ils anent est ce un chant magique ? Ce haïku à toutes celles et ceux qu’on imagine entendre à tort sans doute ?
Merci Georges, merci les Catherine, merci Clarence, Will et Nathalie. Vos retours me touchent toujours et vos écrits m’éclairent encore plus dans ce tunnel obscur des recto-verso. Merci, merci, merci.
Des initiales, quelques mots, ne pas retourner (avoir su choisir la forme non pronominale!). Et la force de la concision. Suis épatée. De l’art d’aller à l’essentiel, de donner naissance par quelques touches. Merci Ugo.
passé le passé
et pas près de revenir
quoique, quoique, hein?
Douloureuse, lucide 5 ( « la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil » ? ) … ne pas se retourner … Merci Ugo ( oui mots qui vont à l’essentiel )
et ça me fait bizarre car j’ai commencé à m’embraquer dans la 5 et ça me parait vain tout à coup cette balade en arrière et après ( le prendre comme un jeu ? continuer malgré le couperet- disons que c’est un jeu )
Merci Betty, Philippe, Nathalie. Continuons, continuons. Pas un jeu, non. Pas vraiment. Des stimulis plutôt. Pour avancer dans le labyrinthe des mots.
Beau contrepoint après la lecture consigne #6 et lecture texte d’appui. Merci !
Efficace ta 06 Hugo, j’adore !
merci pour ces morts de la #06
pas compris le «anent» de la #04, coquille ?
« Parmi les nombreux moyens d’exercer de l’influence sur autrui (humain ou non-humain), les Achuar-Jivaro de la Haute Amazonie disposent d’un répertoire de chants « magiques », nommés anent, censés agir sur les dispositions affectives du destinataire de l’invocation à l’égard de son énonciateur. La particularité de ces chants est qu’en principe, ils ne sont ni émis à haute voix ni entendus. »
Source: L’art d’infléchir les âmes
Les chants anent des Jivaro achuar comme techniques d’apparentement
Anne-Christine Taylor
https://journals.openedition.org/terrain/16291
C’est aussi le titre du roman graphique d’Alessandro Pignocchi préfacé par Philippe Descola
https://steinkis.com/livres/anent/anent.html
Essentiel! Trop fort!
Merci Catherine, Clarence, François, Nathalie de vos retours.
Merci Hugo, cet ensemble est déjà très fort dans la diversité des tonalités, mais le #06 est vraiment efficace, il réveillerait un mort!
Beaucoup aimé le #6. Très fort.
Je signe avec la 7!!!
le fait est que moi aussi j’ai signé la pétition
..le fait que j’ai reçu sur un réseau au même moment cet appel à signer.. le fait que ça révolte à l’intérieur et que parfois les haïkus sont, faute de trouver les mots, de savants uppercuts. Merci !
Uppercut : Merci Eve c’est le mot
le fait est que quand la guêpe m’a piquée l’autre jour sur la route quand je roulais à vélo elle l’a fait par accident, un mauvais concours de circonstance, elle a du en mourir je suis encore là –
Le fait que l’on tue ici, là en pleine conscience avec décret, loi, ultimatum…
Le fait qu’on peut écrire par accident mais que c’est bien aussi de le faire en toute conscience.
Le fait qu’un haïku est une rêverie nécessaire et que c’est aussi une piqure ou un coup de poing qui crie juste
L’économie de mots, ça pique, ça gratte.
Merci Carole, Betty, Catherine, Eve, Nathalie, Yael de vos retours et de vos écrits. Le fait est que se saisir du révoltant des actualités n’est pas ce qu’il y a de plus difficile tant les choix possibles sont grands, hélas.
Peut-on parler alors de l’embarras du chat ?
Ce soir à 22h22
1 520 721 signatures
Dans la véranda
Tout a l’heure j’ai bien vu,
L’abeille était morte
Au fur et à mesure des propositions la forme que tu as choisie s’affine, se développe, c’est très beau Ugo.
