sept
ici le un
puis le deux
puis le trois
puis le quatre
puis le cinq
et le six
faisant plus moins suite au carnet d'atelier entamé je ne sais plus quand (si : 14 novembre 2022) - je regarde je corrige j'annote je lie dès que possible (ecco lo)
on pourrait appeler ça chroniques des temps modernes (en toute humilité) ou comme un journal
les jours vont à la suite des jours et forment "des éléments faisant partie du tissu quotidien et qu'à la limite on ne remarque même pas (GP, je suis né (posthume) p 82 entretien avec Frank Venaille - le travail de mémoire) (encore merci) (les jours s'en vont je demeure)
la remontée est effectuée tous les 29, le changement de page tous les trimestres
M|29
(fin juillet on rentrait de vacances) (je change de lunettes, je me dis « c’est peut-être la dernière paire »- la femme d’optique (cinquante piges, une beauté aux yeux verts, un mètre quatre-vingt, quatre-vingt kilos, des cheveux frisés, une merveille) »quand j’ai commencé il y a trente ans, j’avais fourni des verres minéraux à une femme qui est tombée, ses verres se sont cassés, en mille morceaux et son œil…(elle fait un geste de la main, signifiant la perte – non la crevaison – la mort) et depuis plus jamais, j’en vends si on me les demande mais sinon non jamais » – il en est de même pour les chaussures ou les voitures ou les saisons ou les jours ? « il n’est pas un jour sans que je pense à la mort » me disait le vieux Sam sur le pont Neuf (il logeait rue Christine, on allait prendre le métro vers l’Étoile) – sans doute vaut-il mieux refaire tourner Com que voz

M|30
le truc de tenir jour après jour n’est pas si compliqué – ni si simple – il y a (aussi, et par ailleurs) des trucs à faire : les tomates sont mûres

J|31
(à ce point de cynisme et de collusion, le dégoût profond – la pourriture a plus d’attrait) au début du mois le type que cette charmante vient de nommer directeur de son cabinet (le bien nommé) faisait la même chose que la dati pour ghosn (je te dis, la pourriture ambiante en droite ligne de la pensée et de l’âme de ce gouvernement) : il s’entremettait auprès de l’administration européenne pour défendre et promouvoir les intérêts de la fnsea (plus de deux millions de personnes contre, qu’est-ce qu’elle et lui peuvent bien en avoir à faire ?)

V|1
les décisions pendantes et pendables du constit (l’hypocrite cintré et jésuite du faubourg y a placé un de ses godillots – ça me fait penser au maire de Deauville d’Ornano) et de la justice (pour l’ordure fille du borgne par exemple mais d’autres encore – la justice est encombrée – ça me fait penser qu’il faut que j’aille retirer l’acte d’appel chez l’huissier putain j’ai oublié – au lieu de cette complaisance dans le noir et le désespoir foutre) (et voilà qu’il pleut) cette image-là

« be on my side, i’ll be on your side, baby » dit la chanson
S|2
je tords le truc, j’essaye (par ailleurs) de ne pas croire que ça ne sert à rien – ça ne nous est de rien, ne nous aide à rien – nihilisme – ça ne va pas, ça ne vaut pas (l’atelier et la liste des cent soixante-deux (prendre et « traiter les faits sociaux comme des choses » disait Milou) – avancer quand même,les vacances arrivent on s’en va on y reviendra
D|3
essai floral (affaires migratoires)

les deux rives de la Méditerranée : elle propose (l’état de droit dans les bottes des fascistes) de »garantir aux Tunisiens et autres le droit à ne pas émigrer » – qu’en termes galants hein- fuck off (ici elle reçoit en Italie (cheveux libres) le président de la république d’Algérie – affaires (marrantes mais) gazières)

L|4
(je sais pourquoi je n’aime pas partir) (merci de m’indiquer la symbolique des casques)

M|5
ces salopards eurent l’outrecuidance abjecte de nommer les bombes qu’ils allaient bientôt envoyer sur des centaines de milliers de civils disons humains en tout cas – pour quoi ? pour rien – outre le génocide des autochtones à leur arrivée (ils ont gagné les deux guerres mondiales ?) que faire que dire des alliances ? demain il y a quatre-vingts ans de ça jour pour jour – célébration anniversaire sur la page facewtfbook – pendant ce temps-là la firme qui prend comme nom une région mortellement atteinte par le déboisement inutile vain gagne des milliards et le type (il suffirait de 5 d’entre eux pour éradiquer une bonne partie de la famine sur terre…) dégueulasse s’en voit offrir 23 pour salaire de l’année dernière – on rêve…
M|6
ou plutôt on cauchemarde : notre monde, c’est le monde libre – de l’autre côté du mur… trouvé cette image qui m’a fait penser (la date est en haut, à droite) à ce que (parait-il) disait Coluche « il n’y a qu’une chose de vrai dans un journal c’est la date » – les mœurs de ce côté-ci du mur, donc

J|7
je pars
vieux (!) truc d’il y a quatre ans – le voyage d’un bateau (vraquier, plusieurs centaines de tonnes de kaolin et un autre truc que j’ai oublié – du sable ou de l’argile ou quelque chose de ce genre pondéreux – du lourd) ici le périple

là le bateau de dos une fois

de dos deux fois (elle est mieux, mais c’est identifier l’objet (en gros l’illustration, c’est con) – plus de deux cents mètres de long – j’ai cherché ses cotes mais sans y parvenir)

(elle cache cependant ses identité – port d’attache : Monrovia (capitale du Libéria, pavillon de complaisance) et son numéro qu’on voit partiellement sur l’image du haut. Puis les prises (formidables mises en scène des douaniers…) (on doit,cependant, les croire sur paroles : il s’agit bien, en effet, de cargaison de cocaïne (plus de trois tonnes, d’une qualité magnifique…) (elle viendrait du Pérou…) – ça ne fait aucun doute)

(on floute quand même le policier) le doute est encore moins permis (?) sur l’image suivante

ce qu’on voit surtout (crois-je déceler) c’est cet aigle qui fond une ancre dans ses serres – après la symbolique hein… ça ferait une belle histoire (à suivre peut-être) (un conte d’été…)
M|13
(je ne reviens que demain – pour repartir ensuite) (ici en lecture Le roman du terrorisme Marc Trevidic flammarion – et L’heure des prédateurs Giuliano Da Empoli nrf) au Salvador, il semble que l’état (tenu par une espèce de dictateur – élu avec près de 85 pour cent des voix)) ait conçu que la monnaie officielle du pays serait le bitcoin – le type n’a pas quarante ans, qu’est-ce que tu penses de ça (la batterie derrière eux pour montrer la foule je suppose)

et ça (plus solitaires mais cadrés comme des espèces d’anges directement issus de la lumière)

S|23
en Italie on dispose toujours de la même pourriture fasciste (restons sans inquiétude) (je ne pose pas l’image de l’ordure mais celle de l’opposition au pont à treize milliards d’euros… – ces luttes, comme celle du Lyon-Turin, dont on espère qu’elles parviendront à réussir – tandis que le monde brûle…)

D|24
pas certain de me remettre à l’atelier lâchement abandonné en douze – la douze bis qui serait une espèce de verso (dans l’idée, le recto tient d’aldo, le verso de l’auto-bio) reprise d’aldo (comme dit ici) – cette image, c’est tout (l’envoyée d’AH (l’ex-locataire) se prénomme Natalia, la précédente Helena (à qui je dois écrire) – la signature du bail demain, la visite d’un.e autre acheteur.e possiblement) (je me souviens du temps du travail où la journée de travail les après-midis débutait à midi deux et se terminaient vers dix-huit – le plus souvent plus tôt – ce ne sont pas regrets mais dépits que les gens laissés sur le bord du souvenir, les AdM-F et son château de Poil, l’expert comptable BL et son cabinet de Lancry et sa présence dans la salle d’attente du psy (ce sont des trahisons, donc ce sont des traîtres), les amis AT (les mêmes initiales que le sanaryiote – qui ne m’a rien laissé, sinon la pochette du in-a-gada-da-vida du papillon en ferraille et une exemplaire de L’an zéro un – qui travaillait à antenne 2, MF* qui, avec sa Jacqueline, avaient prénommé leur fils P, d’autres encore qu’il ne serait pas si impossible à retrouver : mais pourquoi dire ou faire ? ou alors je préfère oublier – surtout les amours perdues) (« je voulais te dire que je t’attends » chantait le Jonasz) (mais surtout « garde cette chance que nous t’envions en silence / cette force de penser que le plus beau reste à venir » de Djidjidgé)
non, sinon rien (le type au gros bide va annuler sa présence : mille contre un) (je n’y suis pas allé,oublié, préféré participer à l’entretien de la médiathèque hergé)

