Codicile. Arriver à un ensemble fort et continu, pour éviter une suite linéaire à plus grande échelle, travail extrêmement intéressant mais qui serait plus à peaufiner. c’est un travail que j’aime, mais très imparfait.
Relire mes textes et faire des fiches en vis à vis, une pour les personnages retravailler leur caractère, à enrichir ajouter des détails, l’autre pour repérer les lieux peu exploités encore. il me faut deux fiches encore, l’une pour comprendre la teneur de ce que j’écris, la forme roman ne me parait pas possible, mais faire passerelle est indispensable, même si j’en reste au fragment, ce qui serait des articles pour revue de sociologie, mais je dépasse mes compétences, et c’est ce que je veux . L’autre fiche serait une rédaction provisoire du texte, à recommencer jusqu’à se dire voilà, ce sera comme ça.
Angoisse
Angoisse du monde
Angoisse grandissante de ce monde bouleversé
Angoisse maitrisée et qui sous-jacente revient toujours comme s’il était impossible de s’en défaire
Angoisse omniprésente dès que l’on rencontre les personnes autour de nous, on la ressent de suite à la moindre parole, au moindre geste au moindre bruit
Angoisse collante accrochée et renouvelée sans arriver à y mettre un terme ce serait comme une ventouse qui aspire le sang et ne s’arrête plus alors qu’on a du travail à faire, d’autres soucis qui s’agglutinent.
Angoisse propre à tout humain qu’on passe toute une vie à comprendre explorer tenter de maitriser, la mettre dans un coin du cerveau pour y rester bien tranquille alors qu’elle ressurgit à maintes occasions sans prévenir et que pourtant on peut éloigner car elle gène et empêche d’avancer -Tu veux avancer où ?- vers une sérénité qui n’est pas un oubli mais une construction longue et patiente pour apprendre le fonctionnement des humains-es une sérénité pas béate du tout qui ne diminue pas l’esprit critique ni la façon d’agir bien au contraire et rend beaucoup plus ouvert à des changements brutaux à les accepter et être plus prompt à trouver que faire.
L’imaginaire…Il reste à faire vivre les personnages, les notes éparses, dans d’autres ateliers, prendre les livres aux pages marquée d’un petit papier et reprendre les citations du cahier -livre, le modèle du dossier Bovary de l’université de Rouen m’attire mais il faudra du temps, relire plusieurs fois ces textes, j’ai encore à le faire, pour que lentement me vienne une idée plus claire de ce qui se dessine, j’arriverai à la rédaction, mot qui me rappelle que je suis restée très très scolaire, c’est la même chose avec le piano, je voudrais improviser comme Brad Mehldau ou Ziad Rahbani, et je n’y arrive pas, c’est une difficulté à trouver l’idée générale, comme en musique après la chanteuse vient le solo du pianiste une improvisation tourne autour de l’idée, la renforce, la magnifie, l’exalte.
Contribution très intéressante en ce qui concerne la méthodologie pour utiliser des fragments épars dans un texte plus vaste (article, nouvelle, essai, roman). Merci Simone.
Merci Emilie, vous précisez bien ce que j’essaie d’écrire.
Tu me fais penser à la professeure de piano de la fin dernier film des frères Dardenne – c’est vrai que toujours et encore il y a du boulot mais le travail aide à supporter le début de ta disons contribution – donc bosse et bon courage (on en est toutes et tous là) – avec mon amitié Simone
Piero, très justes tes mots, et j’irai voir « Jeunes mères ».
Je suis heureuse de ton amitié
Un trop long temps sans te lire, chère Simone, mais je suis très heureuse de ton invitation (le titre) à nous joindre à ta recherche de « sérénité pas béate du tout » (meilleure définition à ce jour de ce qui est également ma quête). Je vais aller voir le dossier Bovary (François en a parlé ? Je devais encore écouter avec l’attention flottante de la femme qui fait la vaisselle…). Enfin, pour l’improvisation… elle vient par surcroît, cette grâce-là, comme la guérison dans la psychanalyse. A très bientôt.
je tarde pour te répondre, mais je partage «l’attention flottante de la femme qui fait la vaisselle » avec toi, on n’a pas le choix, ce Recto-Verso est ardu.
François parle du dossier Bovary dans son texte sous la vidéo de ce # 11 :
«Pas de lecture, d’aucune oeuvre, sans qu’on ait — si soi-même on écrit — à s’interroger sur le comment, les ruses, les outils et la méthodologie. Depuis l’apparition du concept de critique génétique, les matériaux sont beaucoup plus accessibles (voir le magistral dossier Bovary de l’université de Rouen).»
https://flaubert.univ-rouen.fr/labo-flaubert/ressources-par-%C5%93uvre/madame-bovary/
Quant à «l’improvisation, elle vient par surcroît cette grâce-là, comme la guérison dans la psychanalyse» Il me semble que c’est très vrai et pourtant très troublant.
Merci pour la référence et bonne continuation. (Le trouble, ce n’est pas si mal…)