
2020.02.05 | humble majesté des tracteurs en montagne
Peut-être que la réticence que j’avais autrefois à m’exercer à la photographie, c’était le sentiment d’un infranchissable par rapport à ce que recevais esthétiquement de la photographie. Son artisanat de chimie et agrandisseurs. Le numérique a lavé depuis la table. Mais, à pratiquer les séries, à tenir ici récit, sans même vouloir parler de photographie documentaire, puisque jamais plus je n’utilise ce mot en tant qu’adjectif ni avec la littérature ni avec le film, c’est bien dans l’idée que l’absolu qui signe une photographie artistique je n’en ai pas reçu l’accès. Mais l’autre jour j’y ai cru : un ciel très gris et voilé, et une éolienne renversée, du même gris que ce ciel, et qui continuait invariablement de tourner. Je me suis dit que je la tenais, cette photographie artiste. Et puis là, sur Lightroom, quand même non : je m’étais dit qu’à la filmer 10 fois, j’aurais 10 images aussi différentes que ce vertige quichottesque que j’avais, dans les orties jusqu’à la ceinture, pour la photographier en rafale. Je veux quand même m’en souvenir et qu’elle soit dans ce journal.
1ère mise en ligne et dernière modification le 4 septembre 2021
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