Au-dessus du lit un gros édredons satiné ocre surpiqué de fil rouge. Ce lit ancien, le sien où tu aimes plonger malgré le grincement des ressors et les barbes de plumes qui te piquent les joues. Une tranche rouge et or, une couverture plus rouge encore avec des lettres noires en creux et pleins brodés d’or. La poussière vole. Est-ce là que tu lis boucle d’or ? Il n’y a pas d’image sur la couverture qui enserre les pages ( en tournant les pages cependant des gravures avec un rehaut de couleur). Tu aimes encore les images de couverture. Comme une histoire avant l’histoire fait rêver et prendre (im)patience : un vol d’oiseaux noirs avec l’envol des cheveux et la robe de l’enfant qui court après eux. Un visage effrayant sur son col de dentelle, bestial et royal à la fois. Un paysage de bois gravé avec en ombre un échassier qui boit. « Les longues nattes blondes de l’héroïne sur la couverture cartonnée et brillante ». ( l’amie retrouvée). Plus tard il m’est arrivé de couvrir un livre que j’aimais pour ne plus voir sa couverture. Je me souviens que le portrait de femme (d’Ingres je crois) sur la couverture de Madame Bovary a contrarié ma lecture : Emma B. réduite à une image? Je voulais vivre avec l’image précise et flottante que les mots délivraient.
Merci Nathalie de nourrir à toi seule cette très belle catégorie lire les autres. Prendre le temps et le courage de rassembler ici tous les mots qui nous lient et nous parlent droit au cœur dans ce groupe du tiers livre ! Cette force est motrice, c’est évident!
Une impulsion née des textes. Un truc pas réfléchi. C’est F. Bon qui en a fait une catégorie à part entière et finalement c’est un belle ouverture sur le côté… merci de tes mots Géraldine.
superbe !
Une belle et grande ouverture Nathalie. Géante, sur les hors-champs. Tous les hors-champs possibles. Quel grand élan vous nous donnez là. François Bon ne s’y est pas trompé en créant illico cette catégorie #lirelesautres : elle manquait à l’arborescence de nos rencontres. La démarche n’est plus absente. A nous tou(s)tes de la DIRE. Merci Nathalie Holt, merci.
Images, couleurs, impressions, sensations, j’aime les « barbes de plume » et le feu rouge, noir et or des mots, que couve la couverture.