twitter amusements

déplacements insensibles des usages : twitter comme art (ou mon Salon du livre à moi ?)


Je le disais récemment dans un interview par mail : quand Louis Poirier, retraité de l’éducation nationale à St-Florent le Vieil (49), allait déposer à la Poste chaque jour ces petites cartes signées Julien Gracq, elles faisaient rarement plus de 140 caractères : n’en déplaise à M. Gallimard, qui nous régale de ses oeuvres complètes en 2 volumes dans sa collection Pléiade (ô combien nécessaires, et pourtant ô comme je serais prêt à payer même tarif pour une version numérique qui me permette recherche d’occurrences et portabilité...), il n’y a pas d’antagonisme entre le travail de fond, solitaire plus qu’isolé, d’un auteur, et cette relation mutuelle de lecture, analyse, partage, que lui exprimait dans ses minuscules cartes, précieusement conservées, et Twitter, que nous n’archivons pas.

En rédigeant ce twitter mode d’emploi, il y a quelques semaines, je le notais : autrefois on consultait l’e-mail en premier, puis ça a été l’agrégateur de flux (Netvibes, Google Reader ou tout autre), maintenant c’est plutôt Twitter que je balaye le matin. Avec le décalage horaire Québec/Paris, souvent il y en a pas loin de 80 d’accumulés, mais d’un seul coup d’ascenseur à gauche de la page, je repère les 5 ou 8 qui m’intéressent. Un clic, autant d’onglets ouverts dans ma page Firefox, et ma revue de presse est prête, à l’image de ce que je demande à Internet : sélection de choses pointues et singulières dont j’ai décidé seul de l’assemblage.

Part d’addiction ? S’en méfier constamment. Facile d’utiliser la petite lucarne Echofon en bas de la fenêtre principale de Firefox comme d’un petit carnet au fil des heures, réflexions à chaud, indication d’article de journal ou de page web, bref échange avec les amis en ligne. Mais savoir débrayer dès qu’on repasse à concentration plus exigeante : produire du temps c’est prendre écart avec le temps.

Mais comment ne pas avoir curiosité de ce que cela déplace, et des effets de court-circuit, voire d’inflexion directe d’une information ?

Par exemple, je reçois plusieurs fils twitter de journaux (New York Times science & techno, Le Temps depuis Genève pour les livres). En m’abonnant aux fils Twitter de lemonde.fr, je n’ai plus autant besoin de la lettre éditorialisée qu’ils envoient à 8h Paris. Mais, dans cette lettre, il y a la petite flèche d’Hervé Le Tellier, et, inversement, je n’ai pas besoin à toutes heures qu’on me rappelle les nouvelles mesquineries Sarkozy ou les turpitudes des évêques (l’église catholique ferait mieux de prononcer son auto-dissolution), et donc retour en arrière sur ces flux.

Certains concernent plus le numérique, et c’est vital pour nous qui y travaillons en continu : magie de ces renseignements sollicités avec réponse qui vient dans la minute. Pistes transmises de et vers partout où nous sommes citoyens du monde (ah, @jafurtado le généreux veilleur de Lisbonne), et même parfois – sans se croiser – depuis les bureaux à l’étage au-dessus si je suis à la fac ou du bâtiment de l’autre côté de la rue ici : catégories qui interviennent peu désormais, tant le web est devenu communication de proximité (d’une pièce à l’autre de l’appartement, même).

Bien sûr ce qui concerne directement la création littéraire : on est loin d’être encore assez nombreux, même par rapport à tous ceux qu’on croise sur Face Book. Mais l’échange avec @amaisetti, @liminaire, @ouvresouvertes, @cgenin ou remue.net et bien d’autres c’est déjà un fil majeur : on exerce notre activité de littérateurs, et on la partage, en direct... Voir, chaque vendredi matin, ces fameux follow fridays ou #ff par lesquels chacun recommande tel ou tel versant de ses lectures.

Et même si je m’intéresse désormais assez peu à l’actualité des livres, plaisir de suivre @poezibao ou les 3 librairies dont à Québec + Montréal j’ai les cartes d’(in-)fidélité : Pantoute, Vaugeois, Olivieri...

Noter que le temps twitter n’est pas un temps matériel séparable du temps d travail : les pensées on les a, de toute façon. La lecture et l’information, aussi. Le temps clavier perturbe moins que la parole oralisée : pour cela que ce calepin n’est lisible que dans son contexte, sur sa plateforme.