(add. du 30-10-25 : relisant cette prose, il s’avère que le 26 de ce mois-courant-là (août pour tout te dire) l’entretien chez RG a donné lieu à une rencontre d’un TG s’avérant être le gendre du MF en question – avoue quand même que le monde est petit – suivirent quelques mails puis une, puis deux rencontres avec le même MF) (je suis assez adepte de ces prémonitions)
L|25
il y avait une espèce de canapé, une banquette disons, quatre places deux fois deux, le bois en était noir et les deux dossiers et l’assise de velours rouge – c’était une pièce de théâtre La cerisaie je crois bien (sois au moins consciente que mon cœur peut se fendre) (je me souviens de Charlotte Rampling dans le rôle de Lioubov) il y a les cerisiers du jardin, dont l’un est mort – il y avait toute une affaire compliquée comme il se doit dans les rêves les plus réalistes – trouvé cette image magique et le sourire de Bette me rappelle celui de Gena

que se passait-il le 24 septembre 1962 ? je me souviens d’elle,assise sur les marches du jardin, avec son clopo gitane bout filtre qui nous demandait comment s’était passée la rentrée -plus tard, mais quelques années seulement et le soleil et les tapis de laine qu’elle lavait et faisait sécher sur la balustrade – je me souviens d’elle, et elle me manque
M|27
on croirait un conte de fées (le parasol est un des attributs de ce commandeur-là)

pas une seule princesse reine ou quoi que ce soit de ce genre cependant
la critique de de Baroncelli du film de Visconti L’étranger adapté du livre de Camus : « la meilleure façon d’être fidèle est parfois de trahir.«
Dans le même ordre d’idée, le prince Salinas (aka Burty ie Le guépard, par interprétation) « il faut que tout change pour que rien ne change. »
J|28
je ne peux pas moins faire que de la reposer recadrée (et toujours pas la moindre trace du sexe dit beau mais faible)

augmentée de la légende (voilà treize ans)

V|29
trouvé ça ce matin (Marguerite Monnot m’émeut toujours – sans doute l’aimé-je et en tout cas ça ne fait aucun doute plus que les deux autres)

S|30
deux images légendées

(parfois, on peut mettre en doute l’inexistence d’une volonté supérieure, autre, fatale : on se dit que le mal se porte très bien, convient aux plus ignobles pourritures comme donald benyamin ou vladimir – recep ou javier vitor ou d’autres encore – j’en oublie, (xi ? ou pas encore ?) ça grouille) – ce n’est rien, va) l’histoire ne bégaie pas, dit-on – peut-elle encore enseigner ?

je me souviens du convoi intitulé transfert qui les emportait, ces enfants-là (hors-champ, certes), nous savons bien où
D|31 & L|1
(je me demande comment faire pour garder ces bazars et les faire migrer en un endroit particulier – perdu caché plus encore qu’ils ne le sont ici – j’en parle avec un ami calé en wordpress – parce qu’un jour comme le »petitjournal » ici se clora) (tout a une fin – je ne sais plus exactement, dans le Dossier K il (IK) parle de l’audace dont il nous faut nous saisir puisque nous sommes mortels (Jean Améry parle aussi des ratés de la machine dont IK et WH font partie) – l’article sur Tal Bruttmann m’apprend que mon grand-père est mort hors d’Auschwitz – on s’en fout un peu – mais tout de même (la rampe était à l’extérieur) – les camps de la mort ne sont que l’aboutissement de toute dictature (il ne faut pas s’y tromper, les juifs ne sont pas spéciaux, dans ce cas) cette image qui n’a peut-être rien à voir mais je l’aime

la citation exacte (p76) : » Comme les joueurs. J’aime miser gros., et je suis prêt à tout perdre à chaque instant. Si on doit mourir de toutes façons (et c’est bien notre cas) notre droit et même notre devoir est de penser avec audace. »
M|2
le cinéma n’est qu’une illusion c’est vrai (à plusieurs centaines de milliards, c’est vrai aussi – on doit produire sur cette planète quelque chose comme plusieurs milliers de films par an, d’autant plus que ce qu’on nomme innocemment « les plate-formes » (qui portent parfaitement leur nom, donc) en produisent aussi quelque peu de qualité abjecte parfois – souvent – presque toujours (c’est plus facile à dire qu’à prouver je le reconnais) (d’autant que cette consommation-là m’épargne) (je ne peux guère en dire autant des films donnés en salle) – c’est vrai aussi) (je m’égare mais pas tant : conférer je ne sais plus qui sur l’australienne forme-plate kick ou quick ou quelque chose) mais dans cette illusion se propagent toutes sortes de genres (disons genre pour fixer les idées et calmer les esprits). Parmi ceux-ci, les mauvais : la pornographie probablement qui heurte le bourgeois et la décence sans même parler de la pudeur ou de la dignité (nous ne disposons cependant que d’une petite dizaine d’orifices (neuf, dont certains assez inutilisables) ce qui réduit notablement les possibilités), et ce qui s’est nommé snuff movie (tortures meurtres suicides etc. mise en scène et en images et sons et retransmission surtout de la mort de quelqu’un.e – on voulut (qui on ?) y inclure par exemple L’empire des sens (Nagisa Oshima, 1976) et celui de la passion (1978) peut-être à tort (des spectacles dont j’ai eu la présence d’esprit de me préserver – ma grand-mère (paternelle) avait le tic de « dieu nous préserve » : je n’y vois cependant pas sa présence) et voilà qu’hier je tombe (disons) sur cette image-là

un peu comme si j’étais tombé sur une image de la merco à lady D. et Dodi dans le sous-terrain de l’Alma – le chauffeur aussi bien – poser ça là fait frémir (si je ne le dis pas, saura-t-on si je ne l’écris pas qu’il s’agit d’une image dans le bois de Meudon ou quelque chose d’un ministre des transports de crâne d’œuf ? (Robert Boulin, que son âme repose en paix – mais ce genre d’image, nous, moi, à les propager… ? ) (je l’enlèverai peut-être – après tout ce n’est rien, l’image d’un homme mort, ça arrive tous les jours et par milliers sinon millions – nous autres ne sommes pas avares de ce genre de pratique, donner la mort comme donner la vie, c’est d’un commun)
je ne sais si je vais jeter tout ça – poser cette image m’informe de l’état de poubelle de ce journal/carnet – je vais attendre (j’ai le sentiment d’attendre, d’attendre et d’attendre encore ce qui ne viendra jamais – alors je publie…)
M|3
parfois les images ont du bon (voici des fleurs des fruits et deux roses) (la mise en scène en images en avant en table en chemin de fleurs…)

anéfé (deux légendes)

une image un peu antérieure des deux mêmes (en plan américain)

(on est bien) (les grands de ce monde – ou de l’autre, je ne sais plus très bien)
n’attendre jamais rien de quiconque et tracer sa route
vie virtuelle : les initiales restent les mêmes mais l’intitulé diffère (restant toujours assez aristocrate quoique un peu moins franchouillard – mettons qu’il ait une ascendance italo-libanaise) (après le D majuscule devient assez italien – ça tombe bien d’ici 24 mois, si la vie m’est prêtée, je pars)

