#rectoverso #09 | Un lit, un café et la chambre.

Le Lit.
Recto.
Si le lit est blanc comme des draps blancs s’il absorbe mêlés fou rires et vêtements peut-être la poussière, qu’ils sont là tous les deux sans préméditation tout est tellement désirable.
Verso
Si le lit est froissé chiffonné sans doute elle répondit mais trop vite silencieuse et sans rester. Un petit mouchoir sournois d’un gris sale et sans dentelle aucune, lui, est resté là.

Le café noir.
Recto.
Un petit-déjeuner du dimanche, des œufs brouillés et du lard fumé ça change tout, un souvenir, un voyage, imitation, imitation, l’œuf sur la langue et du poivre tout ce qui est goûteux.
Verso.
Le petit-déjeuner ce dimanche tout ce qui est présent tout ce qui est calme prouve le désir de rêver, de parler et ces fantaisies américaines de déjeuner non merci, pas d’œuf pas de bacon, la tasse et l’assiette blanche rendent le café délicieux, simple et sans façons .

La chambre.
Recto.
Dans la chambre tout est beau et doux, elle se regarde dans la glace à la fin de quoi son propre regard la transperce, il existe un accord différent qui s’exerce dans cet échange de visages.
Verso.
Dans la chambre il n’y a pas eu d’erreur avant, il y en a une maintenant Il y avait attente de non advenu, l’erreur fût la discrimination sans qu’on en parle jamais. Jetant un regard dans le miroir, elle vit un trou à la place de son visage.