Du coup, même si justement ce plaisir de Twitter c’est précisément de ne pas plus archiver que cette (parole clavier ?), petit retour sur cette diversité, du lundi au vendredi, découvertes, grognes, échanges :

 

une semaine avec twitter, 19/26 mars 2010

 

vendredi 19


s’est longtemps promené en rêve dans l’après-tempête, commence journée avec les visages des morts et étranges reliefs dévastés
 plusieurs fois, allumant la machine, la fonction calepin de TW c’est pour le rêve qui reste : alors cela ne concerne que moi : TW on parle dans une grande salle où tout le monde parle, mais le droit d’écouter un seul si on souhaite

Em. Pierrat sur disparition direction du livre et CRL http://tinyurl.com/ylrogvc
 fonction informative élémentaire : intervention de l’avocat Emmanuel Pierrat dans son blog de Livres Hebdo

RT @doume93 "Livres au trésor" en péril en Seine-Saint-Denis,compétences culture collectivités territoriales supprimées même combat 23 mars
 transmettre : fil rouge cette semaine, la mis en cause de la subvention des actions livre jeunesse en Seine Saint-Denis, là via Dominique Macé (médiathèque Bagnolet)

printemps précoce d’1 mois : à 23 ans, doit arrêter session fac pour repartir chantiers forêt Chibougamau "tt seul dans le bois" #profquebec
 émotion, dépaysement : je suis attaché à cet étudiant, justement par sa vision si concrète, on n’imagine pas même situation en France

ira quand même Shangaï juillet pour comprendre le Net là-bas, pas faire impasse et il y aura aussi F Benhamou JY Mollier
 je reçois une invitation pour colloqu à Shangaï en juillet, ça fera drôle de superposition des décalages horaires, mais piger un peu la Chine en direct, qui refuserait ?

« La France, c’est un peu la Chine de l’ouest. » @Tourgueniev http://tinyurl.com/ye2phlr #gallimard #wikisource
 Tourgueniev c’est pseudo d’une fiction intermittente et en direct sur TW, là il vient commenter sur Tiers Livre, je répercute

 

samedi 20


au dire de l’abîme qu’importe l’appareil : les mains seules garantissent #ecrire
 finalement, ces notes qui sont comme un retour d’écriture, dispersées depuis des mois dans les archives de TW, je les reprends dans un coin du site

a vu Bretons défiler rue de Québec avec guimbardes & menhir en carton – a pas hurlé de joie ses propres ascendances
 ceux qui sont équipés d’iPhone twittent souvent en direct depuis la rue ou le train – ce n’est pas mon cas, mais j’aime bien que mon fil twitter soit quand même aussi petit miroir sur le bord de la route

 

dimanche 21


RT @amaisetti http://tinyurl.com/yjksq58 ça y est : Artaud libre de droits au Canada, au revoir les procès du neveu #gallimard #wikisource
 Arnaud Maisetti est le premier à repérer le Pèse-Nerfs en accès libre au Kanada : quels problèmes juridiques ?

le Vatican sur tw, impayable http://twitter.com/news_va_fr ! spécial #pedophilie
 quand même surprenant de voir le Vatican débouler sur twitter...

le CNL met 400 000 euros dans le Salon du Livre (quand je pense que pas une goutte pour #publienet
 des expériences d’écriture et édition comme Tiers Livre ou publie.net ne rentrent dans aucun « cadre » d’aide éventuelle de l’État, pas grave, on fait sans : mais suis toujours époustouflé des sommes folles mises dans les tonneaux percés

éditer en numérique – dialogue auteur/éditeur @JFChetelat @LeroyKMay http://tinyurl.com/yjq93sl accord profond démarche je le dis
 « Robert ne veut pas lire » c’est l’expérience québécoise la plus proche de la nôtre pour ce qui est de l’édition numérique – on se ressemble trop avec Jean-François Chételat pour ne pas avoir quelques bonnes réactions sanguines, et que ça ne remette pas en cause le fond...

#publienet en vidéo – lectures à l’invitation de Pierre Ménard @liminaire http://fb.me/vFpTHAHX
 ce que déplace le numérique, c’est le rapport même de l’auteur à la société : le livre, dans sa recomposition interne, rend de plus en plus difficile l’accès aux textes contemporains – on échange par nos sites, on écrit sur nos sites, et ces rencontres performances sont un rouage de plus en plus vital : perd-on au change ?

 

lundi 22


à Sophia Antipolis, on pourra lire intégralement #publienet – et collection québécoise créée, 3 titres sur rails
 ce n’est pas le tout que l’accès à publie.net soit possible depuis un campus (une bonne cinquantaine d’IP entrées manuellement, accès à distance par reverse proxy etc) : comment susciter le désir des usagers pour des ressources difficiles ? – mais quand 30 000 étudiants de plus, d’un seul coup, y ont accès, petit sentiment de boulot accompli – et on scelle avec Mahigan Lepage, au 2ncCup de Berri-UqaM, devant nos Expresso allongés, naissance de collection québécoise (et qu’elle ne sera pas pour autant un espace séparé, on ne va pas créer sur le web de frontières régionales...)

