Les forces De Vazquez t’attrape, pas de retour possible ; ça trace - tu avances en ligne droite avec courbes-, ça spirale; ça : t’arrive, comme on le dit d’une chose au théâtre et s'il y a l'imparfait tout jaillit au présent (la façon dont les citations s’imbriquent au récit, il y a ce truc de la mise en pages, des marges très grandes – de l’espace pour les noms des auteurs cités dans la marge comme les noms de personnages d’un dialogue, les citations viennent en dialogue de près de loin, d’autres temps – , le texte un long rectangle tout en hauteur avec l’encre très noire il a l'air de se dérouler) texte monde qu’il faudrait lire à haute voix: répétitions, ruminations, proférations. (le livre de Vazquez est une claque, une secousse, l'impression d'avoir vingt et mille ans en le lisant le réveil est dur on gagne tout de même en lucidité et en humilité : tout donner elle a dit L V oui elle donne tout)
Je venais d'écrire la proposition prose poème chez Vazquez quand le Post-Scriptum Recto Verso est tombé (je l’avais écrite, cette proposition, – et comme le fait remarquer François Bon plus bas sans respect de la consigne juste agrippé le titre au vol: roaman et poème –,
du moins la partie prose, en pensant à un texte ancien que je veux reprendre, il rôdait dans Recto Verso (#recto verso #11 |fragments de Blanche) et ailleurs
C’est bien les ponts entre les ateliers, les ponts entre deux eaux, les ponts de bateau aussi
Blanche ne cherche pas de visage parmi la foule et personne ne l’appelle à l’autre bout du quai. Elle se tourne vers l’embouchure du port. L’océan se déplie lentement de sa nuit ; quand le grand chenal s’ouvre au jour la brume s’ancre dans le souvenir de Blanche. Premiers miles. Tant à regarder. Pourtant rien que de l’eau. Rien que du ciel. Plages d’eau. Écume. Sillons. Boucles. Tourbillons. Mais poissons volants. Mammifères turbulents frôlant la grande coque rouge. Tous ces oiseaux le bec grevé de proies scintillantes. Ces étoiles grosses comme le poing et la lune ronde comme jamais réfléchies dans l’eau noire. Blanche reste sur le pont. Rien ne peut l’arracher aux images.
Combien de couleurs pour dépeindre ce rivage
Une croix dans le dos à la craie sur l’épaule
Du corps tombé l’eau ne garde trace
Combien d’images auront brûlé
Un caillou à poing fermé
Ne dira la légende
Juste un trait
Biffures

merci pour la lecture LV
(mais tu loupes l’idée de structure ternaire avec entrée sortie et le poème dit par locuteur issu de la narration !)
et je n’avais pas encore écouté la vidéo, je vais y revenir c’était un premier truc (1); j’y travaille maintenant. C’est vrai j’étais totalement à côté de la plaque (pas le ternaire, ni l’écho : ornement, décoratif etc ) c’était bon de laisser venir comme « ça était venu » je pensais à un truc que je veux reprendre et c’est parti comme ça (dans la mauvaise direction ). J’ai lu la formule de Catherine Serre écrire sous l’impulsion de disons que c’était une impulsion hors jeu… (ça offre au moins un exemple de total hors sujet )
Je vais essayer à présent d’aller au plus près de la consigne, jouer le jeu . On verra. Merci François
Tu as bien fait de te laisser faire. Ce qui est pris n’est plus à prendre. Dans une heure creuse, il est toujours temps de reprendre scrupuleusement son cahier d’exercices, mais la fulgurance, il faut bien la choper aux cheveux sans quoi elle va voir ailleurs.
Merci Emmanuelle de donner sa place au hors jeu
Bien d’accord avec Emmanuelle. L’important c’est le hors champ disait Hitchcock. Et ça vaut pour le jeu et ce qui se joue dans l’écrire. Le hors jeu n’est jamais hors sujet. Merci Nathalie.