Je l’ai dit dans mon journal de bord n° 12 (accès via Le monde de Rabelais, ça y est, vous avez embarqué avec nous ? on vous attend !), j’ai vraiment difficulté, dans une journée de tournage, à faire se rejoindre photo et vidéo. Dans le projet Rabelais, sûr qu’il me faut consacrer certaines journées pour uniquement la photo. Je connais les lieux, ils le méritent. Mais l’approche vidéo me demande telle concentration que non, je n’y arrive pas. Les prochaines fois, j’emporterai aussi un (...)
chronique photos et journal, par François Bon
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#Rabelais | routes Rabelais, La Roche-Clermault, Beuxes et réserve à outils
7 avril 2023, par François Bon -
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2023.03.17 | l’entrée dans Montréal par rail en 40 images
17 mars 2023, par François BonCe jour-là, le 17 mars 2009, après Moncton, Halifax et la baie St-John, Ottawa en avion et de là retour Montréal en train. C’est la première fois que j’entre dans Montréal en train. Mon Bridge Lumix (et sa grosse tache capteur, pourtant je le garderai encore presque deux ans) par la vitre opaque. Visite pour préparer notre venue au mois d’août suivant, pour un an, je rencontre Benoît Melançon, Bertrand Gervais, René Audet. Je dînerai chez Guy Joussemet, mon ami disparu... Mais, à l’entrée (...)
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2023.03.05 | la Poclain aux lichens
5 mars 2023, par François BonL’an passé, à peine à quelques kilomètres de celle-ci, j’avais photographié cette Poclain dans la neige. Mystérieux destin de comment elles parsèment et peuplent ces montagnes : on les laisse là et voilà. Je suis sûr que par leurs flèches immobiles elles communiquent entre elles. La surprise de celle-ci, dans l’ombre, et l’écosystème qu’elle développe avec ses mille lichens:ils se nourrissent de son métal, et l’absorberont un jour.
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2023.03.01 | Cézallier, roche creusée
1er mars 2023, par François BonToujours aperçu en surplomb, mais on n’avait jamais pris le chemin en lacet qui descendait vers ce hameau suspendu, La Roche. Et, juste au-dessus de la poignée de maisons délabrées (mais une au moins reste encore occupée, et il y a des bêtes et des tracteurs), la Roche. Je ne m’y connais pas assez en volcans : on dirait le grand soulèvement conique de la lave, après que le reste ait été soufflé par l’érosion, mais tout ici est tellement modelé dans le chaos tellurique éteint ou assoupi. (...)
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2023.02.20 | plasticité de la ferraille
20 février 2023, par François BonQuand le petit garage artisanal, de père en fils, a fermé, c’était un continent de petites sensations d’enfance qui disparaissaient aussi. Je crois qu’on le savait réciproquement. Derrière, dans le grand champ planqué derrière les lotissements, il y avait de toujours cette réserve : voitures accidentées que l’assurance refuse de prendre en charge, reprises de ragnagnas pour un véhicule vendu... Mais le garage a fermé. Ce matin le cadenas était encore en place, mais le grillage à côté avait (...)
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2023.02.18 | c’était l’hiver à Kyoto
18 février 2023, par François BonÀ peine la journée commence, noir encore dehors, qu’une discussion qui s’amorce avec ami maintenant ancien t’apprend qu’il est désormais à Kyoto pour quatre ans, et te voilà tout troublé. En discutant, je lui parle de ce vieux gong de bois comme blessé, avec son maillet, au centre d’un tout vieux cimetière et que toute l’intuition de mon livre sur Led Zeppelin, le personnage de John Bonham, en avait découlé comme en quelques minutes, et que j’avais longuement touché le bois de ma paume — (...)
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2023.02.06 | Germaine Richier à Fontevraud, enfin à sa dimension
6 février 2023, par François BonChaque rencontre avec l’oeuvre de Germaine Richier, c’est une sorte de tremblement et plénitude. Cette force dans l’obscur, qui nous renvoie si intimement à notre être au monde. Une fois, à la fondation Maeght, la chance qu’ils aient sorti ses bronzes de leurs réserves : y suis retourné plusieurs fois, ne les ai jamais revus. Sinon, dispersé, comme le jeu de piste qu’on doit faire aux US pour retrouver Sheeler. Et puis là, Fontevraud, ouverte il y a un an, la collection Cligman. Quel choc, (...)
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2023.02.03 | Rome ou pas Rome, une indécision
3 février 2023, par François BonUne semaine que je suis dans l’indécision, sans le courage même de répondre au dernier mail, me suis donné jusqu’à lundi. En 2007 je suis allé deux fois à Rome, hébergé à la Villa Médicis : arrivé le 29 novembre et reparti le 2 décembre c’était un workshop écriture à la Sapienza, grand et fort souvenir, il y avait eu aussi une lecture dans une librairie italienne, mais là m’étais fait chouraver mon téléphone (oh, rien, c’était 3 ans avant les iPhone, un Nokia je crois, mais quand même). (...)
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2023.01.27 | de mon rapport à Tours, la ville
28 janvier 2023, par François BonIl me serait difficile de m’expliquer sur mon rapport à Tours, la ville. Tant d’années que la géographie s’y organise entre la bordure de ville, l’agglo hors Tours, la gare de l’autre côté mais comme point tellement plus fréquent, même maintenant que tout se raréfie (ville d’où l’on est parce que celle qu’on quitte ?), les zones commerciales avec utilités ou soins sur rocade, et les fois tellement annuellement comptées où venir centre-ville. Sans doute que le fleuve compte plus que je ne (...)