Il y a toi
Il y a de quoi faire et tout ce qui va avec
Il y a le sang : celui du dedans qui circule dans les veines et vaisseaux et celui du dehors quand on n’arrive pas à comprendre qu’il sorte de son lit
Il y a les balançoires, livrées aux enfants. Elles bercent leurs rêves
Il y a le jardin des retrouvailles à l’ombre d’un nouveau rendez-vous Léger
Il y a le pronom impersonnel dont s’est emparé Philou dans son poème : il pleut. Qui ça, il ? Et la suite logique qu’il nous laisse après les larmes de la pluie et les nôtres
Il y a ce qui palpite au bord du petit bassin : les ailes d’un papillon blanc
Il y a l’endroit où je serai vendredi, le temple des obsèques, sans avoir vraiment encaissé le choc de la disparition brutale
Il y a la fenêtre ouverte sur le terrain des enfants qui, de génération en génération reprennent en jouant les questions et réponses d’un autre temps : où sont les serfs ? Dans la forêt. Qu’est-ce qu’ils y font ? Ils y travaillent. A quel métier ? De charpentier. Faut-il les tuer ? (on court, ici ou là, selon la réponse. Les enfants à l’instant disent non)
Il y a ce qui échappe aux injonctions
Il y a le passage de l’écureuil dans un sycomore de la cité
Oui la douceur d’un soir entre deux catastrophes
Oui la cime du peuplier tout près
Oui ce que la nuit entraine dans le sillage des derniers appels
Oui il y a ceux qui parlent pour ne rien dire
Oui les autres
Oui le bleu-gris qui auréole ton travail et l’ile de Sieck : mystère de la présence
Oui la route
Oui je repars
Il y a ce qui échappe aux injonctions… oui ! merci et bonne route.
il y a l’endroit et oui repartir :)Bon courage