pousser la langue #9 | récit avec hypothèses et Anne-James Chaton

cycle « pousser la langue »


 rappel : dans les fiches d’extraits, Anne-James Chaton, L’affaire la Pérouse

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Dans L’affaire La Pérouse (POL, avril 2019), Anne-James part d’un épisode historique célèbre, la perte corps et biens des deux bateaux de l’expédition La Pérouse et leurs équipages, pour proposer un extraordinaire voyage imaginaire tout entier basé sur la confrontation de l’enquête (rapports, savoirs, listes) à une suite de 22 « hypothèses » qui sont le fils rouge du livre.

L’enjeu pour nous : à ce point de l’atellier — et contrairement à l’atelier « ville » de l’an dernier, il ne s’agit pas de construire un ensemble depuis la suite des propositions, mais d’isoler, dans les 10 propositions déjà rédigées (propositions plus les « interstices ») le ou les points d’intensité qui permettraient un développement narratif à échelle plus large.

Une fois trouvé ce ou ces points qui pour vous même disposent de résonance, d’énigme, de question, de promesse, même ténues, même juste sous forme d’intuition, de désir, alors ce texte va venir en tête du fichier qui est votre document de travail, et va servir d’appui pour les disposer en suite discontinue.

C’est cette discontinuité qui est l’enjeu : pour à la fois la rassembler et la démultiplier, pour ce point précis de vos textes dont il vous semble qu’il peut prêter à développement (je prends exprès la formulation minimum), on va produire une suite d’hypothèses sur les récits possibles, les développements, tout ce qu’on ne sait pas et qu’il faudra lever, et bien sûr sur les livres ou récits qui en résulteraient.

Anne-James Chaton (dont le précédent livre, Elles en premier toujours, génère aussi de formidables ateliers d’écriture) propose 22 de ces « hypothèses » : tâchez d’en rédiger au moins quatre… mais ne pas hésiter, dans les jours et semaines à venir, à les compléter, les augmenter. Il s’agit comme d’un carnet de notes, qui n’est pas le récit possible lui-même, mais désigner ou montrer à distance ce que pourrait être ce récit…

Liberté donc de tourner autour de ce qu’on ne sait pas, le renverser, le fragmenter. Là encore, les formes verbales (pour Anne-James Chaton, souvent ses futurs antérieurs, du genre « aura passé »…) se révèleront déterminantes, et que chaque « hypothèse » soit un bloc)paragraphe, je n’y insisterai jamais assez…

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 4 juin 2019
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