#40jours #15 | cris

c’est quoi ce cirque c’est quoi là ces cris ces s’entend plus là on ne s’entend c’est quoi à peine à qui les enfants qui ça commence à ces enfants me taper sur c’est quoi qu’est-ce qu’ils font là ces enfants claclac sur la vitre ces enfants c’est qui qui va dire ça commence c’est trop là ces enfants c’est quoi ce cirque c’est pas possible le cirque c’est personne qui dit ça se peut pas là c’est trop tôt c’est le cirque trop tôt c’est pas possible ça commence trop tôt c’est quoi à qui sont ces enfants c’est pas pour parler je peux pas c’est la fuite dans les oreilles c’est quoi qu’il faut écouter c’est ces enfants c’est les mots c’est quoi c’est pas possible c’est trop c’est trop tôt c’est trop fort c’est quoi ce cirque c’est ma tête c’est ma tête c’est ces enfants dans ma tête c’est les cris parle plus fort c’est dur de je t’entends pas c’est dur de c’est quoi que tu dis là c’est quoi les mots dans ta bouche c’est pas possible c’est les mots qui passent de ta bouche c’est eux c’est passer de ta bouche à ma tête c’est quoi ce cirque c’est pas c’est là c’est ces cris là c’est quoi

A propos de Céline Bernard

Céline Bernard écrit principalement pour le théâtre, et assez souvent pour les adolescents. Elle a publié aux éditions Théâtrales jeunesse Anissa/ Fragments (février 2019), Demain et Les moineaux, paru au sein de l'ouvrage collectif Divers-Cités (octobre 2016), et une nouvelle, J'ai payé pour ça, au sein d'un recueil collectif aux éditions La Passe du Vent (2009).

6 commentaires à propos de “#40jours #15 | cris”

  1. c’est quoi ce chouette texte très vivant très parlant très évocateur très oralisant on y ressent le bruit le bruit et encore le bruit la pression venant des jeunes pression parfois envahissante et le besoin oui le besoin de pouvoir se passer du bruit de pouvoir vaincre le bruit mais de toujours pour survivre devoir aller au-delà du bruit si l’on souhaite à son tour pouvoir se faire entendre

  2. Des images fortes qui germent du bégaiement: la fuite dans les oreille. Les mots qui passent de ta bouche à ma tête. L’intensité extérieure a été comme déplacée à l’intérieur.