J|4
la une du canard une fois n’est pas coutume – encore que – en 89, des milliers de morts sur cette place tienanmen même où processionnent les grands du sud global, le tiers monde ou l’ennemi de l’occident – ou encore les chefs d’état des pays communistes (je me souviens de Gamal Abdel Nasser, Tito et Nerhu) (je ne vois pas le dictateur indien – il a dû partir bouder dans un coin je suppose) (peut être 80 types, 10 femmes) (la puissance et le pouvoir)

pourquoi parler de ces enflures ?
autofiction : dans le petit entretien (qu’on entend ici) donné dans la petite bibliothèque RG de la rue du Département, pour le projet dit Jacqueline (qui ne peut guère, alors, être mieux titré) j’en évoque une autre (j’ai oublié pourtant le surnom qu’on lui donnait – pas moi mais ses deux amoureux) (je pense à Mercédès mais non, cependant quelque chose de ce genre, espagnol quelque chose), je me souviens cependant du jour de son enterrement à Pantin et de la tombe vaguement abandonnée de Jean-Pierre Grumbach dit Melville (j’ai déjà écrit ça), que je croisais tout en levant le poing, du poing que (comme dans la chanson « tous les enfants de chœur / levant le poing aux nues / criaient par Jupiter / la noce continue / par les hommes décriée / par les dieux contrariée / la noce continue / et vive la mariée » – une des plus belles chansons du monde, évidemment, comme presque la plupart de toutes du poète) je me souviens du poing que je levais vers le ciel « qui que tu sois, là-haut toi, quelle honte de faucher cette vie-là » (ses deux enfants et l’ami, son époux, là – je me souviens) – comment y croire ? – l’un de ces deux enfants, la petite fille, là, devenue bibliothécaire, entendant ces mots, reconnaissant crois-je comprendre les amis de sa mère et de son père, demandait si on pouvait donner mon adresse mail afin qu’il me joigne, qui sait ce que ça peut donner – les souvenirs, avais-je trahi son amitié alors ? avais-je oublié sa présence, son absence, le nettoyage de l’école de photo d’Ivry, les cartes postales, l’avenue Secrétan, les pousseurs sur la Seine qu’on photographiait du haut des immeubles du quai Saint-Bernard, les parties de billard à Maubert et les pudding avais-je donc tout oublié ? un demi-siècle – les débuts de l’informatique et l’ordinateur qui occupe une pièce entière, les cartes perforées mises ici récupérées là-bas, le programme des cases du jeu d’échecs empruntées par un cheval (en combien de coups les atteint-il toutes ?) les annonces de libération, (les notes de la claviste), « mariage d’amour / mariage d’argent / j’ai vu se marier / toutes sortes de gens » – il se peut qu’au cimetière je ne sois pas allé les embrasser, je ne sais plus – avais-je obliqué vers d’autres amitiés ? « des gens de basse souche / et des grands de la terre / des prétendus coiffeurs / des soi-disant notaires » – les choses arrivent sans qu’on les demande, sans qu’on les attende – celles qu’on attend ne viendront-elles jamais ? perdus de vue – qui pointe pourtant aussi vers Françoise Dolto, vers le tordu du cigare qui vivait au 5 de la rue – vers cette époque-là – « quand même je vivrai/ jusqu’à la fin des temps / je garderai toujours le souvenir content/ du jour de pauvres noces / où mon père et ma mère / s’allèrent épouser devant monsieur le maire » – et hier soir un mail, et son objet « rencontre »
V|5
née un 4 septembre (c’est pourquoi elle apparaît tout à coup sur le mur et que moi, mu par cette espèce de découverte je m’en fais ici l’écho – prouvant s’il le fallait encore combien je suis agi par ces sources insidieuses) à Oran (c’était en colonie, en France, un département en Algérie, une des banlieues se nommait Mazis dixit wiki mais je ne trouve pas – osef à peine) Fanny, puis Marius , puis César – rôle phare titre, magnifique interprète que cette Orane-là

S|6
cette photo-là (l’hdr à dédé, il l’a oubliée) – les photos sont un peu le chemin de recherche, en tout cas c’en est un – la musique est un baume – cette photo-là

bord cadre, à gauche en amorce et de profil l’un des capo di tutti capi Nino Salvo – le type au premier plan, disons, premier ministre de l’Italie a juré sur sa vie, les yeux de ses enfants, l’honneur de sa femme et de sa mère, ce type dont le col de chemise dépasse à peine de celui de la veste, dont on discerne les boutons de manchette, ce type qui a connu pie 12, jean 23 paul 6 et d’autres pour les avoir serrés dans ses bras, a juré donc sur ce qu’il avait de plus cher et de plus précieux au monde, et peut-être même sur la bible, les yeux dans les yeux de son dieu, juré de n’avoir jamais de sa vie entière et peut-être même dans l’au-delà, jamais au grand jamais rencontré le Nino en question. Accusé, condamné, il a été absout : il y avait prescription lors de son procès en appel – le voilà lavé de tous soupçons de collusion avec cette chose notre. Mais d’abord sienne… Andreotti, Giulio – 1917, 2013.
rien, jamais, ne rien croire des politiques
en mémoire de Letizia Battaglia, l’une de mes héroïnes les plus chères de ce monde (il y aussi dans ce panthéon Colette Magny, Mercedes Sosa et Violeta Parra)
D|7
(pas du cinéma) image merveilleuse (le maître (numéro 126 du nom) du ciel, avec à sa gauche son épouse, lors de leurs épousailles – « après longtemps d’amour, longtemps de fiançailles » dit le poète) (lui n’a qu’un prénom, elle dispose d’un « nom de famille » : les tournures de la domination)

sans réponse (qui par ailleurs ne viendra pas – add. du lendemain : anéfé) ce jour – juré craché (ça sert à quoi, tout ça ? à rien, juste à défaire l’emprise pour quelques secondes)
L|8
le type est de droite, attaché à la loi (son nom Alexandre de Moraes) – quelque chose qui force le respect ? (ou est-ce le droit qui l’emporte dans mon imaginaire ? ) – il est probable que la pourriture de jb/38 en prenne pour plusieurs dizaines d’années de taule dans la tronche (add.du 12/09 : 27 ans et un trimestre de taule pour l’ordure – très bien) – pas dommage du tout, tentative de coup d’état comme cette autre pourriture de dt/45/47 – ici le président du tribunal suprême, lequel jugera selon la loi les agissements de l’ex-président

Alexandre de Moraes, dans son bureau à Brasilia, le 21 mars 2023. Cible de menaces de mort, il a aménagé son bureau – dont les meubles anciens datent de l’empire du Brésil (1822-1889) – de façon à ne jamais se laisser surprendre par un éventuel agresseur. DIEGO BRESANI POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »
M|9
Népal (sous-ensemble drapeau)

& M|10
la pourriture de la sauvegarde – celle de la précaution – celle du h24 ou sept jours sur sept – juste notre monde – l’image qui suit a été produite par Inge Morath, une de mes stars favorites (j’en ai autant que dans la réalité) aujourd’hui remplacé par un jardin l’escalier existe toujours, mais différent (tout ce qu’on voit sur l’image a été rasé) – moderne – nouveau – d’un autre côté ils (et elles sans doute) ont fait un toboggan (on se dit qu’il est bien tard – n’attendre rien, jamais – éviter l’emprise)

J|11
anniversaire, mort d’un pourri : les US – place des Fêtes hier soir

devant un lycée

c’est sans doute de voir dans les réponses des acceptations d’emprise qui empêche les relations de s’établir d’exister de croître et ainsi de la détresse du silence – prendre garder oublier ne rien attendre jamais : quelque chose de la forge détruisant la tendresse – on se dit tant pis (on se le dit, mais c’est plus facile à dire qu’à supporter) (la journée entière dans le mal, comme on dit) – trouvé en (déjà) solde le Les zones grises (Alexandra Saemmer bayard récits) (sur titré Enquête familiale à la lisière du Troisième Reich – tout un programme)
V|12
vaguement mieux – le traitement de « martyre » de l’ordure normalement tuée par où il s’armait de la presse est obscène (on ne regrette qu’une chose, c’est qu’il ne soit pas arrivé la même chose au peroxydé ignoble il y a peut-être un an) (un peu plus : j’avais cette image-là à l’esprit – en date du 13 juillet 24 (je pensais l’avoir posée mais non)

manque de pot – et ce sentiment même m’avilit : c’est certainement le plus indigne) (le sort fait aux habitants allemands des sudètes après la guerre dans le livre de AS – c’est sans relation, sinon une proximité objective)
S|13
« bella ciao » et « hé fasciste prends ça » – dénoncé « par un ami de la famille » – des mœurs us – pendant ce temps-là