Entre chaque vers
Tu nous laisses tout l’espace
De penser enfin
Et le courant d’air
Que tu provoques en plein été
Fait claquer les portes
Quant à la #8, elle est adorable.
Merci Ugo
Merci Philippe, Xavier, Emmanuelle. Vivent les courants d’air.
Oui le fait que moi aussi je parle de la loi Duplomb et que je l’ai signé et le fait que je suis heureuse de voir ressurgir le sujet dans tes écrits le fait que c’est trop grave pour ne pas l’écrire et le fait que j’ai beaucoup aimé cette proposition et que j’aime toujours autant tes mots, aussi Barbara et Bob Dylan, à bientôt Hugo.
Excellents risotti de saison (automne, je dirais) !
Merci Clarence.
Merci Xavier.
Quelle que soit la saison aussi:
nero di seppia
cuori di carciofo
con le vongole
con gambaretti
con la salsiccia
con carciofini
Ça donne terriblement envie de se mettre à table . L’italien et la mer ajoutent leurs arômes… bravo pour ces déclinaisons graves ou légères en haïku réinventés
bon appétit, face a la mer ou face à soi
#1 c’est court, c’est juste, bien vu !
Merci Nathalie, Philippe, Sylvia de vos passages et de vos retours.
Merci surtout de vos textes. Ils ouvrent eux toujours mon appétit.
« Les bruits des crimes… crèvent nos yeux … » c’est ça, mais eux Ils Elles crèvent indifférenciées ou pas . Merci Ugo
« fermer les yeux pour ne pas voir n’empêche pas de savoir« ni d’entendre
Cher Ugo, commentaire laissé sous mon texte qui t’étais adressé : je copie/colle
Isabelle de Montfort dans 28 juillet 2025 à 22 h 23 min a dit : Modifier
Bonjour Ugo,
Ce réel qui revient , passé les haikabandonnés.. Parce qu’on est passé par cette voie, ta voix en ressort plus forte, plus limpide, avec la distance de l’île océane
Pas l’indifférence, pas l’ absence, mais une voix dans la nuit.
Merci Nathalie, Philippe, Marie-Caroline, Isabelle.
Lire les 10, en commençant par la première, et se laisser transpercer par ces coups de lames. Ne plus rien savoir des consignes données et se laisser prendre par les flashes donnés! Merci.
fermer les yeux pour ne pas voir n’empêche pas de savoir. Merci Ugo.
es bruits des crimes
ici ou là ou ailleurs
ils crèvent nos yeux
Oui, c’est bien cela, crever les yeux pour ne plus voir, savoir. Merci Hugo.
être sans projet, c’est comme être sans destin, ça offre de la liberté, oui
et le double-Je du triple sot est une rareté précieuse
« Codicille : être sans projet offre une grande liberté, de désobéissances, de détournements, de pirouettes. Comme une sorte de double-Je du triple sot.… » jeu de mots, je en mots détournés, rigueur de la forme qui déjoue ses rigueurs .., toujours un vrai chemin, avec abandons, à suivre ( désobéir oui mais à qui? )
Vivifiant, ce déplié de tous les #, méditatif et incitatif pour les temps « sans projet » (vraiment?). merci
Changement d’empan et sauts d’échelle qui griffent. Et l’impression que chaque nouvelle lecture, je cherche le mot, éclaire, leste, intrigue, apéritive..
Avec un grand rat qui ne dit son nom qu’entre les lignes faire resurgir des pans d’Histoire. Wagons de marchandises . Mascotte invasives . Dessins animes qui prennent corps. Rigueur implacable du Haïbun qui sait jouer des consignes et ouvre d’inquiétantes perspectives . Merci Ugo
Merci Solange, Betty, Clarence, Philippe, Nathalie, Anne. Vos passages et vos retours encouragent mes pirouettes. Et merci de vos textes que je ne commente pas régulièrement mais qui toujours m’ouvrent des chemins que je ne sais pas emprunter. Merci à vous.
