_ sommaire général, et index des auteurs;
_ lire l’ensemble des contributions;
_ participation à l’atelier (inclut accès à publication sur cette plateforme, docs d’appui, lettre de coordination etc.)
#post-scriptum | prose avec poème dedans, Lara Vazquez
Ce cycle, parti d’une intuition pourtant fragile, deux pistes d’écriture appliquées au même point d’un texte, d’une démarche d’auteur, s’est révélé très neuf pour moi, riche de pistes neuves, de textes pas précédemment explorés.
Donc non pas une fin, au bout de ces 45 jours et 15 propositions, mais plutôt une sensation de spirale allant s’élargissant, avec une inertie et un élan chaque fois accru. Positionner une proposition «post-scriptum» pour matérialiser cet élan ? C’est venu par un signe discret : le jour même où je postais la première proposition du cycle, je trouvais dans ma boîte à lettres Les forces de Laura Vazquez, avec parution cette fin août 2025 aux éditions du Sous-Sol. Cette question de «forces», écrire avec, écrire vers, écrire dans, ne m’a pas quitté ces dernières semaines, à mesure que se construisait ce cycle.
Beaucoup de respect, et plus, depuis bientôt dix ans, pour l’itinéraire de Laura Vazquez, y compris ce qu’elle développe à travers la revue Muscle, ou ce qu’elle avait entrepris dans une fantastique équipée d’improvisations YouTube (plus disponible). et son glissement tous risques vers le roman avec La semaine perpétuelle. Je l’avais invitée à l’École nationale supérieure d’arts Paris-Cery pour un workshop intitulé de si YouTube & littérature ça s’apprend.
L’autre versant, c’est l’irruption récente de Laura Vazquez, mais même âpreté et singularité, dans le domaine des ateliers d’écriture — voir son site. Et, alors même que j’avais décidé d’inscrire son livre Les forces pour ce post-scriptum, voilà qu’elle-même propose un atelier à partir de son livre.
Son point d’ancrage : dans la suite de ces traversées avec permanence bascule avant de son livre, le deuxième chapitre, à vocation d’exposition, propose dans un court passage une structure ternaire : une situation, un contexte narratifs, en amont d’une prise de parole avec poème par la narratrice. Poème donc. Puis retour à ce contexte narratif, mais changé par la lecture (on trouvera bien sûr cet extrait dans la fiche d’appui).
En amont du poème lu, dans l’introduction narrative, une phrase: «Et puis vint le silence.»
En aval de la lecture, avant la reprise narrative, une phrase : «Et puis vint le silence.»
Et ce que je vous propose, aujourd’hui, c’est d’emprunter cette même piste ouverte par Laura Vazquez à même son texte. La situation narrative et le contexte : vous n’aurez qu’à le piocher dans ce que vous avez déjà développé, tout au long des précédentes contributions.
Et puis, le poème ? C’est là où, humblement et solidairement, je continue d’avancer que l’idée d’une bibliothèque des outils d’écriture, toujours à construire, se distingue de notre bibliothèque de lecteur. Et que c’est un cheminement propre à chacune et chacun qui se risque dans la construction de cycles et de parcours. Je me contente aujourd’hui de tenir grande ouverte la porte, et c’est Laura Vazquez, dans son atelier de cette semaine, qui nous offre un outil de plus. Un poème extrait du Requiem d’Anna Akhmatova, traduit par Paul Valet.
Vous le trouverez bien sûr aussi dans le doc d’appui, il commence ainsi : «Et j’ai appris comment…» Puis simplement, par élision, mais six fois, «comment…» («Et j’ai appris comment s’effondrent les visages, / Sous les paupières, comment émerge l’angoisse, / […] Comment le rire se fane sur des lèvres soumises, / Et, dans un petit rire sec, comment tremble la frayeur.»).
Laura Vazaquez précise : «Le poème ne sera pas un ornement, mais une nécessité dramatique qui transformera momentanément la voix narrative.»
Et donc, dans la logique de notre cycle, si le recto c’est la séquence narrative, lieu et contexte, qui appelle la lecture du poème et qui après lui reprend, le verso sera ce poème lui-même, et Akhmatova la ligne percussive qui vous permettra de l’écrire.
Et, pour vous redire toute ma gratitude pour ces semaines de cycle été, les plus de 850 contributions publiées, cet élan, ces partages, cette énergie — ô choc générationnel — je vous dirai juste comme Laura Vazquez au bas de ses mails atelier :
« Salut !»
c’est très engageant comme proosition
(Inès, ce matin me parlait de Les forces, qu’elle lisait