ça ne devrait donc jamais s'arrêter
c'est toujours la même chose (est-ce vraiment une chose, quelque chose ?) (ou un sentiment) (dans Les Feux de l'Amour les personnages qui ont des sentiments les uns pour les autres veulent dire qu'ils s'aiment ou le voudraient : "j'ai des sentiments pour toi" (ou vous, est-ce énoncé par une femme ou un homme ? est-ce énoncé ou seulement dit par quelqu'un d'autre "il a des sentiments pour elle" ou elle en a pour lui) est un équivalent du I want you du bob un peu différent du "je te veux" français) ou c'est différent mais ça reste semblable pareil ça ne s'arrête pas c'est là et ça ne change pas vraiment puisque c'est toujours là ça ne s'arrête jamais (quelque chose qui aurait à voir avec un don de soi à l'autre et réciproquement) de soi non seulement de son corps mais de son âme - de son corps d'abord pour savoir si les âmes s'accordent ou pour le simple assouvissement du désir (peut-être entend-on par là une espèce d'hygiène autant mentale que corporelle - ainsi qu'on assouvit un besoin) - c'est en tout cas là, toujours, et ça ne veut pas partir, on essaye, on tente des diversions comme ne plus rien dire ne pas répondre se taire faire semblant de rien - faire autre chose - une patience un jeu un verre - il se peut que ça s'en aille pourtant, un moment, on écrit à un autre sujet, à quelqu'un d'autre peut-être bien, (quelqu'un est excessif) : on écrit autre chose, on lit autre chose, on fait autre chose, on écoute une autre musique ou une autre chanson et ça a peut-être une certaine tendance à s'évaporer disons - c'est juste pour tenter d'oublier, on roule, on roule on marche on avance on va où les pas mènent sans autre but que ça, oublier - ça peut marcher mais ça n'avance à rien, c'est là et ça ne s'arrête jamais - cette conjonction qu'on connaît - cette façon de se tenir au courant de s'écrire de se dire je suis au marché - l'emploi du "nous" j'écrivais justement sur nous on dirait un filigrane que ce nous - c'est égal, aucune importance - le nécessaire est d'abandonner tout espoir
D|14
bientôt dix-huit ans que « votre vie en deux lignes » commençait – le sanaryote aurait tapé les 71 ce jour (un mot dans la nuit du 4 août à sa C. de fille est resté sans réponse)(excuse-moi j’étais en vacances), tandis que la veille se tenaient (incognito) les comme mes morts rations de la disparition de l’auteure de mes jours – des douleurs du côté droit indique que la cirrhose est en bonne voie – lever le pied au lieu du coude – je ne crois pas que plaire puisse nuire, encore que ça dépende à qui
et puis

L|15
j’ai relu il n’y a pas si longtemps le L’ordre des choses (Éric Vuillard actes sud) et les odeurs pestilentielles sont de retour – ce ne sont pas encore les fumées des crématoires mais on s’y précipite puisque toute dictature enfante ce genre de solution (« il n’y a pas de solution puisqu’il n’y a pas de problème » comme on sait) – article de blog – et puis mort au travail (qui n’est certainement pas sans rapport)

M|16
perdu la mémoire – quelques heures – bof tenter le dry deux jours – bientôt deux ans de massacres et je ne parviens toujours pas à faire la différence entre les deux ennemis aussi abjects l’un que l’autre – je relève « la gloire est le deuil éclatant du bonheur » (germaine de staël) (dite madame de)
M|17
sans légende (cent deux ans crois-je savoir de son âge, Azérie peut-être) – immense fatigue cependant – accompagnant un texte non publié de Claude Favre compte wtf fb jesaispasécrire (pas trop l’impression d’un montage, m’a fait penser à Lilian Gish dans La nuit du chasseur (Charles Laughton, 1955) (alors que Robert Redford a mourru à 89 piges) et à ma contribution aux villes en voix

J|18
(non mais là vraiment, tu chies rachida) (oups) (enfin 19 qui font 420 ça vous porte quand même l’objet à un peu plus de 22k la pièce (relativisons : ça ne fait jamais qu’un peu plus d’une année de salaire de smicard) – en moyenne, c’est vrai que ça ne veut rien dire en moyenne d’accord – mais enfin quand même ils viendraient en cadeau d’un malheureux pauvre désargenté & amoureux transi c’est sûrement vrai aussi, tu avoueras que après ton affaire à mille euros l’heure avec Carlos Guyancourt, ça y va ( copine à sarko (moins à brice), déshonoré et en bracelérisé (c’est pas fini…) – la fonction de président doit être respectée hein) là vraiment tu chies rachida merde

en train de rédiger une espèce de début d'élaboration de travail sur ce film (c'est à peine du cinéma : cinema veut dire mouvement, mais de camera, et là, il n'y en a pas, elle reste fixe comme assujettie à quelque place (des zooms oui, des zooms...) - ça me rappelle quelque chose - intitulé Sois belle et tais-toi ! (Delphine Seyrig, 1976) (j'ai beaucoup aimé Marienbad (le scénar à Margot) mais je n'avais pas d'amour fou pour cette Delphine-là - je (me) retrouve dans la position d'alors (mes études de cinéma de 80 à 83) (je me souviens de l'avoir vu alors, j'avais trouvé un peu long mais adoré Jane Fonda (déjà) (Klüte) et tombé amoureux d'Ellen Burstyn) mais toutes parlaient vrai - quand même elles auraient, pour certaines, joué quelque comédie - cette époque où dans les sous-sols de l'institut d'art et archéo avec une certaine Sandrine nous rédigions des découpages plan à plan pour l'avant-scène) - j'avais ma vie à gagner, j'avais envoyé paître le Goimard et ses fiches de lecture, je ne pouvais me permettre de ne pas travailler ou de faire le bénévole ce que, pourtant, j'exerçai à la cinémathèque universitaire - j'aurais du passer le CAP de projectionniste, c'était dans les possibles - j'ai préféré le scénario, cette prétention à écrire sans doute - ça n'a pas cessé - pour l'amour c'était magnifique, le cinéma est magnifique pour l'amour ces choses qui font battre le cœur tsais... la voir l'aimer la perdre... quelque chose de cet ordre, ces temps-ci - est-ce la sagesse ou la vieillesse les battements du côté droit (non, gauche) toujours là toujours aussi puissants ouvrant quelque boite aux lettres - ne rien attendre jamais hein - ça va aller, me dis-je, j'ai terminé, je vais lire je vais écrire je vais parler je vais commenter - ça va aller - je pars
S|20
reprise de l’hdr (S|6) – essai floral

des verres et des bouteilles cachées dans des serviettes blanches, deux autres bords cadre aux étiquettes visibles, des mouchoirs en papier, un oiseau qui s’envole, des fleurs et une plante grasse, un drapeau (qatari) – deux types (les parures entre autres de pied diffèrent), deux fauteuils, deux tables plus une au milieu, tapis fenêtres voilages – légende

sans qu'il ne se passe jamais rien - quelque chose avec ces inventaires demandés en atelier - je n'y vais pas - christophe à la radio sa mort comme celle de l'autre bidule d'Antony je crois bien - j'ai oublié, une espèce de pourri mais arménien je crois - comme si la nationalité ou l'engeance ou le sang donnait quelque gage sur l'honnêteté l'intégrité ou la dignité - les petites voitures pour les villes en voix une espèce de collectif (ça n'a jamais été quelque chose du désir, ce genre de miniature, jamais -j'ai toujours préféré la réalité la faire advenir peut-être tenter au moins - avec trois livres, je faisais un plan incliné sur lequel j'accotais les rails puis laissai filer les divers wagons du train électrique mais d'électricité point : le train qui tourne et retourne : non; un garage miniature pourtant un noël dans les blancs dans les rouges comme celui qui se tenait alors à la place du cinéma orange et informe près de la gare - quelque chose de l'enfance en passant au Merlerault
- un travail sur les textes réunis pour Aldo -
il ne se passe jamais rien tu sais pourtant je fais quelque chose comme le bon camarade - parfois sans le savoir une conduite en parfaite inconscience
D|21

la même manière de partir : le sanaryote et J le père d’un autre de mes meilleurs amis (cette amitié s’est close) – quelque chose avec la mort ? Parfois même s’il fait beau le noir – je pars
L|22

le livre les zones grises (Alexandra Saemmer bayard 2025, 20.90e) terminé – lecture pour L’aiR Nu de la dernière page de l’épilogue (magnifique – on y apprend sans le moindre étonnement cependant, l’adolescence gothick de l’auteure (montage coupe (j’ai glissé sur Ingeborg Backmann) photographie à réaliser – c’est fait ça va aller) – j’entreprends aussi pour l’amie Clarence un enregistrement de l’intérieur de mon sac (c’est fait ça va aller) – montage : non – j’aime ces initiatives collectives – j’avance (les huit mots réglementaires se sont transformés en quatre plus (c’est vrai aussi) une petite fleur)) j’oublie je cesse je regarde et travaille

M|23
un peu grossier mais tant pis (parce qu’elle le vaut bien) (démissionnaire)

