A propos de Lamya Ygarmaten

Anime des ateliers d'écriture par-ci par-là, co-écrit un film et essaye d'écrire un roman. A quitté l'Education nationale, mais nullement l'enseignement, et notamment celui du FLE. Ecrit des chroniques de lectures sur instagram : lamia.gormit, et a une petite chaine youtube (Ya Lam)

#été2023 #08 | Rencontre fortuite

La vieille lui dit de déposer le paquet sur la bibliothèque. La jeune fille ne sait pas d’abord à quoi elle fait référence. Elle n’a vu aucune étagère. En jetant un regard circulaire, elle s’aperçoit qu’il y a un seul meuble dans la pièce, énorme, qui s’étale sur tout le mur. La bibliothèque compte plusieurs portes, et un renfoncement carré Continuer la lecture#été2023 #08 | Rencontre fortuite

#été2023 #07bis | « Je n’ai pas assez parlé de cette odeur »

Je n’ai pas assez parlé de cette odeur, qu’elle laisse derrière elle, qui reste dans la pièce même une fois qu’elle l’a quittée. Je n’ai pas dit comme elle s’est agrippée à mes narines, y est entrée brusquement, s’y est engouffrée, comme elle a tapissé mes viscères, je la sentais glisser à l’intérieur de moi, comme la vapeur aux bains Continuer la lecture#été2023 #07bis | « Je n’ai pas assez parlé de cette odeur »

#été2023 #07 | corps

Les gestes sont furtifs, et le regard fuyant, tout en elle est ramassé, contenu, comprimé. Elle semble dans l’attente, comme le proverbe le dit, que la terre sous ses pieds s’ouvre et qu’elle puisse y plonger, elle est sur le départ, sur la lancée, elle marche comme on marcherait sur un fil, ténu, elle se retient toujours de se laisser Continuer la lecture#été2023 #07 | corps

#été2023 #05 | en cours

Une femme entre dans un café, un de ces nombreux cafés que l’on croise dans cette avenue, étroits, allongés, un escalier en colimaçon au fond de la salle, à droite du comptoir, permet d’accéder à un étage encore plus étroit, le passage est difficile et on s’aide de ses mains pour grimper, l’air à l’étage est rare – on suffoque Continuer la lecture#été2023 #05 | en cours

#été2023 #04bis | Dans la nuit du samedi au dimanche

Dans la nuit de samedi à dimanche… c’est arrivé en pleine nuit, en tous cas, on ne l’a retrouvée qu’au petit matin, son corps étendu, son petit orteil relié à une crosse de fusil par un fil, la rosée l’avait recouvert, elle portait une robe blanche, de maison, humide par endroits, on aurait pu croire qu’elle dormait, ou qu’elle se Continuer la lecture#été2023 #04bis | Dans la nuit du samedi au dimanche

#été2023 #04 | un présent peut en cacher un autre

C’est à cet endroit précis qu’elle arrive, quand le soleil est à l’horizon, affaibli, il va bientôt disparaitre, il est bientôt temps de rentrer pour Baya et ses sœurs il est au loin et sa lumière, occupée à creuser de nouveaux sillons de couleurs dans le ciel, élargissant sa palette, nuançant la réalité, n’aveugle plus, c’est à ce moment précis Continuer la lecture#été2023 #04 | un présent peut en cacher un autre

#été2023 #03bis | Elles sont quatre

Elles sont quatre et se ressemblent étrangement, dans le sens où on ne peut pas dire qu’elles ne se ressemblent pas, mais malgré leur air ressemblant, il y a quelque chose d’étranger en chacune d’elle, c’est-à-dire que chacune a quelque chose de l’autre, tout en ayant quelque chose comme d’ailleurs, elles sont là toutes les quatre, assises ou allongées, elles Continuer la lecture#été2023 #03bis | Elles sont quatre

#été2023 #03Stein | Elles étaient 4

Comme je l’ai déjà dit, Mina, dont la forme du corps allongé se détache à peine du matelas, se fondant sous la couverture bien trop chaude pour la saison, maintenue par les coussins de part et d’autre du canapé, comme pour éviter de glisser, est d’un âge certain, tous les voisins lui envient cette santé malgré les années qui passent, Continuer la lecture#été2023 #03Stein | Elles étaient 4

#été2023 #02bis | Jokari

L’immeuble ressemble à un paquebot, large, débordant de terrasses, l’une d’elles s’avance dans la rue, donnant l’air à ceux qui y ont accès de se tenir sur la proue d’un bateau défiant le tumulte urbain, la porte d’entrée est située au bout de la façade, si bien qu’il faut longer tout l’immeuble dont les nombreuses fenêtres, à hauteur de nombril, Continuer la lecture#été2023 #02bis | Jokari

#été2023 #02 | un intérieur habité

Les yeux se noient d’abord dans cet étalage au sol de deux motifs, noirs et blancs, carreaux minuscules, recommencés, s’étalant à l’infini s’ils n’étaient arrêtés par des murs de part et d’autre, et des portes, faisant de ce premier espace un long couloir. Le regard se tourne alors vers la droite, puisqu’un autre petit couloir apparait dès l’entrée, comme un Continuer la lecture#été2023 #02 | un intérieur habité