autobiographies #11 | Gertrude Stein, robes, chaussures, boîtes, ombrelle

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autobiographies #11 | Gertrude Stein, robes, chaussures, boîtes, ombrelle


Cette vidéo propose :

 on a travaillé sur la mémoire lacunaire, puis progressivement sur des lieux fixes, puis les transitions (portes, ou passage de l’un à l’autre) entre ces lieux, il s’agit aujourd’hui d’y installer des silhouettes ;

 silhouettes, et non personnages ? oui, parce qu’on se restreindra volontairement à seulement les apercevoir, les dessiner de loin, les séparer de toute action, comme un ralenti ou un arrêt sur image par rapport aux « elle » de la précédente proposition ;

 tant d’exemples en peinture que ces personnages immobiles dont le trait, un vêtement, un objet définissent à distance sans que rien d’autre les définissent ;

 à rebours donc des différentes propositions qu’ont pu traverser les précédents cycles (voir le livre Dans l’ordre des choses par exemple) en partant de Francis Ponge, c’est moins l’objet en soi que sa fonction symbolique et son lien au corps qu’on va esquisser, et pour cela exprimer sans craindre l’abstrait ;

 Gertrude Stein a 39 ans quand elle publie son premier livre, le bref Tender Buttons, qui restera confidentiel (elle travaille parallèlement à son livre monstre, Making of Americans), divisé en trois parties : objets, aliments, chambres (objects, foods, rooms — c’est la première section, objects/objets, que vous trouverez dans les documents d’appui, non pas dans la traduction des éditions NOUS, mais, pour renforcer encore cette distanciation et mise à plat du texte brut, en mode bilingue réalisé avec le logiciel DeepL ;

 dans les 58 objets du quotidien (verre, carafe, chaise, table, armoire, placard) que propose Gertrude Stein en quelques lignes toujours épurées ou abstraites (penser au parapluie cubiste de Picasso, dont elle était plus que proche à cette période, voir la très bonne biographie en poche de Philippe Bianchon), toute une série — robe, robes longues, châle, parapluie, chaussures, ceinture, chapeaux — concerne directement cette armure qui vous pose socialement ou vous permet la relation aux autres, c’est cette approche qu’on voudrait reprendre ici : ce ou ces personnages, dont on dresse la silhouette selon une reconstitution de signes, on les définira par ce qu’ils ou elles portent ;

 et bien curieuse aussi la présence de deux « boîtes » parmi les 58 objets : comme un intérieur dans nos intérieurs...

 avec beaucoup de curiosité cette tentative, tant l’oeuvre de Gertrude Stein est à la fois décisive et si peu connue, voire niée en son pays même...

 à retrouver aussi sur le site, 2 autres exercices à partir de Gertrude Stein : le portrait par deux, et affinité pour la description ;

 sur Making of Americans, voir dans les ressources complémentaires ce qu’en présente Kenneth Goldsmith dans L’écriture sans écriture à propos des livres en expansion infinie (ou ma vidéo (oh comme elles ont changé, en trois ans, ces vidéos...).

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 27 novembre 2021
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