A propos de Marie Moscardini

«Après une formation à Aleph en 2014, j'anime des ateliers d'écriture dans une petite ville de Saône et Loire.» Voir son site Nouvelles à écrire.

#boost #08 | Tant de moments

Le moment où un souffle propulse l’avenir, oublie le présent, efface demain l’air de rien. Celui où après l’attente les mots s’envolent et où même sans comprendre on se tient debout. Le moment où sans voix on se demande pourquoi il n’y a plus rien avant le réveil d’un autre moment de la nuit. Le moment distendu des heures et Continuer la lecture #boost #08 | Tant de moments

#boost #07 | conjurer l’absence

Il compte en marchant, à chaque pas un chiffre, il est à 100, il ne s’en est pas rendu compte, il recommence, il compte pour s’entendre, pour être à l’unisson de son cœur, pour être vivant au milieu du silence, pour penser à elle, pour ne pas l’oublier elle qui ne peut plus compter ni marcher. Il le prend dans Continuer la lecture #boost #07 | conjurer l’absence

#boost #06 | Le miroir

Tu es tant de visages. Devant le miroir, lequel es-tu ? Celui qui sort de la nuit, du bivouac où tu as dormi ? Un jour au masculin, un autre au féminin, tu te glisses dans tes envies sans un cri. Tu te révoltes en silence, en mouvements toujours. Face à l’incroyable du monde, la révolte gronde au bord de tes lèvres. Continuer la lecture #boost #06 | Le miroir

#boost #05 | Il Est Cri

D’effroi, de terreur, de stupéfaction, de mécontentement, il sort violemment des corps, il effraie le monde, terrasse l’indicible, il fait tomber les murs, abolit les frontières, égalise les genres, terrorise la violence, il ne s’arrête pas, il équilibre la balance de la justice, adoucit les chagrins, tarie les larmes, redonne la douceur à l’enfance, ne se décourage pas, harangue le Continuer la lecture #boost #05 | Il Est Cri

#boost #04, tenir tête à l’utopie

Tenir tête au bruit — lui faire face — ne pas se laisser influencer par sa puissance assourdissante — lui tenir tête — lui parler — lui raconter le silence — l’amadouer lui présenter des qualités qu’il ne connait pas — lui tenir tête — l’affronter — ne pas désespérer et pourtant désespérer mais lui tenir tête — s’immerger dans son monde Continuer la lecture #boost #04, tenir tête à l’utopie

#boost #03 Jeanney, | De rien

Il la voulait, il la cherchait partout dans le monde. Il voyageait, il pilotait, il naviguait, il sautait en parachute, il grimpait en haut des plus grands sommets, il escaladait, il traversait le Grand Nord en solitaire, et il ne l’avait jamais trouvée. Sa peur était de ne jamais la connaître, il aurait tant voulu en avoir au moins une, Continuer la lecture #boost #03 Jeanney, | De rien

#boost #02 Beckett | Passages obligés

Pousser la porte sans poignée d’un grand coup d’épaule se retrouver dans l’obscurité perdre sa trajectoire respirer une odeur de moisi se boucher le nez chercher en vain la lumière étirer les bras poser une main sur un mur glacé et humide avoir peur se raisonner.traverser ce couloir dans le noir tu l’as déjà fait encore quelques pas tu trouveras Continuer la lecture #boost #02 Beckett | Passages obligés

#boost #01, Tarkos | Des Terres

ST1 La terre invisible recouverte de neige, la terre rouge de Sedona en Arizona, la terre de Sienne ocre brune en Toscane, la terre noire des volcans, la terre blanche de mes cailloux d’enfance, celle qui roule sous mes pas, celle qui glisse sous mes doigts, celle d’argile lestée à mes semelles de chaussures. ST2 La terre arrachée à mon Continuer la lecture #boost #01, Tarkos | Des Terres

#boost #01 Bailly | 46°16’36.5˝N 3°57’11.9˝E

Pour aller au bout du monde, il y a le chemin du point du jour, il monte ou il descend selon la destination de celui ou celle qui l’emprunte. Il y a des milliards de points dans le jour alors comment trouver LE point du jour. Je me réveille, j’ouvre ma fenêtre et je cherche le point du jour. Où Continuer la lecture #boost #01 Bailly | 46°16’36.5˝N 3°57’11.9˝E

#écopoétique #09 |  À mains nues

À mains nues je creuse, ça ne sert à rien, mais je creuse. Ils ont dit il faut creuser, vous ne pouvez pas rester là sans rien faire, il faut creuser. Avant je ne savais pas creuser la terre je ne savais même pas qu’elle existait et je ne savais pas que j’existais pour la creuser. Puis ils ont dit Continuer la lecture #écopoétique #09 |  À mains nues