A propos de Catherine Plée

Je sais pas qui suis-je ? Quelqu'un quelque part, je crois, qui veut écrire depuis bien longtemps, écrit régulièrement, beaucoup plus sérieusement depuis la découverte de Tierslivre et est bien contente de retrouver la bande des dingues du clavier...

#boost #04 | Tenir tête à l’effondrement

Tenir tête à l’effondrement — leur effondrement — intérieur tout d’abord quand ils se liquéfient — se font flaches— se tartinent de déconfiture — rampent et dégoulinent — se répandent goutte à goutte — capillarisent — s’insinuent dans la moindre fissure — le moindre interstice — le plus petit orifice — Car cela veut tout emplir l’effondrement — cela veut Continuer la lecture #boost #04 | Tenir tête à l’effondrement

#boost #03, Jeanney, peur du dehors

 Et moi tout du long j’avais eu peur peur de cette vie et peur de la mort peur de lui et peur de sa peur peur de cette porte et peur de ne pas l’ouvrir peur de rester devant et peur de la franchir peur de rester comme peur de partir peur de tout laisser derrière moi et peur d’avancer Continuer la lecture #boost #03, Jeanney, peur du dehors

#boost #01, Tarkos, la terre | en pot

ST1  De la fausse terre contenue qui se tasse dans contenant, finit par former croûte dure en surface, étouffe les plantes, croûte sous laquelle se tapit le mou, le meuble, le drainant où ne circulent aucun ver, pas le moindre lombric car fausse terre, morte quasi et réservée aux citadins à main verte.  Terre dans contenant, pot d’argile ou balconnière Continuer la lecture #boost #01, Tarkos, la terre | en pot

#boost #02, Beckett, portes | Moche

Tout est moche : la porte en métal et verre moche le carrelage pisseux du long couloir qui mène à l’escalier en bois usé autrefois on mettait les poubelles là les boîtes aux lettres en métal dézingué les murs recouverts de papier gaufré les renfoncements à mi-étage autrefois il y avait des toilettes à la turque la porte de l’appartement marron Continuer la lecture #boost #02, Beckett, portes | Moche

#écopoétique #03 | tout simple

Le jardin n’était pas très compliqué : un rectangle de 300 M2 coupé au presque centre par une petite allée bitumée qui menait au perron. Des murs en pierre, de la pelouse, enfin de l’herbe dont pas mal de trèfles et pissenlits qu’il taillait avec une tondeuse sans moteur en râlant d’abondance. Et puis des poiriers. L’église était tout près, Continuer la lecture #écopoétique #03 | tout simple

#écopoétique #02 | objets perdus d’un monde disparu

C’est cette manie qu’il avait de tout garder. L’appartement à son décès était plein comme un œuf, fauteuils boiteux, des murs entiers de livres, des monceaux de sacs plastiques, des milliers de diapositives bien rangés dans leurs boites numérotées qui renvoyaient à plusieurs cahiers remplis de son écriture illisible, chaque photo y était recensée.  Les boites avaient varié de formes et Continuer la lecture #écopoétique #02 | objets perdus d’un monde disparu

#écopoétique #01 | fil à couper le beurre

Le silence n’existe pas. Il a dit ça Le silence n’existe pas et il a appuyé son propos d’un long regard triste. Même les sourds n’ont pas accès au silence total, les morts peut-être vas savoir, la nature est bruyante elle aussi, le silence de la campagne est une croyance de citadin. dans la brousse il y a un de Continuer la lecture #écopoétique #01 | fil à couper le beurre

#anthologie #37 | les fous, les ruines et les chats, Magny, la chouette

Je vis les grands arbres du parc et l’entrée sous une marquise de verre, sur les deux bancs qui l’encadraient des personnes se reposaient, je la vis elle – elle avait mis pour nous du rouge à lèvres – et son lit dans un vaste dortoir et sa petite table de nuit en tôle émaillée où elle ne pouvait garder Continuer la lecture #anthologie #37 | les fous, les ruines et les chats, Magny, la chouette

#anthologie #38 | un jour comme ça

toute la nuit debout à le rassurer demander que les armes soient moins visibles tomber sur un flic en or qui ôte les menottes et tape la discute pour faire diversion un flic qui vous ramène au pied de votre immeuble et le matin un peu soulagée encore une fois le pire a été évité il est au calme il Continuer la lecture #anthologie #38 | un jour comme ça

# Anthologie # 22 | les dinosaures de la rue de Paris

 Ils sont trois, trois immeubles en briques rouges face au RER de part et d’autre de la rue qui enjambe la voie en direction de l’autoroute, de l’autre côté, une rampe descend vers le pont qui enjambe la Marne. Ils sont trois dont deux dégoulinent le long de cette rampe, et là depuis toujours, du moins depuis qu’ils se sont Continuer la lecture # Anthologie # 22 | les dinosaures de la rue de Paris