Un bloc de silence obscur et dense.
unblocdesilenceobscuretdense
obsidienne noire de la mémoire
et le cri enfermé dedans
micA noir
un Bloc de SilENCE obscur – e et dense
et les miettes de larmes qui brillent dedans
La chambre noire de l’enfance
unblocdesilenceobscuretdense
qui tombe dans le ventre-étang
et plombe et tord
étouffe le cri les larmes
unblocdesilenceobscuretdense
avalé tout cru
et toute l’angoisse dedans en bloc
Obscur et dense
Silence
Toutes les voix : toutes les versions de l’histoire sont vraies
Voix 1 (le regard dans le vide et les pouces qui tournent)
Tiens, Léontine, qui revient de la messe…
Voix 2 (ils sont deux mais ne font qu’un)
la liberté a le goût de l’été
Voix 1
A quoi bon
Voix 3
terrer le cri et les larmes en attendant mieux
Voix 4
(un cri et des larmes qu’on n’entend pas)
Voix 3
contre le silence, la langue et les mots, re-couture
C’est beau quand les mots s’agrègrent…et se disloquent… touché par cette image miroir d’unblocdesilenceobscuretdense obsidienne noire de la mémoire. Merci Émilie.
Attraper les mots, les recoudre, forer dans l’obscur : quel beau texte, qui sait enfouir sa profondeur dans sa fragilité même. A lire et relire. Merci Emilie.