M|24
on ne peut pas faire moins (même si ce genre d’éphéméride, d’obituaire, de nécrologie -un peu comme ces dates anniversaire promues par l’ordure transhumaniste – face wtf book oui) a quelque chose de parfaitement abject) la muse de Guido (née à Tunis comme Gisèle Halimi, comme ma mère mon père mon frère mes sœurs et moi) (sans parler de ce merveilleux rire quand elle mange chez le prince Salinas, splendide Burty Guépard) Claudia à ciao bella !

poursuivre de mes assiduités (gers mais non se taire)
je préférerai ne pas
attendre demain
il y a là, pas si loin, le kilo et 762 grammes du à la recherche du temps perdu trouvé dans la rue d'Hautpoul, une poubelle, des disques cd - le kilo et 82 grammes de la Horde d'or
le travail : est-ce un poids ? les grands escalators hier, les fixes dont les rambardes sont de rose peintes - combien de fois empruntées ces allées, les yeux grand ouverts de CJ ou AG qui m'annonce "mon piero je suis enceinte" rougissant un peu - sur celui de gauche, descendant, côté est, la chute d'un des miroirs - les "bonjour madame la Présidente" à Claudie - la discussion avec l'inventeur du minitel, lequel voulait interdire d'entrée Internet - hier attendant le tram, croiser une connaissance sans la reconnaître -
sans commentaire

J|25
même les escalators refusent de convoyer les ordures

V|26
tentative d’emprise (je me disais que l’emprise a des côtés agréables – quand on aime…)
S|27
je reconnais que le monde est dégueulasse (pas seulement le journal j’entends bien) mais le sort réservé à nano 1- talonette a quelque chose de réjouissant (le mari à Carla, tsais) (la pourriture éditoriale (bollo slash kerti slash les autres de ces organes orduriers) a beau crier « à l’assassin au traître au papelard » j’ai regardé son visage (la barbe naissante telle celle du repris de justice, cette racaille abjecte) en image fixe (parce que faut pas non plus trop se maltraiter) et ça m’a fait penser à Zied et Bouna, tu vois – après les mêmes organes intitulent « flotille » un convoi de plus de cinquante bateaux – la france ce grand pays des droits de l’homme (et de la femme, soyons juste), de la liberté fraternelle et égale se croise les bras (il faut dire que son gouvernement est un fantoche sans consistance, c’est vrai – démissionnaire mais ça va venir (chaque chose en sont temps, le jésuite cintré a des trucs à faire , genre nommer à la poste ou à la sncf/T2A ses affidés à l’échine flexible comme on aime à dire de nos jours) – j’ai parié à la mise au rencart de la voyoutte (on peut dire aussi garce – qui pointe vers le garçon) de la rue de valois
D|28
au fond peu tiennent – je regardais les « sports mécaniques » du temps où il (me) fallait chevaucher absolument une moto guzzi california ou quelque chose d’approchant pour être enfin une espèce d’adulte – les ducati dominent, il existe une marque nommée parca non pramac – il y avait alors une british small armory de deux-et-demi monocylindre à l’école dupont – je me demande si cette auto-école existe toujours – c’était rue lamartine (« tiens ta bougie droite !! » explosait Saturnin Fabre (Marie-Martine, Albert Valentin (drôle de mec), 1942) – ma mémoire me trouble: c’était l’adresse de l’endroit (l’hôtel ?) où vivait mon (immense)* amour de jeunesse (laquelle avait un père qui conduisait une moto guzzy – ceci devant sans doute expliquer cela) – l’auto-école dupont se tenait rue lamarck au coin (on disait dupont auto-école) – c’est devenu un café-bar-brasserie ozmoz

(au fond le fronton Matifat…)
* j ‘ai toujours été amoureux fou des femmes que j’ai aimées c’est toujours vrai et c’est aussi pourquoi j’ai toujours (aussi) beaucoup aimé les surréalistes (pas trop breton cependant même si nadja et l’amour fou) – les promenades dans les buttes-chaumont la nuit quand le parc est fermé, sortir tout nu ou débraillé dans la rue avec un revolver et tirer sur tout ce qui bouge, le parapluie et la table de dissection, toujours beaucoup aimé
évidemment je cherche l’ardoise

pas trop lisible, mais de l’autre côté on a une idée (image 2008)

abordable (17 ans plus tard…)
L|29
remontée – les frasques des chanteuses (l’organe n’en peut plus, entre V52 et la jeunesse ZdeS25 on ne sait plus où donner de la tête) (les chansons sont toujours là – les fourmis rouges véritable passion (même si la version que je garde sous le coude est en public)) – je vois que le blair (remora d’oracle, certes) s’intéresse à Gaza (des envies de gerber toujours) – le texte d’Esther Sarre que j’aurais pu signer (aimé sans doute) (je pourrais le poser ici tiens en code)
Esther Sarre
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J’ai essuyé de nombreuses critiques après mon précédent post en messages privés. (Très souvent des juifs qui se disent eux-mêmes sionistes). On m’a même traitée de « Bisounours gauchiste ». Alors voilà un texte plus «académique» , (on m'a reproché un côté nunuche dans mes propos), qui explique d’où je parle et pourquoi je m’exprime ainsi.
Je suis juive par ma mère, protestante par mon père . Mes grands-parents maternels ont fui la rafle du Vélodrome d’Hiver,le 16 et 17 juillet 1942. Ces jour-là, la police française, obéissant aux ordres allemands, a enfermé plus de 13 000 Juifs, dont 4 000 enfants, dans ce vélodrome parisien avant leur déportation vers Auschwitz. Mes grands-parents ont échappé à cette arrestation grâce à un enchaînement de hasards, d’alertes chuchotées et de gestes de solidarité. Ils se sont cachés dans une cave,puis dans une ferme en Suisse. Leur survie fut précaire, marquée par la peur constante d’être dénoncés. Mais ils ont survécu.
Dans mon enfance, leur histoire planait sans être dite. Le silence de ma grand-mère, la fatigue soudaine dans le regard de mon grand-père quand revenait la date du 16 et 17 juillet, les photos de famille sans explication : tout cela construisait une mémoire fragmentée. C’est de ce silence que j’ai fait ma vocation. J’ai voulu comprendre ce qui avait été tu, ce qui avait été effacé. J’ai étudié l’histoire de la Shoah, d’abord à l’université, puis dans les archives, jusqu’à en faire mon métier.
Mes recherches m’ont menée dans les fonds du Mémorial de la Shoah à Paris, dans les archives de Drancy, dans les registres des déportés conservés à Auschwitz et à Yad Vashem. J’ai épluché les rapports de la Préfecture de police, les télégrammes de Vichy, les correspondances administratives où la mort se cache derrière des mots froids : « transfert », « convoi », « réquisition ». J’ai appris à reconnaître dans ces traces administratives le reflet de vies brisées. J’ai aussi recueilli des témoignages. Je me souviens d’une survivante rencontrée à Lyon : elle avait 10 ans lors de la rafle. Elle m’a raconté les cris, la chaleur suffocante dans le vélodrome, et le silence des passants. Elle répétait : « Le pire, c’était de ne pas compter. »
C’est tout cela qui m’habite quand j’entends Benjamin Netanyahou utiliser la Shoah pour justifier des choix politiques contemporains. Quand il parle d’un « nouveau génocide » pour délégitimer les critiques adressées à son gouvernement, quand il réduit la mémoire de l’extermination à une arme rhétorique, il trahit l’histoire. Je vomis cette instrumentalisation, car elle est une insulte à mes grands-parents, à leurs camarades arrêtés au Vel d’Hiv, à tous ceux qui ne sont jamais revenus.
Je sais ce que fut la Shoah. Je sais que ce n’était pas un conflit territorial, mais un projet d’anéantissement total. La comparer aux luttes actuelles, c’est déshistoriciser l’extermination et brouiller la compréhension du passé. Comme l’a écrit Primo Levi, « comprendre est impossible, mais connaître est nécessaire ». Connaître, c’est refuser les amalgames. Connaître, c’est défendre la mémoire contre son usage idéologique.
L’histoire m’enseigne aussi que la sécurité ne peut pas reposer sur la domination. Mes grands-parents ont survécu grâce à l’entraide fragile d’anonymes. L’existence même d’Israël repose sur l’idée que plus jamais un peuple ne doit être nié dans son droit à exister. C’est pourquoi je dis que la création d’un État palestinien n’est pas une concession, mais une nécessité morale et historique. Refuser ce droit, c’est prolonger les logiques de négation que nous avons juré de combattre.
Enfin, je réclame la protection des civils, tous les civils, y compris les otages. Les Conventions de Genève, rédigées après 1945, rappellent que toute guerre doit distinguer entre combattants et non-combattants. Chaque enfant tué à Gaza ou à Tel-Aviv, chaque hôpital détruit, chaque famille décimée, est une violation de ce droit. Et c’est une trahison du serment que nous avons fait à la sortie des camps : plus jamais ça.
En tant qu’historienne, je travaille à défendre l’intégrité de la mémoire contre ses manipulations. En tant que descendante de survivants du Vel d’Hiv, je porte leur fuite et leur silence comme une responsabilité : ne pas laisser leur histoire être dévoyée. En tant qu’être humain, je sais que la fidélité aux victimes de la Shoah se mesure à notre capacité à protéger toutes les vies humaines.
C’est pourquoi je le dis avec force : je refuse que la mémoire de mes grands-parents serve à couvrir des injustices. Je réclame un État palestinien, la protection de chaque civil, israélien comme palestinien, et la fin de l’instrumentalisation de la Shoah. Car ce que l’histoire nous enseigne, ce que ma famille m’a transmis, ce que mes recherches confirment, c’est que la dignité humaine ne se divise pas.
Moustapha et Marouane Barghouti – voilà – remontée
M|30
un prix nobel conjoint, voilà qui serait une franche attitude

