un problème avec Maïsetti ?

le livre numérique et la normalisation bas de gamme


Note du dimanche 24 juin
A lire chez Arnaud Maïsetti : passages à la ligne, sa propre réflexion sur le problème mentionné ci-dessous et l’écriture de Où que je sois encore...

 

Note du mardi 19 juin
Mais heureusement, on peut remettre une couche humaine par dessus tout ça…

Un grand merci à François G. de iTunes.fr qui nous a permis (via les US) de valider notre fichier malgré les filtres de limitation. Problème des traitements de masse sur gros volumes de fichiers, il faut définir des règles qui ne savent pas gérer les cas particuliers.

L’aventure Internet continue, et se fabrique à mesure de ces dialogues.

Reste la Fnac !

En attendant, et en renouvelant remerciement aux équipes iTunes, la conclusion est la même : lire, télécharger, propulser ce texte – aidez-nous !

Et maintenant aussi sur iTunes…

FB

La semaine dernière, nous mettions en ligne Où que je sois encore..., le premier livre publié d’Arnaud Maïsetti – c’était au Seuil et par mes soins, collection Déplacements, en 2009.

Un grand mouvement lyrique dans traversée nocturne de la ville.

Deux longues dérives titrées 21h38 et 4h17, chacune faite d’un seul paragraphe où tout vient sourdre, se heurter, montrer. En somme, de la littérature.

Et suivi d’une postface sur l’écriture et la voix qui à elle seule justifie l’achat du livrel.

Ceux qui recherchent cette puissance lyrique et acide de la prose, dans un usage continu (la Fabrique du continu, c’était le titre d’un essai de Jean-Paul Goux, alors qu’on est train de préparer ses Lamentations des ténèbres et les anciens Digraphe – voir aussi les travaux fondateurs de Jean-Michel Maulpoix, Du lyrisme), savent qu’un livre majeur illustre cette forme : La mort de Virgile, d’Hermann Broch.

Bien d’autres sont venus dans cette littérature flux – Sollers dans Paradis, mais aussi la totalité des grandes fictions de Thomas Bernhard après Gel.

Et pourtant... pourtant, la petite Kobo vendue par la Fnac, ce petit appareil si plaisant et si facile, nous en refuse l’affichage : paragraphe shunté après 40 pages. N’ai pas voulu mettre en vente à la Fnac dans ces conditions.

Et pourtant... pourtant, alors que Où que je sois encore... est magnifique sur l’iPad (et passe très bien aussi, par sa densité même, dans la lecture iPhone), pas moyen de contourner les contrôles iTunes. Réponse invariable : Book file is missing paragraph indents or extra paragraph spacing. (21 h 38, 04 h 17) .

Par contre, aucun problème sur le Kindle (ni sur le Kindle Store).

C’est d’autant plus bizarre que, si Thomas Bernhard n’est pas disponible en version numérique (pbs de droits je suppose, ou bien tout simplement parce que l’éditeur c’est [...] qui se moque bien de l’importance littéraire), Maîtres anciens est disponible en traduction anglaise sur iTunes, et la traduction anglaise de la Mort de Virgile de Broch aussi.

En tout cas, voilà où on en est. Jamais une semaine sans qu’on ait un nouveau petit problème de cet ordre. Le minuscule publie.net sert de balayeur de porte aux gros qui s’engouffrent derrière.

Mais on tiendra : non, ce n’est pas aux diffuseurs de dire ce que doit être la littérature. C’est nous qui le disons.

Alors, rien que pour cela, aidez-nous : téléchargez Où que je sois encore..., lisez-le. Soyez du côté de ce qui s’invente.

 


 Photographie ci-dessus : Arnaud Maïsetti, par Olivier Roller ©, 2009 (et Arnaud Maïsetti à propos d’Olivier Roller/Faces).
 Un texte récent et important d’Arnaud : écrire dans la faille de l’écran (16 juin 2012).
 Pour qui ne connaîtrait pas ce livre majeur qu’est La mort de Virgile d’Hermann Broch :


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 19 juin 2012
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