carnets du Hilton, 2 | Halifax

espaces interstitiels de la ville, et la marchandise finissant par s’avouer elle-même


Dans le projet carnets du Hilton, quatre heures de lecture continue pour un événement de quatre heures, il y a d’habiter soudain, pour cause d’incendie dans la nuit, les espaces interstitiels de la ville. Ce qu’elle ménage pour la déambulation, mais qui est l’image aussi de ce que la ville propose comme visage. Vous vous conformerez à ce qui est proposé, moyennant quoi c’est tout (une version de l’illusion du tout) qu’on vous propose. Un moment, tout près d’où je suis, un type aborde une fille qui rit, on l’entend : – Why are you happy, you are happy, why ? Il y a même des livres, et plus loin des livres qu’on spécifie « à bas prix » : et nous accepterions d’être assignés à ces territoires désignés ? Alors marcher jusqu’au bout, descendre au fond. Encore plus au fond, second sous-sol, emboîté dans les parkings, un cinéma où on n’ira pas. L’image se réfléchit elle-même. Dans l’excroissance sombre où bute l’arcade souterraine, la brutalité des symboles. Ceci est notre langue. Ceci est toutes les villes du monde qui meurt. Vidéo, Halifax, 14 mars 2009, 7 minutes...

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responsable publication François Bon, carnets perso © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 15 mars 2009
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