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2020.03.11 | cher Maupassant vieux fripouille

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Quand je relis Maupassant, et que je recroise Les tombales (dans Maupassant, rare qu’on retombe sur les nouvelles qu’on cherchait, mais on en relit d’autres dont on n’avait pas prévu la revisite), c’est toujours avec le sourire.

Alors comment, chaque fois que je repasse le saluer, ne pas penser à ce texte, Les tombales. Il est dans la partie moins visitée du cimetière, près de Kessel et quelques autres, mais bien moins de touristes. Et je trouve que sa tombe est un peu comme ses romans, un peu kitsch, un peu trop. Elle n’a pas l’austérité ni la simplicité de ses voisins, avec ses deux colonnes et son petit enclos de fer forgé. Je ne sais pas qui l’entretient, même si c’est principalement des fleurs en plastique.

Et je n’aime pas Bel ami, Maupassant pour moi c’est l’écriture flux, la tâche quotidienne à 22h30 de se lancer dans un texte qui sera donné à minuit au coursier du Gaulois et on n’y reviendra pas. C’est ce presque halètement qui donne leur force aux nouvelles.

Cette année c’est commode : l’école Camondo, où j’ai un workshop régulier avec les 1ère année, est juste en surplomb de Maupassant et Kessel (et d’Instin, aussi). Du 8ème étage on les voit.

Mais j’ai toujours grande affection pour Maupassant, un peu fripouille, plein de défauts comme il est. Et c’est toujours l’affection qui l’emporte.

Ah, si vous ne connaissiez pas Les tombales, au fait.

 

 


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 11 mars 2020
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