abjects ils le valent bien
M|1
l’Italie est-elle terre de retraite ? je me souviens que Léo Ferré y est mort un quatorze juillet (à moins qu’on en ait décidé plus tard, pour l’exemple) – il serait plus sensé, en voyant l’ordure au pouvoir dans ce pays (bientôt – on ne le souhaite pas, mais l’évoquer c’est déjà le faire exister, je sais bien – doublé sur sa droite par une ordure pire encore) d’aller s’installer en péninsule ibérique – le problème alors qui reste entier ce serait la gastronomie (jte parle même pas de la portugaise…) mais on saurait s’adapter aux horaires –

Le gouvernement espagnol a approuvé mardi 30 septembre un avant-projet de loi contre la violence vicariante, exercée contre des femmes par un partenaire ou un ex-partenaire à travers des tiers, en général des enfants, et qui en ferait pour la première fois un délit à part.(sic l’article)
en ligne droite du EaN du jour (j’ai eu le sentiment d’avoir posé l’image d’Andrée Blouin et Patrice Lumumba assis à l’arrière dans une auto – peut-être, je me souviens des lunettes de soleil de la jeune femme) ici une image du documentaire qui tient deux heures et demie – faudrait aller le voir : je pense à Raoul Peck et à son formidable aussi Exterminez toutes ces brutes !.

en effet elle est dans le 5 (au fond, Moïse Tshombé, au premier plan Patrice Lumumba donc – au milieu en presque Ava Gardner, Andrée Blouin)

J|2
on sacrifie à l’obituaire (la jeunesse, les études de psycho, Koko etc.)

autre chose mais mêmes mœurs

lecture pour L’aiR Lu
observer kippour hein
en tout cas la « traduction » du mémoriale est achevée (228 791 signes, soi 35 308 mots) ce jour –
très souvent je me dis « jle crois pas » comme si la foi m’était une vertu cardinale
je laisse je pars je trouve un opuscule du frodon sur 3 films d’Edward Yang et un ivre de poche sur trois pièces de Shakespeare – la vie est belle et merdoconnes
V|3
carte en boite en rentrant (merci encore)
essai floral (quelle pitié que ce faste ce luxe cette pompe : qui paye ?)

S|4
on s’étonne du manque de réactivité – un mail d’une bruxelloise petite fille d’une libraire que je n’ai pas réussi à identifier mais je me souviens de ces entretiens avec l’amie HC, comme de ceux réalisés avec MT, j’y réponds assez vite et puis rien. Faux contact chez RG. Le magnet du Vésuve. Muette reste la sudète. Cette image de la gare de Ménilmontant (une chanson de Trenet qui y fait penser je crois bien me souvenir) l’église est toujours là, tout le reste, à peu près (sans doute les deux immeubles du fond, sur la rue de Ménilmontant donc encore là) a disparu (point de vue probablement du pont de la Mare) (il reste une voie de chemin de fer)

après la fin de semaine n’est guère propice aux retours, c’est égal je continue
il ne s’agit que d’un gâchis de quelque chose qui n’existe pas – je peux le déplorer, m’en plaindre ou m’y blesser, ça ne change rien : ça n’existe (même) pas – je reste à n’en attendre rien : les nouvelles des choses qui se passent (l’amie de la mare (add. de 16h: elle est revenue chez elle), la copie chez RG, l’éruption du Vésuve, les zones grises, les libraires de l’avenue (je ne me souviens plus – il allait prendre des bibliothèques dans un grand drap de toile et les rapportait à l’enseigne (on n’avait pas le droit de toucher aux livres, un type en blouse grise vous les sortait des étagères et sous ses yeux vous pouviez alors les consulter) – on avait eu droit au bras manquant de Cendrars venu là (avenue Victor Hugo, il me semble bien me souvenir) dédicacer quelque exemplaire) – (add de 17h : mais non, ce sont ceux du Soleil d’Or à Chartres)
dieu merci comme disait ma grand-mère il y a de vrais amis
« à l’école de la poésie on n’apprend pas on se bat » disait Léo (clamait plutôt) – se battre ce sera se taire jusqu’au retour
et puis se taire tout court
D|5
ça n’a aucun sens mais on s’en fout (le moulin rouge servira de témoin) – le travail reprend sans jamais s’arrêter (la lecture des journaux, les avancées en âge et en rues, les salles de cinéma et celles de restaurant) – comme un pèlerinage retourner voir un peu (pourquoi faire ? j’en sais rien – l’ambiance à cinquante ans de distance a-t-elle quelque chose sinon l’image qu’on s’en fera?) chercher des inscriptions pour identifier le lieu et tomber (en un sens) sur (la ligne fine du dessous du toponyme (largo veut dire place) (la date est celle de l’enlèvement et de l’assassinat des 5 hommes d’escorte) le dernier mot me semble être Moro)

ça n’avance à rien sinon à marquer quelque chose dans la réalité (le restaurant Palazzo Baronale) le belvédère pour le fun

(ça n’a aucun sens, il faut juste poser ça là et continuer à explorer) le cours d’eau: le Tibre – le bled Torrita Tibertina – reposée le lendemain au journal
L|6
vaguement regardé les archives de cet atelier/carnet/journal – le compte : mille quatre cents images – sans y intégrer celles qui n’y sont pas (comme de juste) ou celles déjà répertoriées dans des dossiers (quarante-deux) et après ? eh bien rien – la sopraelevata Aldo-Moro à Gênes envahie par des piétons pacifistes (deux ans demain que dure cette espèce de guerre odieuse : les otages les prisonnier.es les mort.es les blessé.es les enseveli.es les évacué.es la riviera et les affaires : c’est ce monde-là)

après je pourrais poser ça n'importe où (je ne me souviens plus exactement mais c'était fin de semaine - vendredi sûrement - mais dans quelle boite ? une de la poste si je me souviens - pour qu'elle arrive aujourd'hui peut-être bien) la petite boite verte pour le moulin rouge c'est à cause de c'est pour ça - quelque chose des affres qui n'ont aucune importance - pourtant j'aime savoir l'heure approximative du passage du courrier (un peu comme pour Sherlock Holmes, il y a de ça cent trente ou quarante ans - la naissance du cinéma)(l'expérience indique vers ces heures-là mais je sors)
M|7
deux ans – il y a bien une voyoute à la culture, pourquoi pas sarko talonnettes nano 1 (repris de justice certes) à matignon ? il parait que le violeur du voisin du ritz a été le voir vendredi pour lui assurer sans doute que le parquet, le siège et tout le bazar étaient avec lui bien sûr – quelque chose de dégueulasse (on m’a aussi dit que nano 1 (le même, oui, l’époux de cette chanteuse à bonnette, là) allait donner à manger (et à boire probablement) à une centaine de ses proches – le soutien n’a pas de prix (je suis allé voir s’il y aurait au menu des œufs durs mayonnaise) (on trouve un œuf mollet et des petits œufs d’esturgeon (je suppose) qui se négocie à cinq mille euros le kilo (bon appétit messieurs ô ministres intègres…) – le beluga est à 14k dans la maison

