A propos de Sybille Cornet

Autrice, metteuse en scène et actrice. J'écris et mets en scène mes spectacles, le plus souvent des spectacles pour enfants. Ma dernière production "Faire l'école aux grands singes" est une interrogation sur l'ennui du corps en classe.

hors-série #2 | alliage de métaux chrome cobalt recouvert d’un spray titane et hydroxyapatite avec insert en polyéthylène

Cause : usure irréversible du cartilage du genou gauche due à une arthrose post-ménopause importante, augmentée d’une surcharge pondérale. A noter : Raideurs dans les hanches qui induisent chez la patiente un déhanchement sur le côté droit. La patiente (infirmière) est debout en permanence, dans des conditions parfois d’extrême fatigue. Elle dit souffrir pendant la marche, dès qu’elle monte ou descend les Continuer la lecturehors-série #2 | alliage de métaux chrome cobalt recouvert d’un spray titane et hydroxyapatite avec insert en polyéthylène

#L9 Une rue longue comme une vie

Marcher dans une rue, une rue longue, longue comme une vie, marcher dans cette rue comme on retraverserait sa vie, à rebrousse temps, tu gravis cette rue comme si tu cherchais à remonter le temps et tu désires si fort t’y voir, t’y rencontrer, enfant, tomber sur toi par hasard, te voir là, jouant sur le trottoir, riant avec d’autres Continuer la lecture#L9 Une rue longue comme une vie

#L8 Révélation d’ordre existentielle émanant du nappage d’un carrot cake par un après-midi si chaud qu’on a allumé le ventilateur à palettes

Repas de famille. La mère (71 ans), la soeur 1 (53 ans), la soeur 2 (51 ans), la soeur 3 (47 ans). Salon de la soeur 2. Il fait chaud. Les quatre femmes en tenues d’été sont assises autour d’une table ronde. Au-dessus de la table, un ventilateur à palettes. Bruit du ventilateur à palettes. La soeur 2 se lève Continuer la lecture#L8 Révélation d’ordre existentielle émanant du nappage d’un carrot cake par un après-midi si chaud qu’on a allumé le ventilateur à palettes

#L7/ Dans cette ville

Au commencement de cette histoire il y a l’eau. L’eau c’est le commencement de tout. Une ville c’est d’abord de l’eau. Alors dans cette histoire il y a de l’eau. Celle d’en bas et celle d’en haut. Celle du bas de la ville (puisque l’eau coule toujours vers le bas). Et celle d’en haut. Des grandes nappes aquifères, des sommets. Continuer la lecture#L7/ Dans cette ville

#L5 / La vie rude

Il fallait en ce temps-là puiser très profond en soi pour garder un peu de soleil à l’intérieur. Peut-être développer une capacité à rire du monde et des autres. Surtout à rire de soi. Ca peut devenir un mode de vie de rire de soi. Humour décalé fait d’images drôlatiques. Irrévérencieuses. Réinventer le réel. Et hurler de rire. Même seule. Continuer la lecture#L5 / La vie rude

#L4 / Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ?

Comment moi je sais si peu parler des mots, des livres des autres. Parce que est-ce que je me souviens vraiment des mots, de la langue, du chant, de la ponctuation, de la longueur des phrases ? Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ? je veux dire par là. Est-ce que ça fait Continuer la lecture#L4 / Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ?

#L2 /Penser ce n’est pas loin juste là en haut de la rue

Penser. Ce n’est pas loin. Juste Là, en haut de la rue. Tout en haut de la rue. Une maison sur la droite.Marcher. Oublier la fatigue écrasante. La rue qui monte avec les lourdes valises qu’on tire. Le trottoir en gros pavés cabossés. Le genou qui fait mal.Regarder autour de soi. Petites maisons bourgeoises. Loggias. Balcons en fer forgé. Brique Continuer la lecture#L2 /Penser ce n’est pas loin juste là en haut de la rue

#L1 | 21 heures de vol, 37 heures d’escales

Ce jour-là elle arrive. Elle arrive dans le petit matin. 21 heures de vol, 37 heures d’escales. 1h37 de train et 23 minutes de bus. Et la voilà. Elle a quitté ses 37 degrés et arrive sous un crachin d’automne. 16 degrés mais avec le vent, sensation qu’il en fait 11. C’est la première fois qu’elle revient. Elle est dejà Continuer la lecture#L1 | 21 heures de vol, 37 heures d’escales

Prologue 2 – Eau qui sépare

Eau qui sépare. Qui me sépare. Moi qui vit sur une île. De mon ancienne vie. C’est des paquebots des avions de fer qu’il faut pour quitter ce pays. Ce pays brûlant. Dont le centre est un désert. Des gens y vivaient presque nus. Mangeant mouches et larves. Sous un soleil de plomb. Chantant à leurs pieds où aller. Je Continuer la lecturePrologue 2 – Eau qui sépare