2008.03.23 | cimetière Montparnasse, une fleur en plastique pour Tristan Tzara
Bien aimé apercevoir, hier après-midi, dans le grand chantier qu’est la construction de cette route qui s’en va souplement sur la mer, les postes de soudure à l’arc suspendus en l’air. Mieux que les laisser sur le sol de boue et d’eau. Mais du coup, ils avancent à mesure qu’avance la route : on déplace l’outil à mesure que se déplace ce qu’on réalise. Et puis qu’un chantier aussi géant et aussi symbolique – puisqu’il concerne une part d’histoire depuis le médiéval jusqu’à notre présent de souci écologique – puisse tenir finalement, là où il avance, non pas à une gigantesque et anonyme machine, mais au travail individuel d’une poignée de bonshommes pieds dans l’eau, avec leurs postes de soudure à l’arc et le petit tremblé du poignet qui fera la solidité du minuscule cordon, à chaque jonction répété.
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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 janvier 2013
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