Un peu de temps pour lire et relire tes haïbansonnées , c est une belle redonnée à travers le maquis de tes mots entre résistance et poésie tu sais nous chuchoter où regarder , de quel côté et tu laisses à penser dans une grande liberté où chacun trouve le chemin , je vacille parfois et repars surement . Merci et bravo !
Merci Carole. Je vacille beaucoup dans mes propres chemins.
Haïbandonnés , bien sur ( j ai massacré ton titre excuse moi )
Super 13. Merci
« Un bègue dans un chœur polyphonique »
fallait y penser vous l’avez fait merci
saisie, handicap, humour, rythme, économie, je suis haïimpressionnée !
un vrai chat lange
Haïiku ne chat vire ni ne chat loupe
Bra Bra Brrrra Vivent ces mots!
Je ne pouvais pas ne pas lire ton dernier Haïku Hugo et c’est une telle trajectoire maintenant que de t’écrire un mot, j’adore. vive les gauchers !
les non humains laveurs (#12), les bruits des crimes (#10), tout ce que ça dit, tout ça.
Je viens de poster ma 14 et découvre la tienne, similitudes…
» Les blessures du passé comme les horreurs du présent m’interdisent la fantasy d’aller imaginer le futur de mes craintes. Il était donc, pour moi, incontournable de s’appuyer sur ce que l’on sait afin de ne rien prédire. En espérant qu’un jour, un bourgeon… »
Quel beau détour qui n’est pas un détour. Merci Ugo pour cette matière botanique à « poétique adventive » . Oui surtout ne rien prédire. Peut-on attendre ce qui ne l’est pas ? alors peut-être se plonger au cœur d’un pépin d’orange où écouter le vent chanter dans les bambous en « n’attendant « … Merci
J adore votre #14 qui a bc résisté (en ce qui me concerne ) votre écart est une réussite (cf codicille), je partage tellement ce sentiment . Il nous faut des échappées belles littéraires …merci
Merci Louise, Raymonde, Anne, Laure, Clarence, Nathalie, Carole. Vos passages, vos retours, vos mots, vos textes font du bien. Toujours. Merci.
« Les traitements de texte devraient avoir un signal d’alarme et un arrêt d’urgence pour quand on fait fausse route. »
J’aimerais mieux pas. Mon traitement de texte a déjà trop d’idées artificielles sur mon traitement du texte.
Sinon, oui, les merles se foutent des consonnes, moins des sifflements en réponse à leur familière présence. L’écriture est à place, au lieu de, la noyade.
Où va ce train ? (Chez Dino B ?)
Pour cette #15, j’ai beaucoup aimé l’alternance entre les phrases qui m’ont fait soupirer voire froncer les sourcils en direction de l’avenir et celles qui m’ont fait sourire, voire tendrement sourire… merci !
oui l’art de l’alternance !
cahots de fragments
comme ça ricoche bien !
(« Manger à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit est un privilège de la solitude » c’est ce que je me dis en mangeant le hareng de cinq heure)
Fragments de chaos
Ça marche aussi.
Pour le hareng du matin, oui. Mais avec un petit verre de blanc sec.
ne bois que du rouge, va pour le petit vert de rouge ou le petit verre de rage; ça dépendra des fragments et de leurs cahots
Merci Emmanuelle, Philippe, Nathalie.
Tout en délicatesse. Même l’organdi est trop lourd pour signifier ce souffle poétique. Merci pour ce cadeau.
« Ne jamais t’envahir
N’être qu’iris
Fraisier, violette
Dans le jardin de tes mains »
Très beau dernier poème !
« Dans le jardin de tes mains » »
même en une seule phrase, quelle poésie, merci Ugo
Un poème en dernier sursaut alerte souffle : oui !
Merci Louise, Emilie, Raymonde, Nathalie. Merci de vos retours et de vos textes.