Descente

Habiter ensemble, comme deux amants. Union de la vie ou de l’instant. Moments s’échappant sur un fleuve incertain. Habiter sous l’égide, comme un visiteur. La soif de sentir l’inconnu qui l’entoure. La provision et l’emport. Habiter à l’insu, comme un parasite. Que serai le confort sans naïveté, l’obscurité sans mystère, que serai une maison sans hôte ? Tout est dissimulé.

Frisson

Une force inconnue parcoure mon corps. Ce n’est ni le froid, ni la peur qui l’envahit, et pourtant il frémit. C’est une extraordinarité, une solitude face au temps. Qu’est-ce que j’ai pu oublier dont il se souvient, qu’il essaye tant de me rappeler ? Un souvenir lointain, onirique ? Ou est-ce qu’il créer et m’apporte des saveurs nouvelles ? Qu’importe, Continuer la lecture Frisson

Renouvellement

Pièce, sol en planches vernies, tapisserie de vieux films français. Bois et poussière. On y trouve une vielle armoire, massive et mystérieuse, sur laquelle sont disposés des jouets d’un autre temps. Une douzaine de poupées, l’une aux yeux de bouton de manchette, l’autre à la longue robe et au chapeau blanc, l’autre installée dans son panier, l’autre en plastique aux Continuer la lecture Renouvellement

qui l’envahit en regardant les autres passagers du train petite pensée pernicieuse flottant dans l’air un moment parfait pour lui et sa vie paraît meilleure que les autres il bouillonne ; c’est la confiance en soi

En prenant le train, je pense d’abord à cette ville, et à ce qui m’attends dedans. J’arrive avec mes bagages, la buée aux fenêtres, le sol en marbre chauffé par l’appartement d’en dessous, la terre sèche des tomates cerises en pot, la clarté de ma chambre… Voilà ce que j’apporte. Pas fini.

Moment simple. Un arrêt. Son souvenir l’ajoute à la multidentité du paysage. Il engage la nuit estivale et le silence de la vallée, l’épuisement et la provision. C’est la satiété. Un arrêt qui nous enracine. Une joie à portée de main, ou de souvenir.