 

mardi 23


"il y a probablement une certaine désaffection des consommateurs pour les livres exigeants" #hachette http://tinyurl.com/yb9px5o conclusion ?
 comment ne pas voir dans cette phrase d’Arnaud Nourry dans les Échos un indice de ce qui se passe dans totalité du monde éditorial ? – A N est le seul chef d’édition (avec Olivier Bétourné) à m’avoir demandé un jour de passer le voir pour discussion et échange, et je crois y avoir gagné plus que lui

hygiène du chat, croire en soi et élections chez les Bolloré Direct Soir avec rire http://www.youtube.com/watch?v=IWRlltevUBE via @jean_no
 loin de la France, on observe bien sûr avec curiosité – et là c’est transmission directe de l’appréciation des Régionales depuis la tribu Bolloré-Sarkozy, ça vaut le jus

tiens, petit tempête neige sur Québec, bien temps qu’ils se rappellent nous devaient un hiver (ça vient pas jusqu’à l’ordi paperasses)
 2 petits jours de neige sur la ville, bonne poudrerie le mardi, pas sorti

@karlpro je traverse le mot "uilikandé" avec pensée pour toi (p367)
 je termine cette semaine lecture que j’aurais dû faire bien plus tôt : Tristes tropiques, ou alors parce que compréhension depuis l’Amérique bien différente ? petit message au webmaster-poète de La Grange, j’avais acheté le livre pour l’avoir vu dans sa poche

se rappelle d’un site merveilleusement beau où dans le soir s’était promis d’aller et sait plus lequel – l’inventer sur sensation floue ?
 en plus c’était vrai

 

mercredi 24


serveurs CAS, accès à distance, métadonnées opac content de voir que les bibs s’y mettent : mais nulle part Enssib ou autre FAQ & aide ?
 en forme d’appel au secours... point positif : les bibliothèques qui s’abonnent à publie.net semblent de plus en plus convaincues qu’elles doivent permettre l’accès à leurs usagers depuis chez eux, via leur n° de carte de lecteur, c’est même vital lorsqu’il s’agit par exemple de l’institut français de Londres, ou la Casa de Francia à Mexico, mais tout autant s’il s’agit de la BDP d’Indre-et-Loire... mais les établissements passent par des prestataires extérieurs qui n’ont pas toujours envie de se rajouter une journée de travail au cahier des charges initial, et dont ces problématiques ne sont pas la culture – qui pourrait nous aider pour que les bibliothèques acquièrent un peu mieux ces savoirs ? c’est là où les pouvoirs publics pourraient grandement aider... à suivre

aïe aïe aïe se décider à perspective écrire un texte pour revue papier ai oublié ça moi #nrf
 là que je m’aperçois combien la bascule pour moi est devenue radicale : très fier de participer à n° NRF d’hommage Gracq pour son centenaire, avec Modiano dans le casting notamment – mais ça me semble devenu Tout un monde lointain (le vers de Baudelaire dont Dutilleux avait fait symphonie) par rapport à cette interactivité web - bon, là ce vendredi soir, ça a bien avancé

des cages jusque dans les nuages : du @affordanceinfo brutal et salutal http://tinyurl.com/yc693tv #important
 redira-t-on l’importance, à mesure qu’on avance dans le web, de le penser ? – les médias papier ressassent les mêmes généralités, et quelques obstinés, Olivier Ertzscheid depuis l’IUT de la Roche/Yon, nous y aident...

enlève 54 000 éléments soit 96,08 Go de son disque dur principal : plus légère la vie nomade ? trou noir magnétique pour appel mots neufs
 mal en point, mon ordi, mais les temps ne sont pas à la dépense, je dois pourtant changer le clavier (la touche E a disparu !) et là je transfère sur un petit disque dur extérieur mes photos numériques des années passées : mais il n’y en a pas 54 000, ils viennent d’où, les autres fichiers ?

22 ans de traitement de texte sur ordi : 1,12 Go dans disque extérieur - aurais dû en faire un peu plus que 10h/jour
 corollaire du précédent

 

jeudi 25


@remolino quand même, après avoir regardé par la fenêtre, me dis que le SAQ ça brasse plus de camions que nos littératures numériques
 j’ai toujours ce vieux rêve d’être boulanger ou marchand de chiens, enfin un vrai métier quoi, un métier qui vous permette d’en vivre, et d’écrire à côté sans se poser de question – je suis d’une génération pour qui la question a longtemps été contournable, elle ne l’est plus – réflexions méditatives, en regardant le gros semi-remorque Kenworth livrer le marchand de vin d’en face (ici le pinard et tous alcools sont sous monopole étatique)

livre numérique en librairie : une avancée http://tinyurl.com/yj7quy7 via @ePagine 10 @BookeenTeam + borne chez Doucet au Mans
 ça oui, c’était à archiver et diffuser : téléchargement et essai de livres numériques directement dans une librairie de ville (Doucet au Mans)

