Orsay | quel cirque la fac

j’aurais bien aimé voir tout de suite le film


retour index général du web-roman.

 

On s’imagine ça calme, un campus de chercheurs. Mais non. Tout d’un coup, quand au débouché de la forêt j’ai une pensée pour Jean-Marie Bardintzeff, en cette période où lui-même et ses doctorants doivent arpenter les volcans bien loin d’ici, au bord de l’allée, ou égarés dans les bois, de gros projecteurs de cinéma, provisoirement recouverts d’une housse.

Puis cinq camions de tournage. Puis, devant l’entrée même du vieux bâtiment, de grandes penderies rouges, des guirlandes d’ampoules, et l’inscription Circus Gran.

Pas trop pu m’approcher, les gars étaient à leur boulot. Pour avoir amassé tant d’éclairages, le tournage devait être prévu pour la nuit.

Alors on se met à imagine quel Shining de savants fous on pourrait bien inventer ici dans les couloirs vides, les bureaux et ses empilements de vieux ordis, les rideaux déglingués.

Un film où on se perd dans la forêt comme dans Projet Blair Witch et où un étrange cirque vous accueillerait dans un dédale de couloirs et de salles mystérieuses ?

Je voudrais bien travailler à un truc comme ça, moi (mais on ne me l’a pas demandé).

On était encore loin de l’arrivée des acteurs, et de la mise en place du tournage de nuit, j’ai passé mon chemin.

Reste la question : le vieux bâtiment délabré, dans le campus bientôt cerné par la nouvelle ville encore sans nom, la fac a-t-elle eu besoin de le louer pour des tournages, en vue de quelque budget pour son entretien, ou bien c’est le délabrement hors du monde des locaux confiés aux chercheurs qui a de lui-même attiré l’équipe de tournage ?

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 4 septembre 2012
merci aux 736 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page