#été2023 #03 | Vingt-mille fois personne, est-ce dit

Vous ne fûtes l’unique, est-ce dit, de vos semblables, de ceux qui attendent quémandent assis à même le sol un plastique pour l’humidité les salissures un plastique et là l’erreur la porosité empêchée, et allant par-ci par-là n’est-ce point l’ultrason la fréquence alignée accordable au plus adéquat de ma gorge qui  quémande serai-je de vos semblables et entaillée, aurions-nous même plastique mêmement lisse et identique imperméable cloison transparente infranchissable artificielle dont supputer escompter une fissure faille chute pour que suintent quelques-uns quelques-unes, est-ce dit, attendant quémandant assis ou debout du sable une grève un rocher du sel de l’iode du vent et le mirage d’une ville défendue où personne personne vingt mille fois personne personne, est-ce dit, ce  corps-de-faire par-ci par-là intercepté dans sa lancée d’atome réactivé par perception olfactive sensitive xylophage de l’infime suage perlant depuis microscopique incise au plastique d’où de quelqu’un les humeurs exsudent, des humeurs sonores qui prennent voix, est-ce dit, voix isocèle unique et sœur de celles de vos semblables à vous, est-ce dit, quelqu’un quelqu’une de même emmurage et doublement sous plastique isolant et derrière porche considérable si bien que comment ne pas escompter d’un accident ne serait-ce que écorchure afin que d’invisible blessure un suint particulier prenne à gorge par ses angles aigus, est-ce dit, angles isocèles de l’île pointue une ville à son flanc comme fléchissement d’un désir d’élévation et suspension forcée de projet, est-ce dit, au flanc de l’île montueuse dans un émiettement en faubourgs et quartiers hors ceinture fortifiée une tentative de minimiser un état de fait un échec d’élévation dont corps-de-faire ne saurait mieux aliéner qu’en s’auto-réactivant indéfiniment énergiquement par arpentage incessant d’enmur vitré et barré de colonnes ombreuses, alors que vous cette immobilité cet assolement, est-ce dit, cette immobilité et cet assolement partagés avec vos semblables aussi immobiles et asseulés que nécessaire en tribut aux passages vertigineux et périodiques des temps, à moins d’un tempo propre, d’un temps hors du temps de la ville et étranger au corps-de-faire, un temps de halte de pause d’isolement salvateur à s’engorger des exsudats amassés macérés entre murs et plastique mais pas seulement, est-ce dit, des exsudats de l’éprouvé de l’aigu triangle de la rotation triennale avec sa loi naturelle, subir amoindrir récupérer, en risque l’absorption définitive au silence néant et quémander et ne plus savoir ou avoir force, est-ce dit, sous le plastique redoublé d’enmur l’impossible assèchement de la boursouflure maligne dont une seule micro-gouttelette humorale si elle ne s’épanche conduirait à pourriture verte brune, est-ce dit, l’assolement réussi quand il le peut germant radicule et radicelle sous solaire auspice comptant ses élus des quelques-uns et quelques-unes de vos semblables solitaires, est-ce dit, solitairement seuls ou seules, moins seuls en soli qu’en solo, les soli étant successions voire accointances de solistes, un soliste solo pieds en sol et tête en solaire solitude travaillant solitude au corps, discipline, est-ce dit, discipline instrumentalisée donnant deux corps corps-de-faire et corps-de-voix, discipline, celui-ci se devant être matériellement facturé de matière quelconque organique ou minérale ou végétale et de technique appropriée, est-ce dit, voix fichée en gorge matérialisant poumons rate et cavités nasales cervicales osseuses comme n’importe quel matériau dûment agencé et usiné ou facturé répondrait à nécessité ou identification isocèle de timbre hauteur de son plasticité et diversités de combinaisons, discipline, est-ce dit, donc seul seule et seuls seules ont l’est le sommes toujours, la multiplicité des solitaires et des solitudes engendrant foule de seuleté, voire de seulesse, est-ce dit, la seuleté d’un individu pouvant être seulesse et vice-versa mais pas toujours avec discipline ou pas, est-ce dit, l’inverse de la discipline se trouvant dans un laisser-aller où le corps ne fait rien de plus que vieillir ou mourir solitairement seul seule avant la mort, est-ce dit, mourir étant du temps passé avec ou sans discipline avec ou sans solo avec ou sans voix, sans voix la mort étant inutile à la vie vécue sans rien faire du tout corps voix, est-ce dit,  la seulesse étant du seul seule allègre, de cette allégresse de la pointe du pied le matin sur plancher ou tomette la douceur fraîcheur une petite joie organique de la chair toute dévolue tournée vers cette douceur fraîcheur sole à soi, à soi comme peau à soi chair à soi et la voix monte du pied, est-ce dit, voix joie irradiant du sol solaire en solo jusqu’en gorge et les mains, est-ce déjà dit, de l’importance des mains du corps-de-faire  à elles seules bien des personnages, les par-ci par-là leur devant tout dans leurs désordres incontrôlables ou gestualisés discipline, un geste une voix, la seulesse engendrant voix de seulesse allégresse mais aussi de seuleté, est-ce dit, la seuleté étant saleté contrecarrant seulesse et la tuant ne méritant attention que par souvenance de révolue saleté celle-ci vaincue, discipline, âpre bataille seuleté contre seulesse saleté contre allégresse pauvreté contre pauvresse pour quelques-uns quelques-unes de ces victoires-là même fragiles révolues enterrées faire corps-effort ne pas oublier la petite bulle humorale sous plastique derrière vitrées, est-ce dit, vos semblables étant vos semblables avec des seulesses toutes seules ou des seuletés vaincues par seulesse et discipline des corps-de-faire ou ex-corps-de-faire, est-ce dit, seulesse toute seule ou seuleté écrasée par seulesse meurent quand même mais pas tout-à-fait pareil, est-ce dit, la pauvreté se constituant en isolement parmi semblables parmi lesquels vous ne fûtes l’unique suite à discipline de solitaire solitude, la discipline conduisant à l’enmur aux ombres tournantes à l’indifférence des personnes, est-ce dit, personne personne toujours personne vingt-mille fois personne, est-ce bien dit

A propos de Pietra Balsi

Elle s'appelle Pietra, Pietra Balsi. Elle est cilice dans sa propre chaussure. Pierre contre laquelle ils trébuchent. Elle vit dans l'angle d'un carreau de verre soufflé au grand feu mais par qui. Elle est piètre compagne. Rugueuse, elle n'est pas polie. https://pietrabalsi.blogspot.com/

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