RT @ReneAudet @NicolasDickner California City, suite : la prison, le golf http://bit.ly/cKKXbe
 rare un jour sans que Twitter ne soit pas la découverte d’un curiosité ou d’un savoir web : là c’est l’écrivain québécois Nicolas Dickner qui propose une vue aérienne de California City, dans le désert du Mojave, René Audet complète, moi j’apprends l’Amérique

auto-éval/jour admin-compta 8/10 fac 7/10 no-addict 4/10 boulot perso 1/10 marché-ménage : j’y vais
 no comment, plaisante un peu, plaisante pas trop

l’as du flickR : pas manquer @dbourrion IUT métiers du livre Bordeaux http://tinyurl.com/ycypaqg le numérique par l’image #laternamagica
 dans une conférence à l’IUT Métiers du Livre de Bordeaux, Daniel s’accompagne d’un suite d’images joyeusement décalées, mais chaque fois un petit grain à moudre

je dormais dans ma sieste et alors le téléphone sonne et alors une voix me dit on a reçu votre clavier et alors – Ta G....!
 mon clavier neuf est arrivé, cri de joie sur TW, mais au fait : qui ça intéresserait ? – reste à prévoir moment creux où je puisse laisser 3 heures l’ordi à Zone, sur le campus (il n’y a pas de moments creux)

 

vendredi 26


pense que dans le monde d’aujourd’hui mieux vaut inventer Footlocker qu’une théorie du style
 et je confirme

ALERTE on voit Perec ! RT @libe_labo le Salon du livre en 1981 http://bit.ly/c7Gfbt #INA
 quelques secondes de Perec en 1981 : et si c’étaient même les dernières images de lui vivant ? – via Libération et l’Ina, Georges Perec m’arrive directement sans prévenir

clair et net @remolino vers un "modèle équitable" pour le livre numérique ? http://tinyurl.com/ygmybgo
 Clément Laberge introduit le mot équitable dans les modèles de diffusion littéraire, approche côté éditeurs et côté libraire

@nemolivier merci pour http://trunc.it/6nwis extension firefox pour sauvegarder automatiquement ce qu’on écrit – (fausses manip spip youpi !)
 ces quelques années d’Internet ont changé aussi mon être social : amis devenus très proches, qu’on n’aurait pas croisés sinon, et même si on se voit peu... c’est le cas d’Olivier Guéry – combien de fois il ne m’est pas arrivé d’écrire un commentaire ou un billet directement en ligne, et tout perdre sur une fausse manip, ou une coupure ligne ? ce petit plug-in y remédie, l’ai testé toute la journée, remarquable

ma réponse à débat lancé auteurs BD : je rends public contrat #publienet http://tinyurl.com/ybvo2tp – espère éditeurs tradi en feront autant
 se réjouir que des auteurs réagissent et s’organisent enfin quant au numérique, s’attrister que ce ne soit pas côté littérature

"exercice du jugement trop anarchique" flatté d’être cité par @lemonde avec @PAssouline http://tinyurl.com/y9kutbn blogs : medium fluctuant
 en 140 caractères on peut exprimer beaucoup de nuances ! – bizarre d’être cité 4 fois dans le n° Monde des Livres consacré au Salon de Paris, lequel a invité officiellement 3 x 30 écrivains et donc blackboulé les autres, et qu’il y a bien longtemps que mes livres (et ce site) sont ignorés du Monde... pendant combien de temps on continuera d’entendre ces opinions boulevardières sur Internet ? lire plutôt l’intervention du même Pierre Assouline, "parlons-en"...

chouette : entre USA et Russie, on n’aura plus que 3100 ogives nucléaires prêtes à péter au-dessus de nos têtes #desarmement
 accord sur le désarmement, au-dessus de nos têtes : être citoyen quand même, via le web ?

À noter, amis qui ont parcouru cette page jusqu’ici, qu’au-delà de la semaine j’aurais bien du mal à retrouver (et trier) ce fil twitter. Et que, ci-dessus, il y a beaucoup de liens : le web ne prend sa force et son sens que si on y est maître de son identité (ce qui s’affiche dans Google quand vous entrez votre nom) et de ses contenus. L’écluse, des blogs aux réseaux sociaux, c’est comme le canal de Panama : dans les deux sens.

Si ça sert à quelque chose ? De la curiosité de regarder le monde devant soi, on peut se poser la même question. On peut lire seul un livre, et ne pas souhaiter dire à quiconque passe, ou les plus proches : – C’est beau. Mais, indépendamment de ça, les enjeux sont trop forts, qui touchent aux questions les plus denses de la culture, de la domination et de la résistance : ne pas rester sur le bord de ces outils, ne pas laisser les accaparer ceux qui n’y propulsent pas les mêmes contenus que nous.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 26 mars 2010
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