il n’y a rien que mon amour...
vie des gens

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ou un autreTumulte au hasard  : le fils de la dormeuse

Prenez la phrase suivante : « Il n'y a rien que mon amour ne puisse aller chercher pour te le donner. » C'est un poème en huit six six, un alexandrin qui ne tiendrait pas tout seul alors on le lance d'un octosyllabe, ça se chanterait presque, la poésie c'est d'abord un compte comme Claudel citant « Tout condamné à mort aura la tête tranchée », qui est un alexandrin, un vrai. C'est presque un roman, c'est la racine des contes : on va briser les géants, on s'enfonce dans la forêt au château blanc, on ramasse trois œufs d'or, on trouve une alliance dans le fond d'un lac. C'est que l'amour ne se réinvente pas. C'est un slogan qu'on pourrait décliner, il n'y a amour que rien, il n'y a amour que chercher et donner, il n'y a amour que... On a tous chanté cela, on se le chante encore, je suis déjà dans la suite du poème. « Putain ça penche, on voit le vide à travers les planches », non là ce n'est plus dans le poème. On doit prononcer à la suite : POETE 08 222 22 (poète zéro huit deux cents vingt-deux vingt deux, qui est aussi sur le compte de l'alexandrin, la loi vaut pour les numéros). C'est une publicité, mais l'appel est payant : « Téléphone, et tu recevras aussitôt le plus beau poème pour ce que tu veux lui dire. » Je voudrais avoir la liste, connaître les autres poèmes et comment ils syntaxent. Quitte à payer, savoir précisément combien ils en fournissent. L'amour distribution automatique par téléphone : et ceux qui appellent ils cherchent quoi, qu'on ne les laisse pas dire eux-mêmes ?

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François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
1ère mise en ligne et dernière modification le 26 septembre 2005
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