
souvenir des temps non confinés | chantier du 104, 6 juin 2007
Qu’on ne se méprenne pas : ce sont mes villes, c’est mon enfance et mon adolescence, et j’ai peine. Des pans entiers de « territoire » (méfie-toi toujours de qui emploie ce mot). J’ai photographié Luçon, j’ai photographié Civray, qui sont mes villes. Je ne veux rien prouver, je ne veux rien démontrer ni même commenter. Juste, je sais (pas besoin d’entrer, oui je sais) ces intérieurs et leur histoire. Et quand je marche dans ces rues, c’est à moi que j’ai mal. Un monde sans solution. Un monde trop tard. Là il n’y avait pas grand chemin à faire : d’un côté du domaine de Georges Sand à Nohant, c’est Saint-Chartier, c’est Neuvy Saint-Sépulchre. Je n’ai pas osé aller marcher dans La Châtre morte. Voilà 15 photos, je ne sais plus, il pourrait y en avoir 50. Il pourrait y en avoir autant qu’on a de villes, villages, cantons. Quand arrive le soir, à force de ces villes et de ces rues, on a peur.
1ère mise en ligne et dernière modification le 6 septembre 2021
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