
fictions du corps | Notes sur les hommes de couleur
pour en finir avec la vie joyeuse, 19
Ce n’est pas vrai. Les hommes n’avaient pas de couleur.
Par contre, ils aimaient la couleur.
Tout le paradoxe était là : comment et pourquoi une telle passion pour la couleur, quand pour soi-même on ne la connaît pas ?
On disait qu’un homme de couleur viendrait, qui les porterait toutes.
On disait qu’un homme de couleur serait invisible parmi nous les hommes, puisque tant habitués à n’en pas avoir, que nous ne le reconnaîtrions pas comme de notre propre race et espèce.
On disait qu’ainsi avions-nous commencé que nous répugne l’idée même de la couleur.
L’homme terne : voilà, c’était certainement plutôt cela, nous-mêmes. Mais qui pour l’avouer ?
LES MOTS-CLÉS :
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1ère mise en ligne 24 janvier 2014 et dernière modification le 12 mai 2014
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