(finalement il a changé d’adresse pour sa garden-party si j’en crois RB la journaliste du canard) poisson frit – mon père déplorait de ne plus pouvoir manger d’œuf dans cette disposition – j’aime qu’il me soit ici évoqué un peu comme cette image où vous vous trouvez dans le train vers (ou en revenant de) la Pologne – par exemple ce serait prendre le téléphone et appeler dire « vous avez écouté ? » et quand même c’aurait été fait ? c’est trop tard, c’est fichu…
M|8
ça a été un mail – un réponse sur « insta » – il est cinq heures et Babylone ne dort plus – en prescription des bas de contention (comme ma grand-mère) (je ne vais pas supporter je crois bien) essai floral

on le voit près de la sortie du cadre n’est-ce pas
c'est embrouillé -je ne vais pas me remettre à Norma (un film tiré du livre de O.Guez sort bientôt) (il est déjà sorti je l'ai manqué ce n'est pas une grosse perte crois-je savoir) (add.du 25.10 : il est sorti ce mercredi 22 - Kyrill Scerebrennikov -deux ldeux n - àla réal:on ira peut-être (mais seul)) comme un autre prenant Berlinguer pour objet ; vu, pas mal, Aldo y est très bien ou du moins comme je tente de le percevoir) - pas tout de suite mais ça viendra en son temps c'est certain (voilà)- mais je travaille Aldo tout en tentant de continuer à suivre une espèce de route journalière (je supprime ici des choses trop personnelles) je tente de marcher droit (l'amie jointe a exprimé un MERCI (remerciements sur insta) (je ne vais pas sur insta) mes codes G (comme le point tsais - tout part va converge (le joli mot) pointe vers et réfère à la libido - et après ?) ne fonctionnent pas et je ne vais pas courir ici là ou ailleurs - je fatigue - mais je suis heureux que la lecture lui ait plu - avancer, oui
J|9
il est cinq heures quarante cinq et Babylone dort – je ne sais plus exactement à quel sujet (l’âge prend son temps son espace son poids) mais j’avais été surpris par l’étendue (minimale) de ma connaissance du monde (à l’est Nicosie ou la partie turque; à l’ouest Londres ou Lisbonne; au nord Fredrickshavn, au sud Djerba) – nord

et est

rien ne ressemble plus à un rivage qu’un autre – le ciel est bleu il n’en faut pas plus pour être heureux (tu connais la chanson) (j’irai taleur chercher la bio de Bette Davis à la bibliothèque du cinéma au forum des halles – ce soir ag L’aiR Nu mais repas pantinois)
V|10
ah les gonzesses…

(le regard des hommes de main – l’extrême droite au pouvoir aussi là-bas…)

(on ne doit pas tirer sur une ambulance certes) bah… Calypso Rose, trop la classe (spéciale dédicace A&B)

trop la classe – chaloupée – après c’est plus grave

un autre délire hein (le pif, surtout – attaque ad feminem certes) et pour en finir de ce journal

(plus pourrie tu meurs je suppose)
S|11
spécial giallo

D|12
un billet ville&cinéma qui m’effraye
je suis d’un naturel peureux
c’est vrai aussi

ouverture du jardiner qui a mis deux bonnes années à être produite
un billet médiapart qui pour faire la force indique la nécessité de l’union et puis la résistance

souvent je me demande ainsi que pour la poule ou l'œuf qui a commencé : est-ce mon addiction à la quelle qu'elle soit boisson ou plutôt mon attachement qui m'indique d'oublier par la boisson ? Un mot que je n'ai pas compris (je demanderai, t'en fais pas) (seulement tu ne sauras plus) (ah si)

L|13
(huit mille cent huit, c’est Fortuné qui doit se retourner dans sa tombe – il est parti en 79, je ne sais pas où se trouvent ses restes) (d’ailleurs je ne sais rien de ces affaires, je ne suis au courant que de bribes sans la moindre continuité ni raison ni explication) –
M|14
(j'avais décidé n'est pas le mot, résolu peut-être, opté pour ? en tout cas d'écrire plutôt que de poster - des mots plutôt que des images - et puis c'en a été fini)
ah Gus …

ce désespoir vient-il de la contemplation ou de l’effroi devant une scène et laquelle ? pour l’abîme, mais un peu anachronique (je pense que ce genre de mœurs devait avoir cours de son temps) le type serait peut-être en train de voir et découvrir un agent de la banque céder cette représentation à un émir, un sultan, un maharadjah, un raïs ou une quelconque altesse, mikado souverain autocrate tsar ou autre prince (plutôt des garçons, tu remarqueras) contre un paquet d’or ou de dollars – ou découvrant son œuvre (aimée du tordu du cigare, je ne sais plus qui indiquait qu’il la cachait, ou la dissimulait, ou la masquait aux regards derrière un panneau coulissant dans son cabinet (le bien nommé)) qu’il peindra dans quinze ans et qu’il titrera origine du monde – un truc de dingue
M|15
en 1936, il y eut bien le front populaire – il n’y a pas que de mauvaises nouvelles, la preuve le bras d’honneur à la fille du borgne
J|16
sans
V|17
image ©Alecchi-MP-Leemage -milan juin 1978 manifestation de l’extrême gauche dans la via Larga – le type vole un drapeau roulé à la main (et non une arme de guerre) – les lacrymogènes et les foulards les feux de signalisation le vélo allongé (bord cadre à gauche via Santa Tecla)

couverture du livre paru chez autrement en 2010 (mémoires/histoire n°152) qui devrait s’intituler « L’Italie des années de cuivre » (27 euros quand même, 450 pages aussi) – à peu près là (les événements se déroulent toujours quelque part)

autre chose : quelque chose un peu comme pour moi ici (au fond, la carte postale de la baie de Skyros)

(à la dernière entrevue HDR (il y en aura quatre, cinq ou six) dédé m’a parlé en référence de « jubillar » – dans le style « ah oui un peu comme jubillar… » : je n’ai pas compris l’allusion, j’ai dit « ah non je ne sais pas bien je n’ai pas suivi cette affaire-là » – pour quelque chose que je disais mais je n’ai pas suivi, non plus que pour madame Gisèle Pelicot et les turpitudes associées – j’ai souvent quelque difficulté avec les histoires de prétoires (comme pour ces films étazuniens (paul newman qui sort de l’alcoolisme par exemple) (le verdict sidney lumet 1982) il y en a des centaines – qui en raffolent) (j’ai quelque chose contre ce genre d’histoire, de « narratif » on dirait aujourd’hui – j’y trouve quelque chose d’obscène) mais bizarrement pourtant, là, tout à l’heure on va savoir si quoi ou qu’est-ce mais je me souviens de margot durasoir (on disait durasoir pour son cinéma pas sa littérature) et de son « sublime forcément sublime » qui se transformerait ici en « coupable forcément coupable » – c’est ce qui me vient là, j’ai lu les comptes-rendus des plaidoiries avocat général et tout court – j’ai ce même sentiment ( va peut-être être acquitté au bénéfice du doute le garçon « qui clame depuis le début son innocence » – début : 15 décembre 2020)
Dès que je vois la maison, je crie que le crime a existé. Je le crois. Au-delà de toute raison […]. On l’a tué dans la douceur ou dans un amour devenu fou (sic Margot)
fin ce jour – verdict coupable, 30 ans de réclusion
S|18
no king’s day aux états (plusieurs millions de manifestants) – parfois on en a marre d’attendre – de n’attendre rien – on en a marre on arrête on laisse tomber choir décrépir – à un moment je me suis dit « poster les relations – mais toutes – en billet distancié » – et puis non

rien – des images automatiques, sans les savoir sans les vouloir – même s’il fait froid, il fait beau

inédit – des rêves à n’en plus finir mais aussitôt oubliés c’est tant mieux – la fin de semaine – fermer le poste ouvrir les yeux, un peu de musique un peu de mal aux jambes, ce n’est pas qu’il vaille mieux oublier c’est juste que pour se souvenir il faut oublier – j’oublie – je laisse – je ferme

ne se fier virtuellement mais dans la réalité qu’aux vrai.es ami.es (et ça existe vraiment) (jusqu’à ce que ça meure) par exemple de vrais amis, Laurence Olivier et Michael Caine (toujours parmi nous) dans le Sleuth (Joe Mankiewicz, 1972 – à l’image OswaldMorris quand même…)

D|19
automatique – travail lecture probablement cirque taleur –

trouvé cette image alors (ou parce que – les algorithmes sont tellement cons) qu’on parlait de cette autrice avec l’amie Kik (Clarice Lispector) (on parlait aussi de Erce Temelkuran) (juste pour voir)

je ne compte rien écrire de difficile. je ne veux pas adopter un style moderne ou forger des néologismes pour faire original. aussi tenterai-je d’écrire une histoire comprenant début développement et grand final,suivi de silence et de pluie battante
voilà tout – merveilleux, juste.
L|20
l’image du vainqueur (cette image toujours semblable le bras levé la main ouverte le sourire la contre-plongée – une grammaire de l’illustration) (je me demande souvent : est-ce un habit un costume neuf ? pour la chemise, la cravate ? un cadeau de ses enfants ?)

d’autres images du même tonneau –
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a annoncé aujourd’hui le 2 mai la nomination de María Angela Holguín Cuéllar, de Colombie, comme Envoyée personnelle à Chypre.

