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2008.12.10 | silos de Saint-Saviol

C’était une fin de matinée en juillet 2005, je participais (merci Dominique Truco) à la Biennale de Melle, et j’avais poussé jusqu’au jardin de Dominique Pifarély à quelques kilomètres, m’arrêtant forcément sous les grands silos de Saint-Saviol (c’était un dimanche matin, pas de camions ni de trains), sans doute pendant très longtemps, toute l’adolescence, la plus imposante construction humaine qu’il nous avait été quantitativement possible d’appréhender : les voyages ce serait après, bien plus tard, à l’époque (avec Etienne Arlot, Dominique Bénazet pour ceux qui restent dans le cercle !) on n’avait que nos vélos. J’en ai reparlé aussi récemment dans Hauts monstres du Poitou rural.

Quelques jours (ou le soir même ?) après ce bref arrêt photo-numérique – un mini Olympus compact plus petit que la paume – , cela devenait un texte pour l’expérience en cours, Tumulte, sous le titre Pour une préservation matérielle de la langue.

Mais, ce matin, les mêmes silos reviennent : cette fois dans une photographie floue, mais qui, pour Dominique Pifarély, prise à travers le pare-brise de la deux-chevaux paternelle, évoque la même part de mémoire symbolique, lire sur tracé provisoire.

Voici donc, pour mémoire. (Sans oublier le récent ajout du silo n° 5 de Montréal, ni le salut fraternel au blog éponyme de Lucien Suel !)


François Bon, comme une autobiographie © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 10 décembre 2008
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