« Il y a ». Tout est possible, écoute, il y a des jours et des nuits, des petits pois dans le jardin, des papiers qui trainent, des gens dehors, des enfants qui naissent, des traces à l’infini, des asticots dans les viandes avariées, de la vie, de la mort
Il y a tes expressions parfois qui en disent long mais je n’en dis pas plus
Il y a que je ne peux pas dire quoi,
Il y a des sons aigus et des sons graves des sons que j’entends et que tu n’entends pas
Il y a trop de choses à faire, à dire
Il des jours où je ne vois plus que ça
Il y a que j’attends un mot, un train, un temps, Godot, l’orage, toi
Il y a tant de bruits dans nos têtes
Tu ne comprends pas du tout ce qu’il y a
Il y a bien longtemps qu’on n’en parle plus
Oui, compréhensif mais je ne comprends pas bien…Oui et son contraire, car ce sera toujours non, c’est ça ? Oui ? interro-sceptique, j’ai des doutes. Toujours d’accord ? Vrai ? Oui de complaisance mais tu n’es pas obligé de dire oui. Oui égosillé pour meubler le silence, je ne suis pas sourde. Oui, pour qui se prend ce oui. Oui susurré dans un souffle, dans une note à peine audible je veux bien d’accord oui.
Oui de clôture, pour en finir.
J’aime ce « tu » qui troues les il y a, les mine, jusqu’à devenir sujet (j’aime ce renversement de l’avant-dernier il y a), et ce jeu final avec « il y a bien longtemps », et l’art d’en dire si peu, pour en dire tant…Tentative de dialogue quand celui-ci n’existe plus. En fait. Merci Sylvia !
Merci Émilie, merci pour ce commentaire. C’est parfois difficile de mesurer, percevoir ce qu’il y a derrière un mot, une phrase et c’est tellement éclairant d’écouter ce qui parvient aux oreilles des autres. Encore merci !