A propos de Anne Dejardin

Projet en cours "Le nom qu'on leur a donné..." Résidences secondaires d'une station balnéaire de la Manche. Sur le blog L'impermanence des traces : https://annedejardin.com. Né ici à partir du cycle«Photographies». Et les prolongations avec un texte pour chaque nom qui dévoile un bout de leur histoire. Avec audios et vidéos, parce que des auteurs ou comédiens ont accepté de lire ces textes, l'énergie que donnent leurs voix. Merci. Voir aussi sur Youtube.

#histoire #02 | écrire ou aller à la piscine

Témoin 1 à l’autrice : Tu le sens que tu es arrivée au bout de ce que tu voulais écrire. Essoré, le moindre de tes souvenirs. Pas un qui ne réveille en toi la fameuse envie d’aller à la piscine dont parlait Nicole De Buron à qui tu avais envoyé ton premier livre.[1] Il est loin le temps où tu écrivais Continuer la lecture #histoire #02 | écrire ou aller à la piscine

#histoire #01 | Dans ces escaliers-là…

Lui, dans les escaliers, assis sur la première marche, qui parle à sa sœur, qui vient d’être puni, ce qu’il dit à sa sœur, le récit de ses mots d’enfant par l’un ou l’autre qui traversera les années, ce que cela dévoilait ou souhaitait révéler du caractère, de sa personnalité, selon celui qui racontait, ce qu’il avait dit à sa Continuer la lecture #histoire #01 | Dans ces escaliers-là…

#boost #15 | Le final de la saison.

Photographier. Épingler. Fixer. Rattraper le perdu. Recommencer. Ramener le monde à soi, l’enfermer dans une boîte, fixer ses limites dans un cadre de dimension définie. Commander au monde, le rapetisser ou l’agrandir. Mettre le vaste en cage.  Le réduire à un « à plat » silencieux. Comme s’expliquer « entre hommes ». Plus de plis, de faux-semblants, de sentiment refoulé, de motivation cachée. On Continuer la lecture #boost #15 | Le final de la saison.

#boost #15 | Finir

Photographier. Épingler. Fixer. Rattraper le perdu. Recommencer. Ramener le monde à soi, l’enfermer dans une boîte, fixer ses limites dans un cadre de dimension définie. Commander au monde, le rapetisser ou l’agrandir. Mettre le vaste en cage.  Le réduire à un « à plat » silencieux. Comme s’expliquer « entre hommes ». Plus de plis, de faux-semblants, de sentiment refoulé, de motivation cachée. On Continuer la lecture #boost #15 | Finir

#boost #14 | Nous sommes tous des traducteurs.

Nous sommes tous des traducteurs. Dès qu’on écrit, on traduit. Même s’il s’agit de notre langue maternelle. On cherche un langage adéquat dont on respectera les règles pour le faire suffisamment universel au moins pour quelques-uns et donc compréhensible par eux aussi. Vivre fait pareillement de nous des traducteurs. On cherche pour le corps le mouvement, la position, la posture, Continuer la lecture #boost #14 | Nous sommes tous des traducteurs.

#boost #13 | Tourbillon

Il est étendu dans le noir. Le corps immobile. Le corps, ce masculin, et il faudra écrire il est étendu, même s’il s’agit d’une femme. La voix, la voix de quelqu’un, quelqu’un parle, on ne sait si c’est une femme ou un homme. Elle parle. Même si c’est celle d’un homme. Elle dit tu es allongé dans le noir. Elle Continuer la lecture #boost #13 | Tourbillon

#boost #12 | Le nom oublié.

Le nom m’échappe il donnerait entrée Accès au souvenir Quand tout déborde sur le trottoir On pourrait s’y appuyer pour gagner la porte Ouverte pourtant mais de suite Le corps obligé de se faufiler ou juste une impression Lui debout à droite intimidant de présence silencieuse Sans sourire sans accueil il se tient parfois parle à celui qu’il a invité Continuer la lecture #boost #12 | Le nom oublié.

#boost #11ter | La baguette.

Le chandail, il devient trop petit, il faudrait en recommencer un plus grand, Pas l’école, pas l’école, peur, Lui avec sa voiture il peut bien attendre, ou détricoter celui-là pour récupérer la laine, alors attendre le printemps, que les saints de glace soient passés, être sûr qu’il n’y aura plus de gelée matinale, le klaxon ça énerve les bêtes, après Continuer la lecture #boost #11ter | La baguette.

#Boost #11bis bis | Passé simple et nourrisson.

L’effet du passé simple, la jouissance à l’employer, le conjuguer, le prononcer lui, passé simple en le faisant rouler avec la langue contre les dents, le suçoter, le caressant de chaque gencive, à l’intérieur des joues, là où c’est tendre et mou à manger, et parfois dans le rêve qui tourne au cauchemar la bouche le mord cet intérieur tendre. Continuer la lecture #Boost #11bis bis | Passé simple et nourrisson.

#Boost #11bis | Avant

Il y avait ce mouillé de l’air comme des gouttes infimes en suspension et ce n’était pas irrespirable comme aujourd’hui. À cause du souffle des bêtes qui marchaient sans baisser la tête. Le jour se levait et il était trop pâle déjà à cette époque, mais on n’en parlait pas. Les bêtes n’avaient pas peur. Ceux qui marchaient à côté Continuer la lecture #Boost #11bis | Avant