A propos de Emmanuelle Cordoliani

Joue, écrit, enseigne, met en scène et raconte des histoires. Elle a été décorée par Beaumarchais ( c'est un raccourci mais pas une usurpation ) et elle travaille avec la même équipe artistique depuis des lustres ( le Café Europa ) ce qui fait sa fierté et sa joie. Voir et explorer son site emmanuellecordoliani.com

#rectoverso #11 | Pister l’envol

RECTO Je tiens le Journal d’un Mot depuis six ans. En Madame Jourdain, je m’y livre sans le savoir à l’ampliation (Lettres employées autrefois en chancellerie pour exposer les moyens omis par la requête civile). (On publie en ce moment l’opus [V], notamment grâce à de généreuses donations de marraines et parrains de certains mots compris dans l’index ci-dessous). Merci Continuer la lecture#rectoverso #11 | Pister l’envol

#rectoverso #10 des honteuses

Avant même d’en avoir quitté le parvis de la gare, je suis tombé sur la grande affiche de la rétrospective Salvi. Le bonhomme était mort, forcément. Toujours étonné d’être là, je me laisse faire par la pente de la rue Jeanne d’Arc. Il n’y a pas à réfléchir pour descendre. Personne ne m’attend. J’ai vaguement l’idée d’aller voir la Seine. Continuer la lecture#rectoverso #10 des honteuses

#rectoverso #09 | Manger pour vivre

Dans la cuisine en formica qui collait les cuisses, la bouille tout juste à hauteur de la table. Si elle coupait la radio avant de servir nos deux assiettes, si elle disait : « Cellule de crise, riz ou pâtes ? », on était au milieu du mois à la belle saison. Le studio sous la maison avec ses plâtres, ses bâches et son Continuer la lecture#rectoverso #09 | Manger pour vivre

#rectoverso #08 | Antédiluvienne

Les plus anciennes amitiés sont sans commencement. La mémoire n’est pas si remarquable qu’elle conserve l’image d’une rencontre avant la marche et la parole. Il y a ensuite des familles, un voisinage pour tenter de remédier à cette absence de point de départ.
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#rectoverso #06 | Deux saisons (suite)

RECTO C’était simple comme bonjour de décrocher le job, le petit job, bac en poche, libre à la mi-juin pour se faire mettre les fers aux pieds pour la saison. Le job d’été, le petit job, logée, mais ni nourrie ni blanchie dans la station mi-chic, qui se donnait des airs de comme là-bas, dis, avec tout le confort moderne Continuer la lecture#rectoverso #06 | Deux saisons (suite)