Recto
Il y a une ville. Une ville avec un passé prestigieux, avec des empereurs et des reines, des princesses et des courtisans, des guerres intestines et des mariages royaux. Une ville de palais et de parcs, de châteaux et de jardins, d’églises et de musées, de librairies et de cinémas, une ville de musiciens, de peintres et d’écrivains. Une ville entourée de collines couvertes de forêts et de vignes, accompagnée d’un fleuve qui danse. Une ville dont l’Histoire est agitée, à éclipses, avec des trous, des raccommodages et des recommencements. Une ville de génies et de poltrons, de créateurs et de râleurs. Mais une ville qui recrée, qui se réinvente, qui réaménage. Une ville douce où il fait bon vivre. Une ville à aimer.
Arrive un moment où tu penses avoir tout vu. Où tu cherches autre chose. Quoi, tu ne le sais pas, tu sens juste qu’il faut que quelque chose change. Tout va bien, la famille l’amour, les études. Mais tout est trop lisse. Un cocon. Un cadre, des rails. Une ligne droite. Tout est déjà écrit.
Verso
Un nouveau pays. Une nouvelle vie à inventer. Une nouvelle langue qui te prend à la gorge, qui te prend au cœur, qui te prend comme si elle était faite pour toi. Une musique, des ondulations…De nouveaux plis, des découvertes, des ouvertures. Des chemins, des falaises, des pierres, un pays d’espaces et de grand air. Des méandres, des surprises bonnes ou mauvaises, il a des faux pas, des grimpettes, des envols, des sauts et des chutes, mais on retombe toujours sur ses pieds. Le temps passe et chamboule, fusionne, il y a flottement, un fond de nostalgie insoupçonné, la ville émerge, ressurgit des profondeurs, et une envie de retour, les liens et attaches sont toujours présents, toujours forts, et tu redessines tes souvenirs…
Très stylée – on y vivrait… Merci pour la beauté
Merci, Piero, d’être passé chez moi et d’avoir apprécié…