train soir pluie
juste comme ça

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ou un autreTumulte au hasard  : jugement

Train, soir et pluie. Venu le matin, puis enfermé dans la salle avec les micros et la lumière, puis le moment où sont les gens, puis discussion de bistrot qui s'éternise mais on s'en passerait comment. Retour gare comme projeté brutalement, en plus c'est dimanche, c'est l'hiver, la pluie, et déjà la nuit, journée soufflée. Les semaines où on prend le train souvent, voire tous les jours, plus cette semaine-ci avec la grève mardi, avec le train bloqué en gare d'Austerlitz le surlendemain, on prend l'habitude que le train devienne le point fixe, le repère le plus stable du temps. On s'abandonne, et quand on revient au jour c'est pour ouvrir la machine: accès cerveau autorisé, marche automatique, laisser simplement capter. Parfois alors le sentiment de deux journées en une, puisque le train devient la nuit qui sépare le jour et l'organise. Tant des textes ici réunis se sont écrits dans la durée du train. Magie de la ville qu'il offre à l'horizon: magie frustrante si toujours on la quitte. Finalement, continuer à cause de cet inconnu des hommes, et que soi-même on en participe.

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François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
1ère mise en ligne et dernière modification le 28 novembre 2005
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