(je me souviens de Nicosie comme de Lefkosa – les deux parties d’une même ville, la capitale du centre de l’île)
l’extrême est de l’île, au fond (assez éloigné, c’est vrai) le Liban un peu vers le sud, et la Syrie, au plus près – 100 kilomètres peut-être)

M|21
(un peu en retard et pas vraiment sur les lieux) stupéfiant, sidérant, saisissant (on ne demande pas « que fait la police ? »)

L’escalier en colimaçon de la pyramide du Louvre, après le vol de bijoux de la collection Napoléon, à Paris, le 19 octobre 2025. JOAN CARPENTER MACCRACKEN / J.C. MACCRACKEN VIA REUTERS
je me suis dit bêtement « c’est un coup des tchétchènes ça » (ils (et peut-être elles aussi) vont revendre ça au tsarulet odieux pour un bon paquet de roubles) (à moins que ce ne soit un coup de lui-même, c’est assez agréablement funeste pour que j’y croie) – on ne prête aussi qu’aux riches – mais que voici une belle image !

vers 15h30
ça ne fait rien, je vais attendre, probablement dans le train je suppose - souvent je me fais des idées (j'aime encore assez me raconter ces histoires-là), elles ont quelque chose du rêve - ça n'a rien de faux c'est par exemple "viens on lâche tout on s'en va on part viens on s'en va" peu importe où ça mènera - peu importe la manière, je regarde tous les quarts d'heure - je n'attends plus tsais - ça a quelque chose de brisé, je ne sais plus exactement quand ça s'est passé mais c'est fait - c'est l'état des choses, c'est un peu comme ça (s'il fallait savoir, comme je ne suis pas exactement isolé, les messages sont déjà tous arrivés - les vrais, ceux des vrais gens, l'un vient d'arriver au small message service - ça ne fait rien, je vais attendre (je sais que ça viendra) (sauf si ça ne vient pas - c'est aussi que le train serait vers six heures)
(anéfé)
report sans la moindre honte – Pinar Selek réfugiée – solidaire (on ne lâche rien, ici, dans son coin)

M|22
on part – on s’arrête (ya peu de réseau) (le truc est merdique comme le voisinage) (tailler sarcler planter couper tondre nettoyer ranger etc) – ici une plage en Suède (« on se les gèle » dirait une certaine vulgarité – après quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend on a bien raison de penser ce qu’on pense, par exemple du chef de l’armée la plus puissante du monde qui est un violeur condamné (sans compter le coup d’état manqué) (cette pourriture écœurante de ses soutiens – Italie, Hongrie, Israël on en passe) (le plus profond dégoût : qui paye pour l’accueil de ce vip avec deux gardes du corps ? qui nourrit ce condamné ? qui voulait nettoyer tout ça à coup de karcher ? qui n’a pas un seul mot pour les victimes de l’attentat, alors qu’il veut rendre un sénoussi libre et innocent ? contre de l’argent ? qui ?)

J|23
j’ai pris une cinquantaine de photos de photos d’images de dessins du livre plus ou moins biographique de la vie de Simone S.(je ne mets pas son nom de famille, ça pourrait aussi biens’appeler vie de Simone K.) je ne les ai pas encore regardées mais comme je ne pars plus aujourd’hui, peut-être (au hasard,la onzième)

royauté/papauté : C3/L14

V|24
je me souviens de ses imitations de Barbara (elle a dû finir par l’imiter, je suppose) (ce genre d’image qui apparaît sans qu’on les demande (on ne demande rien, on suit (« au suivant ») on est pris on est agi et l’emprise s’y met) (fuir là-bas fuir…) fait l’effet de se sentir vieillir vieux (une « maladie honteuse » style sexuellement transmissible…) un type frêle mais tellement drôle (années soixante) Claude Véga (je ne reconnais pas la Cordy cependant)

S|25
probablement un certain attrait pour la prédiction ou l’éveil – une des constantes de l’édification de ce journal – une certaine idée de la Chine ? (en lexique, le mot purge) (un minimum de cent cinquante hommes militaires mâles mais jaunes de peau)

Le président chinois, Xi Jinping, avec des militaires basés dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, à Urumqi, dans le nord-ouest de la Chine, le 23 septembre 2025. LI GANG/XINHUA VIA AFP
(la légende vient du canard) ou encore (la suivante n’en dispose pas) (80 soldats décorés (clcdld)

D|26
photo de famille

Corbera de Caroline Diaz en train de se construire (les parures de chevex des femmes)
(par ailleurs ce journal-ci se construit plus que l’autre)
osef
une série c’est la mode (probablement étazunienne) sur les attentats du bataclan et le groupe des potages (il est probablement important de se souvenir, mais il y a quand même quelque obscénité dans ce mode opératoire – comme quelque chose qui dirait que le divertissement prime – on se saisit de l’histoire – on passe du documentaire à la fiction laquelle s’appuie sur le réel – ou fait semblant) – un des mots du réalisateur :

je relève « les règles du jeu » – et j’essaye de voir comment on peut faire pour « livrer des choses très intimes qu’on ne se dit même pas à l’intérieur d’un couple ou qu’on ne confie même pas à son psy »
plus loin à la question

ça répond :

je me demande (je ne regarde pas les séries, une espèce de principe de base)
générique

L|27
il y a vingt ans Zyed et Bouna meurent électrocutés dans un transformateur, poursuivis par la police aux ordres de ce ministre

de l’intérieur d’alors qui avait promis le nettoyage (ethnique) au karcher
Dans la même catégorie, cette brochette masculine (le joyeux peroxydé du milieu a encore fait gagner une guerre et instauré une paix – ça doit bien lui en faire huit ou dix)

De gauche à droite : les dirigeants Lawrence Wong (Singapour), Kay Rala Xanana Gusmao (Timor oriental), Pham Minh Chinh (Vietnam), Hun Manet (Cambodge), Donald Trump (Etats-Unis), Anwar Ibrahim (Malaisie), Ferdinand Marcos Jr (Philippines), Hassanal Bolkiah (Brunei), Prabowo Subianto (Indonésie) et Sonexay Siphandone (Laos), lors de la rencontre Asean-Etats-Unis, à Kuala Lumpur, le 26 octobre 2025. VINCENT THIAN/VIA REUTERS
M|28
(vaguement le sentiment de connaître l’argument avec Nathalie Sarraute – il me semble que le « c’est bien ça » de Pour un oui pour un non a quelque chose à voir) (Art de Yasmina Reza – l’un des trois faisait partie du staff – OB)

jte rapproche (mise en scène françois morel quand même) (guichet fermé sûrement)

Le vieux Sam l’a dit sur le Pont Neuf d’autres c’est sur le Pont Mirabeau ou dessous . Les fleuves font voir des fantômes … J’ai entendu hier l’expression soufflé à la main pour le verre c’est joli. Le souffle et la main comme pour les instruments à vent… on peut faire de la musique avec le verre avant qu’il ne se brise . Changer de lunette pas comme on change de chaussettes – toujours une qui s’égare dans le lave linge ( encore de l’eau qui bouge mais là elle ne coule pas elle bouillonne )
« soufflé à la main » c’est joli (ça fait aussi torgniolle baffe gifle aller-retour comme le tartare etc.) mais en vrai plus Murano, les Arméniens et San Clemente (Depardon et son asile) mais Chioggia et le reste du lido – enfin la lagune oui…) et Burano évidemment aussi – avec mon bon souvenir… Merci à toi
Merci pour ce journal illustré. Un pavé dans la mare.
Merci pour le L29 que je viens de copier à partir d’un site (texte d’Esther Sarre en bilingue).
le texte d’Esther :parfait – pour le reste je continue… Merci à toi/vous Louise T.
Merci ! pour Esther et pas seulement Merci pour la balade en journal et pour W. Mouawad
@Nathalie Holt : merci à toi Nathalie :°))