Pelharòt traînant des dépouilles et des songes / #rectoverso #06

Clamer ce qu’on cherche, avancer comme ça en clamant, jusqu’à en claquer quand on est pelharòt. Faut le faire ! Avancer en zig-zag comme ça, le trottoir d’un côté, le trottoir de l’autre côté. Tu ne t’arrêtes que lorsqu’ils ont à t’en donner, des chiffons, des tissus, des peaux de lapin. C’est qu’ils en ont, des peaux de lapin, dans ce Continuer la lecture Pelharòt traînant des dépouilles et des songes / #rectoverso #06

L’école et le club de vélo, à cinquante-cinq ans d’écart / #rectoverso #05

C’est là que le corps a fait rentrer dans la tête la différence entre l’accent grave et l’accent aigu : tu penches du côté du jardin ̶ pas grand-chose à en dire ̶ ou tu penches du côté de la cour ̶ là où ça crie, là où on frotte les courses d’enfance, jusqu’à tomber parfois, surtout en hiver quand la neige se pointe ou quand ça Continuer la lecture L’école et le club de vélo, à cinquante-cinq ans d’écart / #rectoverso #05

Ô jardin / #rectoverso #04

Emprise : il a collé aux mains très tôt suite au contact avec la terre, par cette obligation ressentie de cracher dans les mains pour éviter cet agacement insupportable de la terre qui sèche au creux des mains et dont on ne peut se décoller. Les maladies de l’enfance se sont toutes faites là, c’était le seul endroit crédible de guérison. Continuer la lecture Ô jardin / #rectoverso #04

Il y a du double /#rectoverso #03

Il y a une date approximative, celle d’une naissance et d’une autre naissance. Il y a la certitude d’un hiver d’un côté. Il y a la douceur d’une fin de saison fraîche de l’autre côté. Il y a l’imprécision de la pure mémoire. Il y a la rigueur implacable des certificats. Il y a la reconnaissance d’un regard amusé. Il Continuer la lecture Il y a du double /#rectoverso #03

Au point de la nuit / #rectoverso #02

Au point de la nuit, au moment où elle commence vraiment, je m’aperçois que la dynamo du vélo ne marche pas, il doit y avoir un fil de cassé et pourtant je décide de ne pas rebrousser chemin, je continue vers la brousse. Au point où la nuit a définitivement quitté le jour, je sens mes mollets chauds et mes Continuer la lecture Au point de la nuit / #rectoverso #02

#rectoverso #01 | trois images, une scène

RECTO La fin d’après-midi, il fait encore chaud. L’installé est enthousiaste, il serait capable de donner encore plus d’indications pour arriver jusque chez lui. Sa barbe est blanche comme doit l’être la montagne qui est en face de lui en hiver. La jeune fille paraît indifférente aux personnes, ne s’intéresser qu’aux chiens qui demandent à sortir de l’enclos qui a Continuer la lecture #rectoverso #01 | trois images, une scène

Une voix parvient à quelqu’un dans le noir / Boost#13

Une voix parvient à quelqu’un dans le noir. Mais oui, c’est ça ! Et c’est seulement ça : une voix. T’imagines ? On peut parler de voix pour ce bruit-là. Donc, pas seulement un bruit, pas même un ronflement ou un grondement. Une voix. Comme quand ça parle, comme quand quelqu’un essaie de dire quelque chose. Peut-être à quelqu’un. Dans le noir. Ça Continuer la lecture Une voix parvient à quelqu’un dans le noir / Boost#13

Roman Maison #12 / Le jardin d’Adrien à l’étiquette

Au jardin et à la maison du numéro 8 le stylo baveur du jardinier a écrit beaucoup de choses, qui disent des noms, qui disent des dates, qui disent le tremblé du stylo du jardinier au moment d’écrire certains noms, certaines dates : une étiquette écrite sur un morceau de carton déchiré dans l’emballage d’un paquet de biscottes, perforé et tenue Continuer la lecture Roman Maison #12 / Le jardin d’Adrien à l’étiquette

Roman maison #11 / Les roses d’Adrien

Au jardin du numéro 8 de l’impasse, le premier rosier planté par Adrien fut Papa Meillan, le 15 novembre 1963, sa couleur rouge sombre et surtout son parfum intense allaient lui garder un rôle de vedette souvent visitée à l’angle de la grande allée et de l’allée du puits. Le dernier rosier planté, le 13 novembre 1993, fut Louise Weiss, Continuer la lecture Roman maison #11 / Les roses d’Adrien

#LVME #08 | Les histoires de l’impasse

L’intoxication à la salmonelle au marché Victor-Hugo. La première course en circuit de Philippe Tremens. Le grand retour en Espagne pour trois générations de Gonzalez. Les discussions avant l’installation de la caméra vidéo d’angle de rue des Flandres. La vente exceptionnelle de la carte de Madagascar de 1895. L’accident qui coûta la vie au fils des Chantreau, le 8 décembre Continuer la lecture #LVME #08 | Les histoires de l’impasse