
vous tuer devant votre mère
L’impression, pour ce retour en France, de soulever la nappe sur ce qu’on avait pu tenir provisoirement à distance. Comment le plus ignoble n’occuperait pas le principal de la vue ? De la barbarie à la boucherie, dit le Monde, et dans Libération ce vouvoiement : On va vous tuer devant votre mère. Politesse désuète, ou langage parfaitement fonctionnel jusqu’à l’horreur ? Un homme de trente ans y laisse sa vie dans des conditions atroces. Aujourd’hui, probablement, on roule à nouveau sur l’autoroute sans rien remarquer. Evidemment, pas possible de mettre une photo en rapport, d’ailleurs – on trouverait ça presque étrange – aucun journal n’en dispose. Juste ce ciel de Loire retrouvé, hier matin tôt, à travers les graffiti sur la vitre du bus.
LES MOTS-CLÉS :
François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
1ère mise en ligne et dernière modification le 30 juin 2010
merci aux 305 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page
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Messages
1. À l’enseigne du lion, 30 juin 2010, 11:55, par apap
En chemin vers les éditions Verdier, un vestige du siècle dernier, pour combien de temps ?
1. hôtel du Lyon d’Or, 30 juin 2010, 13:53, par François Bon
une de mes phrases préférées d’Espèces d’Espaces (dans "chambres"), quand il parle des motifs du papier peint dans "l’hôtel du Lyon d’Or à Saint-Chély d’Apcher", en Lozère comme chacun sait (j’y suis passé, je n’ai pas trouvé l’hôtel)
2. À l’enseigne du lion, 30 juin 2010, 23:49, par PdB
si on lui donnait le # 129 ?
2. n’avoir pas su tout de suite (mercredi 30 juin 2010), 13 juillet 2010, 23:51, par gilda
N’avoir pas su tout de suite, pour ce fait divers sinistre : mourir pour presque rien, pour le désir de vengeance de certains envers le reste du monde qu’ils haïssent et qui le leur rend bien.
Un élément de (piètre) réconfort ?, des personnes en cause se sont présentées d’elles-mêmes à la police. Resterait-il dans la panique et la sauvagerie quelques lambeaux d’esprit de civilisation ?
Les chagrins cumulés m’ont rendue trop perméable au monde. J’en deviens imperméable à force de (devoir) me protéger. N’aime pas ça.
Voir en ligne : traces et trajets